Ceci n'est pas un test de Mass Effect 3, je ne vais pas vous expliquer en quoi la technique du jeu est plutot faiblarde avec son moteur un peu dépassé et son gameplay rigide, en quoi le titre est extrêmement orienté action / tps sur rail, en quoi les choix offerts au joueur sont toujours aussi jouissifs que par le passé, ou encore en quoi le background est toujours aussi riche. Vous savez déjà tout ça et n'importe quel test du jeu peut vous l'expliquer en détails.

 

 

 

En prenant tout ça en compte, je vais vous parler de mon ressenti sur le contenu du jeu, en le prenant pour ce qu'il est, et pas pour le RPG qu'il était avant (et qu'on a un peu perdu en route).

 

 

Malgré sa technique assez faiblarde (mais un level design toujours aussi réussi), je dois dire que le sentiment d'être au cœur de la guerre est assez bien retranscrit, à coup de panorama chaotique ou de scripts hollywoodiens bien placés.

 

Là où Mass Effect 1 nous racontait une histoire structurée, avec différents actes et chapitres, des variations dans nos objectifs, ici on retrouve le syndrome du 2 : une introduction un peu dramatique et efficace, une mission suicide à la fin qu'on nous promet tout le long du jeu. Entre les deux, pour arriver au bout de tout ça, des missions annexes pour nous trouver des alliés. Cette fois non jouable bien sûr, mais plutôt des alliances inter-galactiques, qui vont nous forcer à faire des choix aux conséquences immédiates mais qui ne changeront presque rien sur le long terme malheureusement. Petit arrière goût de déjà vu donc, et un sentiment assez profond de répétitivité, renforcé par l'abus de séquences d'actions typées TPS et des ennemis qu'on connaît déjà bien.

 

 

 

Malgré tout, le jeu est un vrai plaisir presque tout le long, on a envie de zapper quasiment aucun dialogue, surtout en VO.

 

 

 

Mass Effect 3 est encore plus radin en quêtes annexes que l'était le 2 par rapport au 1... Si on enlève les fausses quêtes basées uniquement sur les dialogues dans la Citadelle, celles basées sur des sondes spatiales, il nous reste les maps du multi jouable en solo, et une micro poignées de missions non obligatoires pour la quête principale, principalement là pour vous montrer vos anciens camarades qui ont survécu à vos choix dans les épisodes précédents. C'est très maigre, et vraiment dommage quand on voit la richesse de l'univers et ce qu'il a à proposer. Pas de quêtes pour renforcer ses liens d'amitiés avec ses camarades, il faudra se contenter de recroiser certains anciens camarades du passé et faire une ou deux missions avec eux. Pour rester sur ce sentiment de contenu un peu radin, on notera qu'une seule ville, ou plutôt zone de jeu non basée sur l'action, est visitable : La Citadelle. Comme dans le deuxième opus, les quartiers qu'on peut explorer sont tristement petits et étroits comparés au 1, et les quêtes annexes plus basées « politique » que « action » s'en retrouvent encore une fois des plus simplifiées.

 

 

 

Attention si comme moi vous ne vous amusez pas à faire TOUS les mini jeux de recherche de planètes à scanner, vous l'aurez pas la « jolie fin » du jeu. Très frustrant quand on a pris le temps de faire toutes les vraies missions et de parler à nos partenaires entre chaque mission.

 

 

 

Parlons de nos compagnons, élément majeur de la saga : j'ai trouvé ça vraiment léger. Par exemple dans mon cas ils étaient 4 seulement à me suivre sur le long terme ! Un autre est mort lors d'une séquence à choix où j'aurai pu éviter l'incident, et j'ai décidé de ne pas demander le support d'un sixième personnage déjà présent par le passé mais que j'ai toujours détesté. Au passage le fait de le refuser dans mon équipe ne m'a rien apporté. Parmi ce petit groupe, on a le petit nouveau sorti de nulle part, Vega, qui n'a vraiment pas retenu mon attention par son manque totalement de personnalité et profondeur (il fait un peu doublons avec certains anciens). Je ne l'ai pris avec moi que rarement et au final j'ai eu que très peu d'occasions de parler avec lui sur le Normandy. Au final le Normandy m'a donc vraiment donné l'impression d'être vide... Ça fait plaisir de voir certains anciens revenir, mais c'est triste de pas pouvoir les choisir, ou de les garder plus longtemps qu'une seule missions. Surtout quand notre partenaire de romance de Mass Effect 2 ne sera pas présente sur le Normandy dans ce troisième épisode... Pas de sexe pour Shepard cette fois si ! Chaque épisode de Mass Effect était clairement l'occasion de laisser une nouvelle race extra terrestre ou synthétique rejoindre notre équipage, et nous laisser en apprendre un peu plus sur leur civilisation, leur culture, avec à chaque fois un personnage à la personnalité bien unique. Ici on a Javik (seulement dispo en DLC), pour le reste on navigue en territoire très connu. Ce troisième épisode se concentre tellement sur une façon élégante de nous faire re-rencontrer tout nos anciens amis (ou ennemis), qu'on ne rencontre finalement presque personne de nouveaux !

 

 

Au niveau des ajouts positifs, on notera le retour des « mods » pour vos armes, qui sont assez variés, upgradables et avec des caractéristiques bien propre.

 

 

 

Pour en venir à la fin et sans vous spoiler ou donner trop de détails, j'ai trouvé la séquences finale intéressante, bien qu'elle rappelle un peu trop celle de Deus Ex : Human Revolution. Là où ça va pas trop, c'est qu'on a plus l'impression de subir la fin, sans être capable de vraiment faire un choix qui va avoir un impact sur l'avenir de la galaxie, ou de changer quelque chose en fonction de nos choix tout le long du jeu. De plus nos choix d'alliances ne changent strictement rien à par peut-être les PNJ qu'on croise dans la dernière mission et ses cinématiques, seul le nombre d'alliances compte et pas leur contenu.