Comment votre studio en est-il arrivé à développer ce troisième épisode de Modern Warfare ?

Michael Condrey : Sledgehammer Games a été fondé en 2009 et il est né pour être un studio de développement consacré à Call of Duty. Ici, c'est une équipe qui a déjà créé un GOTY d'action, avec de brillants talents dont nous sommes très fiers et apporter tout cela à la plus grande franchise du genre FPS, la plus grosse et la plus populaire, Call of Duty, c'était vraiment l'opportunité d'une vie pour Sledgehammer. Nous sommes très fiers d'en être là, de contribuer à Modern Warfare 3.

Glen Schofield : La même ! Nous avons fondé notre studio, c'est le rêve d'une vie, et quelque mois plus tard, on nous demande si on veut travailler sur Modern Warfare 3, c'est quelque chose qui ne se refuse pas.

Parlez-nous de votre collaboration avec Infinity Ward, avec lesquels vous co-développez le titre...

G.S. : Bosser avec Infinity Ward est vraiment un processus de co-développement. Ce n'est pas comme si le jeu était séparé entre les deux studios, nous travaillons ensemble sur les niveaux du solo, le multi, le mode Spec-Ops, et ils sont seulement à une heure de vol de chez nous. Nous nous y rendons régulièrement, on établit des conférences vidéo, on échange bien sûr par e-mails et tout le reste, c'est évidemment bien plus simple car ils sont assez proches, ici, en Californie.

Le conflit est cette fois global dans MW3... Comment en-est on arrivé là ?

M.C. : MW3 reprend l'intrigue là où on l'avait laissée dans MW2. Le conflit sur la côte Est des Etats-Unis est désormais engagé, les forces spéciales américaines doivent repousser cet armada russe et naturellement, ça devient un conflit global. Price est-il encore vivant ? Est-il mort ? Nous n'en savons rien. Nous introduisons également de nouveaux protagonistes avec le groupe dénommé Delta. Tout ceci se déroule désormais à travers l'Europe, à travers l'Afrique. Les lieux que nous visiterons comme Berlin, Paris, Londres, jusqu'à la Russie, offrent des scènes dans des endroits vraiment emblématiques et à des échelles jamais vues dans la licence Call of Duty jusqu'à aujourd'hui. C'est très excitant...

G.S. : Outre le fait que l'intrigue touche l'Europe, ce qui est finalement assez naturel, nous voulions vraiment quelque chose de plus grand. Que ce soit en Europe, à travers le monde, il était d'ailleurs question durant le processus créatif de savoir dans quels lieux devraient se dérouler une troisième guerre mondiale, et bien entendu l'Europe nous est vite venue en tête. Nous avons souhaité monter le curseur. C'est vraiment un conflit global qui a lieu dans ce jeu et nous avons voulu faire tout plus grand, avoir de plus vastes environnements. Ce n'est pas une conclusion à Modern Warfare mais nous avons voulu donner un dénouement à l'intrigue que les joueurs avait laissée en suspens dans MW2, celle jouée durant les cinq dernières années. Je crois que les joueurs seront récompensés avec ce dénouement.