UNE IMMERSION UNIQUE...

Dès le départ le jeu pose une
immersion dans un univers. On se retrouve à faire des gestes
quotidiens qu'on ne tolèrerait pas dans un jeu ordinaire. Seulement
ici on l'accepte car cela fait partie de l'approche nécessaire à la
prise en main du titre. Pas de mission bidon créée pour faire un
tutoriel, l'aventure commence dès les premiers instants. Les
personnages virtuels dégagent une émotion étonnante, aidée par un
doublage crédible (sauf Karen dans le chapitre chapitre hôtel
sordide).

 

...QUI A SES LIMITES

Le principal gâchis de l'immersion est
la maniabilité catastrophique des personnages. C'est
particulièrement frustrant de diriger une sorte de pantin avec un
balai dans le fondement. C'est pourtant les seuls moments de semi
liberté dont on dispose ! Cela nous ramène rapidement à la triste
réalité des erreurs techniques de gameplay.

 

LE FAUX PROCES DES QTE

Surement l'aspect le plus critiqué par
les opposants au titre. Et bien soit, appelons les QTE si vous le
souhaitez, ce n'est pas un problème. C'est une vision personnelle,
mais je vois en ce gameplay une transposition moderne du « point
and click » vu sur PC. L'avantage principal étant le sentiment
de déclencher vraiment une action. Je dirais même que certaines
enchainements sont particulièrement bien retranscris grâce à ce
système.

 

Heavy Rain est avant tout une histoire,
un film même. En le finissant et en rejouant certains chapitres, il
est assez facile de deviner quels choix clés modifient le
déroulement de l'histoire.

L'intérêt étant,vous l'aurez
compris, de le faire une seule fois. Sauf si vous êtes curieux ou
que vous courrez après les trophés.

Ce titre est sans doute un OVNI du jeu
vidéo, au point que certains hésitent même à le qualifier de jeu.
Mais peu importe la case dans laquelle on voudra le ranger, c'est
l'expérience vécue qui comptera. Et nul doute qu'elle sera
différente pour chacun d'entre nous.