The Last Of Us, bien qu'il ne soit pas le seul jeu post apocalyptique de cette génération, se prépare à être sans doute le meilleur. Des mois avant sa sortie, il est déjà attendu comme le messie par toute une armée de gamers, relançant à lui tout seul la passion pour les mondes Post Apocalyptique. Ayant moi même succombé à ses charmes, je me suis décidé à me lancer dans la lecture des classiques de ce sous genre de la Science Fiction. Le moment est venu de partager avec vous mes lectures.

 

 

 

 

 

 

Je suis une légende:

 

La plupart d'entre vous connaissent déjà ce nom par le film mettant en scène Will Smith. Bien qu'un long métrage de qualité, l'œuvre papier originale n'a pas grand chose à voir avec sa version cinématographique. On retrouve malgré tout la même idée d'un personnage vivant seul dans une ville remplie de vampires/infectés, avec sa routine de tous les jours pour lutter contre la folie, et qui essaye de trouver un remède contre ce nouveau virus. Écrit dans les années 50, le livre pose une ambiance beaucoup plus sombre que son portage sur le grand écran: alcoolisme, lutte contre la folie ou le désir sexuel... Le personnage principal est loin d'avoir la classe et le rôle de héros de l'acteur du film. On retrouve dans le déroulement de l'action quelques similarités, mais l'aventure est tout à fait différente. Je conseille ce livre, assez rapide et facile à lire, à tout le monde.

 

 

 

Metro 2033 :

 

Là encore, c'est un nom qui devrait être connu des joueurs. Adapté en FPS il y a quelques années (et une suite va bientôt voir le jour) le best seller russe de Dimitry Glukhovsky vous plonge dans les métros de Moscow des années après une guerre nucléaire. La surface de la terre est encore totalement irradiée (et remplie de créatures étranges), l'aventure se déroule donc pour la plupart du temps sous la terre. Les stations de métro sont transformées en petites communautés de survivants, avec chacune leur histoire, leur personnalité, leur système politique et croyances. C'est d'ailleurs là la force de l'œuvre, la cohérence d'une société souterraine complexe et originale, présentée dans les plus sombres détails. La quête du jeune héros,Artyom, semble parfois être plus un prétexte à la visite de ce monde post apo basé sur les plans exact du Métro de Moscou (qui dans la réalité peut aussi servir de bunker nucléaire si besoin est) qu'autre chose. Le roman est en effet particulièrement long, avec une trame qui avance le plus souvent pas bien vite malgré sa qualité. Un livre pour les plus patients donc, qui n'ont pas peur d'une histoire qui se traine un peu en longueur en terme d'action.

 

 

 

 

 

Demain les chiens :

 

Ce livre est un ovni, complètement différent des autres œuvres du genre autant dans le fond que la forme. Présenté comme un recueil de contes écrit par des chiens dans un futur lointain, il raconte la légende de l'Homme, créature mythique qui aurait pu exister par le passé. Écrit dans les années 40, ce chef d'œuvre va nous narrer l'anticipation du futur de l'Homme, sur des centaines d'années, jusqu'à son inévitable disparition de la surface de la Terre. Bien que quelques éléments puissent faire sourire le lecteur (non, nous n'avions pas d'avions personnels dans les années 80), on ne peut s'empêcher de remarquer avec quel talent l'auteur a pu anticiper certains choses, frôlant le prophétique. A mi-chemin entre le post apocalyptique et la science fiction, Demain les chiens commence son histoire sur la désertification des villes, présentant une société humaine ambitieuse en mutation, mais qui court vers sa propre perte. Je conseil ce livre à ceux qui cherchent une approche plus original et philosophique du Post Apo.

 

 

 

 

 

La Route :

 

Encore un roman adapté sur le grand écran pour lui ouvrir les portes d'un public plus large, mais cette fois attention : le film est extrêmement fidèle au livre. La Route est une des œuvres les plus sombre qu'il m'est été donné de lire/voir à ce jour. Un père et son fils luttant pour leur survie, se dirigeant vers le Sud des États Unis, ou plutôt ce qu'il en reste. Hiver nucléaire oblige (ou hiver volcanique, le doute est permis) les paysages sont gris, toujours gris. De la cendre partout, le froid, des nuages couvrants le ciel, des paysages désolés et dévastés... A côté de ça, la série Fallout c'est Disney Land. La faune et la flore se meurent, le dernier survivant, l'Homme, n'a plus que lui même pour prédateur. Cannibalisme, gang armés, pillages... le ton est donné, pas de violence gratuite et cinématographique, mais juste la lourdeur d'un vrai sentiment d'insécurité perpétuel. Un voyage au cœur de la peur et de la nature humaine, dans sa plus grande bonté ou ses pires vices, que je conseille à tous ceux qui n'ont pas la déprime facile.

 

 

 

MAJ  -   Le facteur (The Postman):

 

 

 Attention je vous préviens tout de suite, il y a en effet un film "The Postman" de 1997 réalisé par Kevin Costner, mais cette fois si il s'agit simplement du viol de l'œuvre originale. Le film est mondialement réputé comme étant très mauvais, et je confirme. La version cinématographique oublie dans son adaptation tous les éléments clés du bouquin, donc si vous avez vu ce navet, vous pouvez quand même tenter le livre sans soucis. Il s'agit donc d'un classique du genre post-apocalyptique des années 50, ou le souvenir encore douloureux de la seconde guerre mondiale et des essais nucléaires ont traumatisé toute une génération d'écrivains et de lecteurs. Une quinzaine d'années après une guerre nucléaire et le chaos qui s'en est suivi, Gordon Krantz, un ancien étudiant américain, lutte quotidiennement pour sa survie à travers ce qui reste des États Unis. Le pays ne possède plus aucune autorité nationale, et le souvenir de la gloire passée est presque effacée. C'est par accident, le jour où notre héros s'approprie une antique tenue de facteur américain, que va être enclenché un phénomène de nostalgie et d'espoir d'un futur meilleur chez les survivants qu'il va croiser. Les mensonges de ce facteur imposteur parlant des « États-Unis restaurés » alors qu'il cherchait juste à se servir de son costume pour avoir un toit et un plat chaud pour la nuit, vont finalement prendre une forme réelle, le transport de courrier de villages en villages réinstaurant un semblant de cohésion et d'unités entre des communautés isolées et sans espoirs. Alors des milices de survivalistes essayent de s'approprier les ruines d'un pays déjà en miette par la force brute, Gordon et ses idéaux humanistes, allié à quelques mensonges, est une alternative surprenante.

 

L'histoire rappellera souvent aux gamers certains épisodes et passages de la série Fallout, qui a sans doute dû s'inspirer de ce livre. Une aventure captivante, mais qui souffre d'une seconde partie un peu trop trainante qui a du mal à garder la passion du début.