La première fois dans une salle d'arcade japonaise est une expérience particulièrement intrigante. Les premières machines qui s'offrent à nous ne sont pas des bornes de jeux vidéo telless que nous les connaissons, mais des UFO Catchers. Ces machines que l'on voit souvent dans des fêtes foraines et où l'on dépense plus d'une trentaine d'euros pour une peluche Mickey qui n'en valait que la moitié. Sauf qu'ici, les Mickeys ont laissé place à des peluches de Naruto, Pokémon ou autre Magical Girl Show à la mode. Ces machines s'entassent au centre d'une salle lumineuse, les unes à côté des autres, chacune pleine de peluches et figurines qui ne seront sûrement jamais nôtres. On y voit souvent des collégiennes y perdre l'argent de leur goûter avant d'aller prendre quelques photos dans des cabines à "Puricura", ces photomatons qui ont grandement inspiré les "Stamps" que vos petits frères et petites soeurs (et vous peut-être) utilisent à outrance sur Snapchat et Instagram. Le spectacle est divertissant, mais ce n'est pas pour ça que nous sommes là... il est temps de prendre l'ascenseur pour enfin pouvoir rentrer dans le vif du sujet !

L'antre des vrai(e)s

Changement d'étage, changement d'ambiance. On se retrouve maintenant au niveau des jeux de rythme. Littéralement le jour et la nuit. La salle lumineuse du rez-de-chaussée n'est plus qu'un lointain souvenir. Ici, seuls les néons des bornes massives et les écrans de téléphones des jeunes qui patientent pour jouer illuminent la pièce, plongée dans une obscurité quasi-totale. Les collégiennes du premier niveau ont été remplacées par des lycéens en sueur d'une impressionnante vivacité.

Mais ce qui étonne surtout, c'est le bruit. Toutes les bornes sont positionnées les unes à côté des autres et crachent de la J-pop, de la Trans ou de la musique classique à un volume assourdissant. Les bruits des pads qui se piétinent, des notes qui se pressent frénétiquement et des baguettes qui enchaînent les "full combos" est particulièrement violent à encaisser les premières fois. Mais on s'y habitue vite, très vite, à tel point que l'on devient partie intégrante de ce spectacle unique bien plus rapidement qu'on ne le pense après avoir dépensé quelques centaines de Yens sur ces machines du futur... enfin du présent ici, et elles s'offrent à vous dès la prochaine page...