De la plate-forme haute en couleurs


Owlboy

Le jeu indé, c'est parfois comme un coït : il faut savoir prendre son temps pour l'apprécier à sa juste valeur. Et si les accouplements n'ont pas pour habitude de durer 10 ans, c'est en tous cas le temps qu'il aura fallu à la petite équipe de D-Pad Studios pour donner vie à ce petit bijou qui s'inspire de tellement de grands noms de l'ère 8 bits que nous n'aurions pas ici la place de tous les citer.

Et après l'avoir attendu de pied ferme pendant si longtemps, les deux années supplémentaires qui auront été nécessaires à son portage sur Switch ne pèsent finalement plus bien lourd. Avec son esthétique sublime qui fait honneur au genre pixel art et son aventure bien rythmée de bout en bout, on se demande encore pourquoi vous ne l'avez pas terminé !

Ah... Vous ne parlez pas anglais ? Dammit...

Sonic Mania

Un excellent épisode de Sonic ? En 2D ? Mais parfaitement ! Inutile de paniquer : vous êtes bien en 2018, et Donald Trump est toujours président des Etats-Unis. Et si notre docteur ès Erinaceidae Angel Davila est (re)tombé sous le charme de la mascotte de Sega, c'est peut-être parce que le géant japonais a cru bon de confier le sort de son héros à d'autres.

Développé par PagodaWest, ce fan-game officiel reprend tous les éléments qui ont un temps fait le succès de Sonic sans se prendre la tête : des niveaux en 2D où la vitesse vous retourne la tête, des couleurs explosives, des stages variés, et des reprises qui caressent les nostalgiques dans le sens du poil.

Franchement, c'est à se demander pourquoi Sega n'y avait pas pensé tout seul...

Shovel Knight

En matière de jeux indés mêlant action et quelques phases de plate-formes, il faut quand même avoir une bonne dose d'imagination pour ne pas lasser des joueurs plus que rodés au genre. Et pourtant, en synthétisant les éléments qui ont contribué à faire de Duck Tales, Mega Man et autres Castlevania des modèles intemporels du genre, Shovel Knight propose une expérience à la hauteur de ses inspirations.

Avec une aventure principale déjà conséquente et pas moins de quatre extensions supplémentaires (dont la dernière King of Cards qui devrait bientôt refermer la parenthèse), les aventuriers du pixel retrouveront des sensations et une patte visuelle qui rendent un vibrant hommage aux années 1980, sans jamais tomber dans la facilité.