Aujourd'hui, un article que je vais essayer de faire court, puisque le jeu est déjà sorti depuis 6 mois, et que beaucoup a déjà été dit dessus : Assassin's Creed Revelations.

Alors dés le début, mettons les choses au point : Le jeu a de nombreux défauts, sur lesquels je reviendrai rapidement, mais il a ce « je ne sais quoi » qui a fait que je l'ai aimé et que je me suis vraiment amusé à y jouer.

 

Car oui, j'ai plus apprécié Revelations que Brotherhood. D'abord pour l'ambiance de « fin d'une histoire » qu'on ressent en jouant pour la dernière fois avec Ezio. Il est vieux, il en a marre, et se rend compte qu'il a passé toute sa vie à combattre les templiers, et qu'il n'a rien d'autre. J'aime ces ambiances type « j'arrive-à-la-fin-de-ma-vie-et-je-n'ai-rien-d'autre-que-des-regrets » ou le personnage se retourne sur sa vie et comprend que tout est passé trop vite. On le ressent et, puisqu'on s'est attaché à Ezio au court de 3 jeux, on a de la peine pour lui.

 

A 50 ans, papy Ezio a toujours la grosse patate !

L'autre bon point niveau ambiance, c'est bien sur Istanbul. La ville est grande et magnifique. Comme toujours dans les AC, le travail historique et l'ambiance des villes est au top. Istanbul ne déroge pas à la règle et je n'avais pas pris ce pied à parcourir une ville de toit en toit depuis Venise dans AC II. A chaque bâtiment historique, je m'arrêtais de jouer pour consulter le codex. J'ai beaucoup appris sur la Constantinople/Istanbul de l'époque. On retrouvera d'ailleurs encore une fois quelques personnages historiques importants comme le futur Suleiman le Magnifique qui est ici un jeune étudiant.

Enfin, le jeu renforce (un peu....) le background de la série et notamment l'histoire d'Altaïr. On comprend ainsi au cours des morceaux de mémoire qu'on revit, qu'il n'est pas devenu le chef incontesté des Assassins dès la fin de AC I.

 

Istanbul a beaucoup de charme et est clairement l'atout principal du jeu

 Mais passons au choses qui fâchent : les défauts du jeu. Et il y en a ! En vrac, l'IA est toujours aux fraises, les mécanismes n'ont pas bougé d'un iota depuis Brotherhood, l'apparition des bombes est sympa mais sans plus, l'histoire d'amour avec Sofia Artor est over cliché (mais j'ai bien aimé quand même....) ; l'histoire de Desmond est définitivement nulle, les phases avec Altaïr sont trop courtes et surtout surtout, le scénario n'a rien de bouleversant ! Les révélations, on les compte sur les doigts d'une main ! Même la fin est encore une fois (c'est récurrent je trouve dans les AC) expédiée trop rapidement. Bref, on sent clairement que le concept des AC, du moins ceux introduits avec AC II, s'essoufflent et montrent leurs limites. Certains diront que c'est le jeu de trop. Je l'ai pensé, mais plus maintenant. Il demeure qu'Ubisoft ne peut plus continuer sur cette voie et doit proposer quelque chose de nouveau.

 

Histoire d'amour culcul, metahistoire inexiste, Altaïr sous exploité et... peu de révélations !

Mais, malgré ces gros défauts, j'ai aimé. Du masochisme me direz vous ! En effet mon sentiment vis à vis de ce jeu peut paraitre bizarre. Moi-même, je pourrais vous énumérer longuement tous les défauts qu'on peut lui trouver ! Mais je vous avoue qu'appréciant le personnage d'Ezio, je voulais le suivre jusqu'au bout. Le voyage en Orient m'a plus, et je ne le regrette pas. Le jeu reste plus un « add-on » qu'un vrai jeu à part entière puisqu'il ne révolutionne rien, il prolonge. Si vous avez aimé les autres, vous aimerez celui-là.