Bonjour à tous et aujourd'hui, alors qu'on va lentement dans 4 mois environ entamé la 3eme année de Voxel Culture, je me retrouve à faire un article sur un sujet donc je me pensais jamais parler : On va parler de Comics. Oui, il faut savoir qu'à la base, si je lis énormément de mangas, joue à beaucoup de jeux vidéos ou encore mate beaucoup de films, je suis au niveau zéro en ce qui concerne le genre Comics. Trop axé super-héros (malgré que mes recherches diverses m'ont permis de découvrir que les années passant, les histoires de super-héros se sont de plus en plus complexe) et surtout, je n'ai jamais compris à la publication (Entre les suites, reboot, histoire fait par divers auteurs et compagnie). Difficile donc pour moi de me lancer dans l'aventure... J'ai toutefois décidé de me lancer dans quelques histoires que je sais être des one-shoots et peut être essayer de me lancer malgré tout (principalement parce que j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose). Mon premier pas dans cette aventure que je vais vous parler aujourd'hui porte donc un nom : Black Summer.

Bon, j'ai exagéré un peu : ce n'est pas le premier comics que je lis, j'en ai lu un autre avant et ca tombe bien car il me servira pas mal pour cette critique, c'est à dire The Watchmen. (Bon, j'ai aussi tenté à une époque de suivre la publication d'une nouvelle série de publication Green lantern mais j'ai vite lâché par manque de motivation....pourtant l'histoire était loin d'être inintéressante)

Ici pour black summer, c'est principalement la curiosité qui m'a poussé à essayer. La raison ? C'est qu'un certain Youtubeur (qui parle de mangas) a souvent mis en évidence son exemplaire de Black Summer pendant ses vidéos et je me suis dit que ce n'était sans doute pas par hasard. (et aussi parce que l'édition publié chez nous par Milady Graphics contenait l'intégralité de l'oeuvre en un tome...bien qu'on m'a dit que cette série faisait partie d'une trilogie, ce dont je ne suis pas sûr).

L'histoire de Black summer se passe dans une amérique proche de la nôtre. Dans ce monde, un groupe de superhéros, les armes, a été formé pour lutter contre les criminels au moyen de modification génétique très avancés. Malheureusement, un événement inattendu se produit alors : John Horus, l'un des deux membres fondateurs des héros, assassine le président des états-unis ainsi que ces conseillers. Selon lui, l'amérique est rongé par le mal et ce mal était incarné par le président lui-même... Appelant désormais à de nouvelles élections libres et a "commencé un nouveau départ", son acte va être le commencement d'une guerre donc il est difficile de prédire le dénouement...

Comme dit plus haut, le bien nommé Watchmen va servir, non pas pour faire une comparaison mais pour poser le registre. En effet, ici, comme dans l'oeuvre d'Alan Moore, on a affaire à des super-héros cassant le mythe du super-héros. Watchmen présentait en effet une galerie de super donc il était assez difficile de savoir de quel côté de la barrière il se trouvait... (on présentait notamment le Comédie, un héros sensé aidé l'amérique à gagner la guerre du vietnam mais qui se trouvait être la pire des ordure capable même du tuer une femme enceinte sans remords). Avec Black summer, on retrouve cette fameuse "désacralisation du super-héros" mais dans un autre registre.

Ici, le théme est simple mais direct : Jusqu'au le mal doit t'il combattu ? Qui doit décidé jusqu'au elle va aller ? et surtout, à quel moment l'homme arrête d'être un homme et commence à se prendre pour Dieu. Certes, ce sont des termes qu'on peut déjà retrouver (le manga Death note par exemple l'avait déjà abordé) mais il n'en reste pas moi que la question reste intéressante et totalement d'actualité (Warren ellis, l'auteur, n'hésitant pas à grande critiqué les décisions militaires qu'on pris les états unis ces dernières années). On a donc d'un côté un John Horus, certains de ces décisions et convictions et de ces collègues, perdus au milieu de la bataille, ne sachant que faire et étant déjà eu même très perdus et submergé par leur status, leurs pouvoirs les ayant légèrement aliénés. On a donc ici un comics qui brasse un sujet efficace qui devrait pouvoir régaler les fans d'intrigues complexes.

Malheureusement, je dis bien "devrais" car l'oeuvre ne va pas totalement au bout de se démarche. Qu'on soit clair, le speech de départ est efficace et l'histoire en général tient debout, du début jusqu'à la fin. Le souci ? un manque flagrant de profondeur. Le sujet étant ce qu'il est, il aurait mérité d'être creusé plus, que ce soit au niveau des réflexions que dans la personnalité des personnages, certains manquant cruellement de développement alors qu'il aurait intéressant de plus développer des conflits internes aux autres Armes (certains se questionnent bien sur le bien fondé de l'acte de John Horus mais c'est un peu short comparé à ce qui pourrait être fait). En clair, c'est un peu comme un feu d'artifice qui fait un super départ et sur lequel on attends une explosion capable de provoquer une gigantesque crise d'épilepsie à la foule mais se contente juste d'une explosion jolie mais un poil mouillé.

Le souci étant principalement que le récit a tenté de caser pas mal d'action brutale dans l'intrigue, intention loin d'être mauvaise mais qu'on aurait aimé voir être sacrifié au bénéfice d'un supplément de profondeur. Après, crachons pas totalement dans la soupe, le récit reste correct et loin d'être mauvais encore une fois mais voilà.... sans compter que l'édition français a eu quand même le culot en quatrième de couverture de se comparer à plus grand que lui, encore une fois, Watchmen....sauf que celui-ci est bien plus complexe et osé dans sa fin.

En définitif, pour le prix qu'il coûte et pour l'histoire sortant des canon habituel qu'il propose, Black summer mérite malgré tout d'être lu et d'être apprécié. Il est juste dommage que Warren Ellis ait manqué avec cette histoire d'un poil plus d'ambitieux. Black summer m'a toutefois beaucoup plus plu et me posera sûrement à m'intéresser au reste de sa bibliographie. Pour l'heure, je termine sur un fait plutôt curieux : Une adaptation semble prévu au cinéma.... et je vous avoue que j'ignore ce que ca va donner (Rien de malheureusement bien joyeux dans ma tête en tout cas.)

Sur ce, je vous dit à bientôt et amusez-vous bien.