Petit erratum : les liens vers les playlists de Thanatos ne fonctionnaient pas, ceci est maintenant réparé. Excusez-moi pour cette erreur. 

C'est aujourd'hui au tour de Lost d'avoir son article. 3èmealbum de Sound Horizon, il confirme définitivement la direction voulue par
Revo : construire un univers riche, ancré dans la réalité mais paraissant
toutefois comme une sorte de rêve gigantesque.

 

 

Pour cet album, Revo a voulu allonger la durée des chansons.
Effectivement, afin de pouvoir raconter des histoires plus riches et qui
pourraient alors permettre aux auditeurs de s'immerger complètement dans
l'univers SH, le format de 2 minutes environ était limité. Cet album est du
coup plus long que ses prédécesseurs, durant une quarantaine de minutes, chaque chanson étant d'une longueur de 4 minutes, plus ou moins.

Lost
marque aussi l'entrée de Jimang dans le groupe, qui est toujours présent
aujourd'hui. Son rôle principal est attribué à la narration, mais il lui arrive
aussi de chanter parfois. Et dans ce cas, soit les personnes arrivent à
s'habituer à sa voix très particulière, soit ils détestent complètement.

 

 

Oui, l'anglais est assez approximatif. C'est l'un des problème de Sound Horizon avec les
langues étrangères, qui tend tout de même à disparaître.

 

Mais Jimang est surtout devenu un incontournable en
concert : c'est un comédien capable de revêtir différents rôles
assez...originaux lui correspondant à merveille. Je reviendrais sur ces
prestations dans l'article concernant le 4th Story. Pour les
initiés, c'est lui qui est à l'origine de l'ending d'Umineko no Naku Koro Ni.
Lost marque aussi la première collaboration de Revo avec Haruka
Shimotsuki : elle est connue notamment en tant que compositrice et chanteuse pour
des séries comme Atelier Iris ou Ar Tonelico mais est aussi présente sur la scène indépendante depuis 2001. 

Le thème de cet album est assez clair : le sentiment de vide, de perte lié à la mort d'une personne, la perte d'un objet, de la raison... Le
pari est  réussi : après une écoute complète de l'album,
l'on a cette étrange sensation de sortir d'une bulle nous ayant écarté entièrement de la réalité et il nous faut quelques minutes avant de reprendre
pied avec celle-ci. Chaque chanson représente un souvenir unique, toutes
évoquant le thème principal de l'album. Chacune possède un style musical
particulier : l'on passe d'un style mille et une nuit à un style jazz
d'une piste à l'autre, et Revo se permet même  de faire chanter à
Aramary une langue inexistante le temps d'un poème. La promesse est
tenue : la perte de repère est quasi-totale durant l'écoute de l'album.

 

 

 

On sent encore une fois que Revo maîtrise de mieux en mieux son sujet. La longueur des chansons permet aux histoires d'être plus claires, la composition s'améliore, les bruitages annexes sont plus fréquents et illustrent un peu mieux les histoires(même si sur ce point, ce n'est que le début...). On arrive bientôt à la fin de l'ère indépendante de Sound Horizon, et cela se sent au niveau de la qualité générale.

Pour écouter l'album entier, la playlist est comme d'habitude disponible sur Youtube, la traduction anglaises est consultable ici, celle en francais se trouve . Je conseille encore une fois la version anglaise si vous le pouvez.

La prochaine fois, je vous parlerais de deux albums annexes, les Pleasure CD, avant de m'attaquer au dernier album de l'ère indé de Sound Horizon, Chronicle 2nd.