C'est les vacances. J'ai personne à qui parler, personne à qui partager mon ressenti et m'inscrire sur senscritique me prendrait beaucoup trop de temps. Alors on va écrire ici, sur ce blog abandonné. Ce soir, je vous écris un avis sur La Nuit des Enfants rois après avoir fini de le lire depuis une semaine. Le livre qui a inspiré le film The Prodigies.

On va prendre le terme d'inspirer parce que The Prodigies prend de grosse liberté vis-à-vis de l'histoire principale. Le physique des héros, le nombre de personnage principale, l'idée de faire des héros des télépathes (terme pour rester grand public),l'aspect enquête et préparation méthodique des meurtres disparues,les enjeux, la chronologie de l'histoire plus courte. Trop de liberté pour que de mon point de vue on y voit une adaptation peut-être un interprétation et encore... Seulement The Prodigies ça reste un film moyen, pas un film pile-ou-face, j'aime/j'aime pas. Non, ce film a des qualités mais pas assez face à ses défauts. Alors insulte pour le matériaux d'origine ? Bah en faites celui-ci n'est pas excellent aussi.

Toujours se méfier des livres qui ont été des best-sellers. Je me voilais la face un best-seller dans le milieu littéraire c'est comme un titre AAA chez les jeux vidéo. On peut se fier qu'au classique, on dirait. Je suis loin d'être littéraire mais je pense qu'il faut pas avoir lu 100 livres pour s'apercevoir de la qualité du roman de Bernard.

"Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies. De l'horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l'a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu'il ne soit de leur côté... Alors, s'ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, La Nuit des enfants rois."

Je pense que j'ai été déçu d'abord parce que j'ai été influencé par ce petit texte et que les critiques ne m'ont pas aidé. L'histoire raconte comment Jimbo Farrar réunit ces enfants génies et les conséquences de cette acte. Alors ces enfants génies, ils ont été trouvé grâce à un exercice sur ordinateur. L'idée est bonne pour justifier l'apparition de ces enfants très jeunes mais ensuite on décrit pas vraiment leur talent (il aurait dû à cause de la petite ambiance fantastique que ces jeunes dégages) . On explique rien sur eux, pas de réel psychologie individuel sauf peut-être la fille du groupe, on s'attache pas à eux donc leur drame parait banale. Là où le film arrivait à nous faire ressentir un truc lors de la scène d'agression. Dans le livre, on dit juste qu'ils sont violés pour certains sans détail, sans ressenti, sans cicatrice. Il y a les choses qui sont suggérés pour le mystère, le style bien français et les descriptions psychologiques où on a besoin une réponse à tout, le style américain dirais-je. J'aurais bien voulu le second style pour parler de ses adolescents. J'aurais bien voulu des discours même puérile sur la haine, un cri qui vient du cœur, un truc où je pourrais me retrouver, là je lise et je comprend que c'est un adulte qui a passé sa crise qui écrit.

Le résumé fait aussi référence au conflit interne de Jimbo. C'est assez peu traité. Dans le film, on a droit à une phrase bien quiche style mauvais-papa-désolé. Là, son attitude est trop calme avec les enfants. Il veut pas qu'on les découvre mais ne semble pas avoir de réel sympathie pour eux. Il a peur d'eux mais s'obstine à les réunir au final il fait plus une expérience qu'autre chose. En faites, personnellement je préfère le Jimbo du film alors que c'est sans doute le personnage qui ressemble plus à son homologue du livre. C'est une catastrophe dans les deux cas quand même.

Après, je m'attendais à lire une histoire de violence et de haine. Je me retrouve dans un espèce de enquêteur vs tueur. J'adore la confrontation, la notion de dualité mais là j'en voulais pas ! L'auteur passe son temps à décrire les coups de génie. Les meurtres et les crimes restent assez froid, intelligent pour leur mention de l'informatique, de la science générale que pour la finance. Des hackers, des arnaqueurs, des tueurs voilà ce que sont les génies. C'est ça le prétexte : on choisit pas des enfants génies parce qui sont prompt à être rejeté par les autres enfants et à devenir antipathique, non on dit génie pour justifier les crimes parfaits. La fin tombe comme un cheveux dans la soupe et aurait pu gagné en enjeux : Jimbo travaillait avec des militaires sur un projet nucléaire je m'attendais à ce que les génies en prennent connaissance.

Pour le style de l'écriture c'est moyen. Des mots, des termes reviennent souvent. Puisque l'histoire se focalise sur l'action on ne fait pas beaucoup de description. Les points de vue changent mais on ne le sent pas dans le style d'écriture, ce n'est grave je m'en remettrai. Le roman à quand même l'avantage de se lire très facilement.

Alors oui une comparaison entre le film et le livre semble ridicule. Mais il aurait été difficile pour un premier essaie de se baser sur ce roman assez surestimé. Trop axé sur le côté policier, style d'écriture mou, manque d'enjeu et de description mentale. Y a pas à dire, j'essaie de grandir mais les romans ça m'emballe pas !

 

PS : Vous m'excuserez pour le manque d'image qui aurait pu vous faciliter la lecture.