Me voici de retour pour ressusciter le blog qui tombait un peu en désuétude depuis juillet dernier, à cause des vacances mais aussi à cause du boulot, très (trop ?) prenant ces derniers mois. Et puis il faut l'avouer, faute d'envie aussi. Bref j'ai été obligé de faire une pause, pause qui m'a tout de même fait du bien. Je reviens donc avec une envie renouvelée, et de nouvelles idées pour le blog, mais tout ça j'en parlerai plus tard !

Le jeu qui m'a donné envie de me replonger dans les longues phases d'écritures et de mise en page, c'est Killzone Mercenaries. Ce jeu, je pense que tout possesseur de Vita l'attendait un peu comme le messie. Même si je suis un grand fan du device, et que j'y joue très régulièrement via les différentes promos du PSN+, je dois bien avouer que la console manque de bons AAA. Mon dernier gros jeu Vita (Soul Sacrifice) remonte à mars/avril et ce ne sont pas les petits jeux qui vont pousser la machine commercialement. Et puis la Vita, c'est la promesse de beaux FPS portables jouables facilement grâce à ses deux sticks. Clairement, cette promesse n'avait pas été tenue jusqu'à aujourd'hui. Mais gamers, réjouissez-vous : Killzone Mercenaries est bien ce FPS portable tant attendu.

Ne tournons pas autour du pot, Killzone n'est pas seulement un bon jeu, c'est aussi probablement ce dont la Vita a besoin pour se vendre et attirer un public plus large. Il regroupe toutes les qualités de la console portable comme a pu le faire, à la sortie de la Vita, Uncharted Golden Abyss. On est plus dans l'indie game original et sympa, non là on est dans le jeu popcorn pur et dur. C'est un must have de la console de Sony, et j'espère sincèrement qu'elle aura d'autres jeux comme celui-ci à l'avenir.

Killzone Mercenaries, c'est la réponse à une promesse de la Vita : Un bon FPS sur portable

La toute première impression quand on lance une mission, c'est « wow, j'avais oublié que la Vita pouvait sortir ça ». Car oui, il faut l'admettre, les indie games, c'est mignon et j'adore ça, mais ça ne décolle pas la rétine. Ici, on retrouve la qualité visuelle de la série Killzone, et bon sang c'est beau. Détails de l'arme, ennemis, décors, paysages, effets de lumières, direction artistique : tout envoi du lourd. On nous a vendu « le moteur de Killzone 3 », et c'est presque vrai. Presque oui, parce qu'il ne faut pas rêver : Le moteur a été downgradé pour permettre à tout ça de tourner proprement. Cela reste donc moins fin que de la PS3, les explosions pixellisent un peu, et ne vous attendez pas à avoir des niveaux gigantesques. Le jeu est globalement fluide, mais j'ai noté une fois un ralentissement parce que trop d'explosions en même temps. Une fois en 5h de jeu, on est loin du ralentissement qui vous pourri le jeu. Tout cela n'enlève rien cependant à la prouesse technique et je pense qu'on peut dire que c'est le plus beau jeu de la Vita

Je ne m'étendrai pas sur la DA du jeu. Le côté « WWII futuriste » garde son charme et le contraste permanent entre les tons sombres (décors) et les couleurs pétantes (yeux des Helgasts, machines, ...) donnent une réelle identité graphique à la saga.

Premier constat, le jeu est vachement beau, même si issu d'un moteur PS3 downgraddé

Le deuxième point fort du jeu, c'est son gameplay. Le style volontairement lourdaud de la jouabilité des Killzone ne plait pas à tout le monde. Le perso se déplace ainsi lourdement, ne cours pas comme Flash et n'a pas de réflexes de Jedi quand il s'agit de viser. Pour ma part, je suis fan. Cela donne un côté presque plus réalistes aux combats qui en deviennent plus brutaux, et par la même occasion plus durs. Killzone Mercenaries allège un peu ce gameplay, pour le rendre un poil plus accessible, mais il n'en reste pas moins plus lent que dans les autres jeux du genre. J'ai également noté une bonne IA, comme dans les autres jeux de la saga. Les ennemis ne vous foncent pas (toujours) dessus tête baissée et certains se mettront intelligemment à couvert avant de vous déloger à la grenade. Autre point, le jeu laisse plus la place à l'infiltration, ce qui est nouveau pour la série. Ainsi on peut traverser un niveau sans se faire repérer en abattant nos ennemis au silencieux ou au couteau (ce qui donne des QTE bien barbares).

Les QTE d'executions particulièrement barbares sont assez jouissifs à faire

La grosse nouveauté par rapport à la saga, cela reste le système de rémunération. Quoique vous fassiez, de ramasser des munitions à faire des headshots, tout vous rapportera de l'argent. Vous êtes un mercenaire, rien n'est gratuit. La contrepartie, c'est qu'il faudra payer pour toutes vos améliorations, ainsi que pour les munitions (vous pourrez bien sûr ramasser ces dernières sur les corps de vos ennemis, mais on se retrouve tout de même assez souvent en rade). Les magasins pour faire le plein sont disséminés un peu partout sur les différentes maps. Là ou cela devient marrant, c'est que votre compte chez le marchant vaut aussi bien pour le solo que pour le multi : l'argent est mis en commun, tout comme les équipements. Le solo permettra donc de progresser également en multi, ce qui est assez pratique pour ceux qui (comme moi...) ne veulent pas se faire éclater par l'armement supérieur de no-life dès le début d'une partie. Bref, c'est un système qui ne révolutionne pas les sensations de jeu, mais qui est loin d'être désagréable une fois en main.

Le multi comporte seulement 3 modes de jeu, mais a le mérite de plutôt bien tourner et surtout d'être le seul sur le marché de la Vita, ce qui lui assurera je pense une bonne longévité.

Le système de rémunération, valable aussi bien pour le solo que pour le multi apporte un peu de fraicheur au gameplay

Alors comme d'habitude, je n'aime pas faire l'impasse sur les petits points noirs qui n'ont ici jamais pourris mon expérience du jeu. Il y a d'abord la brièveté du solo qui se boucle en pas plus de 5 à 6h, ce qui laisse tout de même un poil sur sa faim tellement on en redemande. L'histoire n'est pas non plus extraordinaire, et même si elle a le mérite de nous faire jouer dans les deux camps (Vekta et Helgast), elle est affreusement prévisible. Enfin, j'ai trouvé le jeu assez facile (en mode normal), sauf peut-être sur la fin, la faute à une visée assistée. Je m'étais habitué à la difficulté parfois horrible des précédents Killzone. Passez le jeu directement en mode difficile, vous y passerez un peu plus de temps, et vous retrouverez ce sentiment grisant qu'on pouvait éprouver dans Killzone 2 et 3 après un combat difficile.

Dommage que l'histoire ne soit pas terrible et que le solo soit un peu trop court

Killzone Mercenaries est un vrai plaisir à jouer. C'est beau, c'est mouvementé, c'est varié et surtout on retrouve la patte d'une série qui s'est depuis imposée dans le décor. La Vita avait besoin de ce FPS pour montrer ce qu'elle avait dans le ventre. Maintenant il n'y a plus qu'à espérer que le jeu devienne un system-seller et que d'autres de la même qualité suivront. En attendant, je retourne sur le multi ;)