Retour des critiques de comics après quelques temps d'absence.  J'ai décidé d'abandonner pour un temps les Star Wars. Saturation, besoin de nouveauté, plein de bonnes raisons qui m'ont poussé à aller voir du côté des reboots des DC Comics. C'est poussé par des bons (voir très bon) échos de gameblogers mais aussi par une cover qui m'intriguait que j'ai voulu tester The Swamp Thing.

 

Scénario/Univers

The Swamp Thing, c'est typiquement le héros que je ne connais pas. Je n'ai jamais connu la série avant son reboot et commence donc la lecture sans influence aucune. Et puis il y a bien un truc qui m'a attiré quand j'ai découvert le comics : le nom de son auteur, Scott Snyder, qui signe également l'excellent Batman et la Cour des Hiboux. 

Swamp Thing (ST) c'est pourtant une histoire un peu bateau d'une terre ou s'affronte 3 grandes forces : The green (force de la nature), the red (force de la chair), et The rot (force de la pourriture).  The green et The Rot semblent néanmoins être les forces majeures et s'affrontent pour le contrôle du monde. ST, c'est un des chevaliers de la nature.

Snyder arrive a rendre charismatique un monstre qui ne l'est pas vraiment naturellement 

On suit donc l'histoire du Dr Holland, biologiste qui après une expérience foireuse avait fusionné avec la verdure et était devenu un monstre végétal. Le reboot est amené assez rapidement et de manière plutôt floue : On comprend que Holland est vraiment mort après son expérience ratée, mais que sa conscience a été transférée dans cette d'un ST, en attendant sa reconstruction à la Shepard dans Mass Effect 2. Holland a donc ici dès le début une affinité avec la nature, mais est bien humain, même s'il a les souvenirs de l'ancienne série. Mais cette fois, il refuse de redevenir un monstre. Pendant ce temps un dieu de la pourriture arrive sur terre et veut tout faire péter.

Le scénario peut sembler très classique pour un comics, et i l'est en partie. Il est néanmoins très bien écrit, jamais verbeux, et toujours très fin dans son développement du personnage de Holland (mais aussi d'Abigael). Snyder réussit le pari de ne pas faire apparâitre ST dès le début. Cela fait monter la tension et créé l'attente qui sera finalement récompensée mais clairement pas dès le début !

 

J'ai trouvé l'histoire d'amour entre les deux héros touchante, c'est la première fois que ça m'arrive !

Mention spéciale aux agents de la pourriture, particulièrement malsains et sales. On a enfin droit à de vrais méchants bien flippants. Faire d'un enfant un héros de la pourriture, c'est lier l'innocence à l'horreur, ce qui est particulièrement bien trouvé.

C'est pour ça que même si l'histoire n'impressionne pas, on suit fiévreusement au fil des chapitres le combat de ce monstre vert contre un dieu du camp opposé. Je suis arrivé au bout des 13 ou 14 issues sorties à ce jour, et je crève d'envie de lire la suite.

Bien que classique, l'ennemi (le dieu de la pourriture) est assez sale et dérangeant 

Bref Snyder réussit encore à nos scotcher et rendre la lecture d'un scénario classique absolument passionnante. 

Dessin

Côté dessin, on découvre (pour ma part) Yannick Paquette aux commandes. Si on n'égale certes pas le style fin et ultra soigné d'un Greg Cappulo (la Cour des hiboux), Paquette ne démérite pas.

Il réussit le tour de force de rendre particulièrement classe ST, ce qui n'est pas forcément évident au premier abord avec un monstre qui contrôle les plantes. Le design est donc particulièrement soigné, comme les scènes d'actions l'impliquant particulièrement épiques et dynamiques.

 

Ce n'est pas Cappulo, mais indéniablement Paquette a un style que j'ai apprécié

La encore, j'ai beaucoup apprécié le design des ennemis, agent de la pourriture, très dérangeant et flippant. Le gamin, héros de la pourriture, mais aussi son dieu, véritable aglomérat de chair et d'os, ou encore ces monstres à tête de bébés : Grâce au dessin, tout chez eux respire le mal et la pestilence.

Paquette nous offre un dessin très dans l'air du temps, sorte d'hybride du vieux comics mais avec une touche de modernité. On est clairement dans la moyenne supérieure de ce que j'ai pu lire, et on passe sans problème un super moment à parcourir ses planches.

 

Le vert et le marron (ou rouge), les deux couleurs dominantes du comics, symbole du combat de la Nature contre la Pourriture


Conclusion

Grâce à une histoire plaisante et un style graphique de bonne facure, ST aura été une excellente surprise et devient du coup un de mes comics les plus suivis du moment. J'ai vraiment hâte de continuer à découvrir un peu plus la mythologie de ce héros que je connais si peu. En attendant je vous le conseille vraiment, c'est parmi ce qui se fait de mieux en termes de reboot avec La cour des Hiboux.