Quasiment un an après la création de mon blog avec un premier article dédié à Rayman Origins, un véritable coup de cœur, je reviens cette fois avec Rayman Jungle Run, le jeu mobile iOs et Android. 

J'avais vraiment adoré Rayman Origins, tant pour la précision de son gameplay, parfaitement réglé et parfaitement dosé en termes de difficulté, que pour la direction artistique aux couleurs chatoyantes et à l'esprit déjanté. Un peu comme TigerSuplex, je pensais (et pense toujours) que Rayman détrônait Mario au royaume de la plateforme 2D.

 

Je ne suis pas un grand fan des jeux mobiles, probablement à cause de ma culture de gamer qui veut que je recherche plus de grosses expériences scénarisées plutôt que de petits moments de gameplay pur. Et c'est bien ce qui a failli tuer mon expérience de Jungle Run.  Ce jeu, j'avais vraiment hâte de mettre les mains dessus. D'abord parce que je voulais voir ce que Michel Ancel pouvait proposer comme jeu mobile, et ensuite parce que retrouver l'esprit Rayman ne pouvait que m'attirer.

Parlons un peu du jeu et de son gameplay. Ici pas de joystick virtuel foireux ou de croix digitalisée : Rayman avance tout seul, et il n'y a qu'un bouton. Il s'agira de faire sauter, voler ou frapper Rayman avec ce seul bouton tout au long des niveaux, souvent courts, en adéquation avec le support iOs qui veut que vous puissiez jouer n'importe ou, n'importe quand. Il faut donc aller d'un point A à un point B, tout en ramassant le plus de Lums possible pour faire un bon score.

 

On retrouve les environnements fins et colorés de Rayman Origins

Paradoxalement, mon premier contact est mauvais. Graphiquement, ça envoie toujours du bois. C'est beau, c'est coloré, c'est fluide, et l'écran retina renforce le tout admirablement bien. Bref, on prend toujours cette claque graphique que Rayman Origins avait su mettre à bon nombre de gamers. La musique de Christophe Heral du menu aide tout de suite à se mettre dans l'ambiance d'ailleurs.

Et puis on lance le premier niveau, et c'est là que j'ai eu ma desillusion. Comme je l'ai expliqué pour le gameplay, on ne joue qu'avec un bouton... Donc on ne fait que sauter au bon moment... Et là on se dit « ouais c'est beau mais bon, on regarde plutôt qu'autre chose... ». Je m'attendais probablement trop à un jeu comme Rayman Origins en terme de gameplay et face à cette simplification j'ai été déçu...mais pas au point de lâcher l'affaire.

 

Contrairement à ce que je pensais à ma première impression, le gameplay de Rayman est très bien pensé

 J'ai donc enchainé les niveaux. Et puis, à force d'avancer, on commence à y prendre goût. Les niveaux se complexifient (rien d'insurmontable pour l'instant tout de même) et le level design extrêmement bien pensé se révèle progressivement. Les sauts demandent de plus en plus de précisions, le contrôle du vol demande plus d'attention : Bref le jeu demande de plus en plus de concentration et en devient addictif. 

Et c'est là que j'ai compris que le jeu était excellent, et qu'on touche à son génie. Conçu pour un support plus nomade qu'une console nomade, Jungle Run ne pouvait pas, ne devait pas reprendre les mécaniques classiques d'un jeu de plateforme 2D. Il devait apporter un plaisir immédiat, un gameplay simple mais prenant, et des niveaux courts, jouables en 2-3 minutes (même pas). Il fallait tout de même un peu de complexité sous peine de lasser le joueur. Impossible de la placer dans le gameplay sans trahir l'esprit du support : Ancel et son équipe ont donc travaillé sur le game design pour nous forcer à contrôler nos sauts de plus en plus précisément. Avoir tout les Lums et donc accéder aux niveaux secrets demandera de refaire les niveaux plusieurs fois pour les maitriser de mieux en mieux. Très rapidement le tout devient addictif et on a plus envie de lâcher l'affaire.

 

Jeux de courses, scoring, plateforme : Tout est fait pour rendre le jeu ultra addictif

Ancel a réussi à créer un excellent mix entre un jeu gamer et un jeu casual puisque je pense que le jeu conviendra aux deux catégories de joueurs. Il ne faut surtout pas s'attendre comme moi à un jeu gamer pur : Ce n'est pas l'objectif et ce serait incohérent compte tenu du support. Il faut prendre ce jeu comme ce qu'il est, c'est à dire une expérience mobile très sympa, et un tentative de gameplay aussi simple qu'addictif et au final précis.

Seul vrai reproche qu'on peut faire au jeu : Il est court. On en fait très rapidement le tour. Heureusement, j'ose espérer que recueillir tous les Lums demandera un peu plus de temps et que quelques mises à jours rallongeront les niveaux à la manière d'un Angry Birds.

Si j'ai d'abord été déçu, j'ai vite compris que mes attentes étaient impossibles à réaliser, et j'ai finalement su déceler le génie qui se cache derrière ce « running game à un bouton ». Gameplay précis mais simple d'accès, charme à toute épreuve, et level design extrêmement bien foutu font de ce jeu mobile une des meilleures expériences iOs que j'ai pu avoir. Vu son prix, vous auriez tort de passer à côté ! J'espère qu'Ubisoft nous en proposera d'autres comme ça !