Kona fait partie de ces jeux qui vous laissent une drôle d’impression.

J’aurais voulu l’adorer. D’ailleurs, je l’ai adoré. L'extase fut toutefois de courte durée. 

Le début de l’aventure s’augurait pourtant sous les meilleurs auspices.

Une enquête en terre canadienne drapée de son manteau hivernal, dans une petite bourgade reculée, sur fond de mystères plus ou moins inquiétants : tous les ingrédients d’un excellent jeu étaient réunis.

A ce titre, la première partie de l’aventure est franchement envoûtante. Au-delà de l’excellente ambiance qui se dégage du titre, qui doit notamment beaucoup à un doublage de qualité, il est clairement très plaisant de découvrir la région et la vie des habitants. Il est tout aussi agréable de tenter de percer les mystères qui entourent l'ensemble.

Malheureusement, alors qu’elle procure, au cours des premières heures, d'excellentes sensations, l'intrigue explose brutalement. 

L’aventure devient tout à coup bancale. Elle se résume alors à une vulgaire progression d’un point A vers un point B, le scénario est éclipsé, l’ambiance vole en éclats. Le joueur éprouve alors cette désagréable sensation d’un travail soudainement bâclé. Manifestement, les développeurs ont été dépassés par l’ampleur de la tâche ou ont, tout du moins, manqué d'un temps précieux pour donner à leur jeu toute la prestance qu'il mériterait !

Kona donne dès lors l’impression de fusionner, sans grande réussite, deux mini-aventures diamétralement opposées. L’alchimie n’est malheureusement pas au rendez-vous, tant et si bien que la seconde partie suffit à détruire un potentiel pourtant bien réel. Pour un jeu narratif, avouez que c’est plutôt embêtant…

A cela s’ajoute par ailleurs des soucis techniques, parmi lesquels des temps de chargement aussi intrusifs que récurrents et une ergonomie douteuse, notamment lorsqu’il est question d’accéder à la carte au volant de sa voiture.

Voilà donc comment Kona vous propulse dans un véritable ascenseur émotionnel.

 Un jeu à faire mais qui n'est clairement pas indispensable et qui se veut encore moins inoubliable, hélas !