Cet article fait partie d'un dossier plus vaste dont voici les prochains RDV :


Le jeu vidéo ne connaît vraiment plus que les suites, ne vit plus qu'à travers les séries qui enchaînent les numéros comme autant de succès chiffrés et prévisibles (NDLR : heureusement, il y a les indés). Au fond, avant de s'inventer enfin les jeux à épisodes à économie raisonnable (façon The Walking Dead Saisons 1 et 2, The Wolf Among Us...) l'industrie rebondit depuis longtemps de blockbusters en blockbusters annuels, ou biannuels, comme autant d'épisodes de luxe.

Le presque vertueux Nintendo a résisté plusieurs décennies au syndrome du numéro avant de céder avec la Wii aux sirènes faciles du marché grand public ou du gamer suspicieux. Les Mario Galaxy et Mario Kart sont devenus des numéros là où, auparavant, chaque épisode affichait son concept créatif dans le titre (la série narrative des Zelda le fait encore mais...).

Adieu (Mario) Sunshine bonjour épisode V, X ou XV. À partir de quel chiffre les créateurs et les consommateurs vont-ils dire trop c'est trop ? En attendant que le peuple aux manettes se rebiffe (celui qui fabrique des formules à répétitions, et celui qui les jouent inlassablement), les suites vont continuer à porter à bout de bras une industrie interactive de plus en plus sclérosée dont, calquée sur l'industrie du cinéma, le bilan comptable dépend du succès des suites plutôt que des créations originales.

Parmi les suites au succès pré-programmé, quelques unes vont non seulement devoir faire la preuve de leur vitalité, mais aussi booster les ventes de la console qui les accueille. Quitte ou double...

Voici pourquoi ces suites sont plus risquées que d'autres ?