Pour fêter les 20 ans de cette console mythique, ça n'interessera peut-être personne mais, à l'instar du dernier podcast de Gameblog, je vais aussi donner mon top 5 perso des jeux les plus marquant de la SNES ainsi que ces jeux dont on a pas trop parlé mais qui m'ont marqué aussi pour des raisons personnelles. Attention, c'est la rubrique, je raconte ma vie !


 Mon Top 5 des jeux SNES qui m'ont le plus marqués
Et attention, ça va être super original... ou pas !


Numéro 5 :
   Earthworm Jim

Je commence mon top avec un jeu qui n'était pas exclusif à cette console mais que voulez-vous, il fait tout de même partie des jeux qui m'ont le plus marqué sur SNES. Pourtant, je n'ai jamais été capable de le finir complètement tellement ce jeu est dur, surtout pour le pré-ado d'une dizaine de balais que j'étais (et même maintenant, je ne mettrais pas ma main à couper au feu). Mais Earthworm Jim, c'est une ambiance, des personnages attachants, un univers délirant à la Tex Avery sorti du cerveau malade de David Perry qui aurait tant mérité perdurer dans le temps au lieu de s'éteindre lamentablement après un épisode 3D calamiteux sur 64. On incarne un ver de terre qui tombe par hasard sur une combinaison sophistiquée ultra-puissante et qui doit sauver une princesse dont on sait pas le nom mais d'abord, vous devrez lancer une vache dans le ciel à l'aide d'un frigo... Rien que pour ça, ça mérite qu'on y joue ! Les niveaux étaient tellement ingénieux et variés entre le saut à l'elastique, celui ultra-hard où il fallait protéger un chiot contre tout ce qui se trouvait à l'écran ou le mémorable niveau dans le noir complet ! On était pas au bout de nos surprises et les passages secrets étaient nombreux. Mais comme je l'ai dit, c'était aussi ultra difficile et exigeant.

Heureusement que je connais le cheat code par coeur, même encore maintenant : Start, A + gauche simultanément puis B, X, A, A, B, X, A. Oui, mon cerveau retient ce genre de trucs mais a plus de difficulté à retenir les choses importantes...

 

Numéro 4 :
   Super Mario World 2 : Yoshi's Island

Injustement décrié par la rédaction et pourtant, si je devais citer le meilleur jeu de plate-forme 2D de tous les temps, c'est le premier qui me viendrait en tête. Bien sur, je pourrais aussi citer le premier Super Mario World mais je trouve le 2 un poil supérieur en terme d'originalité et de level-design. Beau, agréable à jouer, long, corsé surtout pour le finir à 100% (on faisait pas de jeux de lopettes à l'époque malgré les apparences), Yoshi's Island possède une ésthetique atypique à base de décors crayonnés "kawaï", des ennemis nombreux et variés et surtout un gameplay à base de lancer d'oeuf, difficle à appréhender mais rudement efficace. Comme son nom l'indique, le héros, c'est Yoshi et l'histoire sert de préquelle à la série Super Mario puisque ce dernier est encore bébé et doit être sauvé. Point de jauge de vie puisque votre but est de garder le bébé Mario sur votre selle en évitant que les sbires de Kamek s'en empare au risque de déchaîner ses pleurnicheries insupportables. Néanmoins les transformations sont toujours présentes puisque Yoshi peut se changer en hélicoptère, voiture, taupe ou train.

Malgré sa difficulté corsée, surtout dans les derniers niveaux, Yoshi's Island fait partie de ces jeux desquels on ne décroche pas facilement parce que chaque niveau apporte son lot de découverte sans oublier ses boss gigantesques impressionnants. Le jeu était sortie en fin de vie de la console, autant dire qu'il offre ce que la Super NES avait dans le bide. Et même encore maintenant, il n'a pas pris une ride. Par contre, sa suite sur DS... bof.

 

Numéro 3 - Vilain de bronze :
   Secret of Mana

Comment ne pas oublier ces musiques légendaires ? Secret of Mana m'a marqué pour son ambiance, son scénario, son gameplay maitrisé, sa possibilité de jouer à plusieurs... bref, tout quoi. C'était l'occasion pour moi de découvrir ce genre de jeux encore obcure à l'époque : les RPG. Même si celui-ci représente un sous-genre de RPG. Car oui, je refuse de classer la série Zelda dans le genre RPG juste parce que le héros a aussi une épée ! Dans le gameplay, ça n'a juste rien à voir. Bourriner un monstre ne sert à rien dans SoM, il faut être plus subtile, reculer et attendre les 100% de sa jauge d'action avant de re-attaquer, deviner quelle magie utiliser devant tel monstre, surveiller la barre de vie en permanence, faire quelques aller-retour pour monter ses persos de niveaux avant une grosse difficulté (Tigror, je maudis ton nom au passage). Mais surtout, on se laisse transporter par la qualité de sa narration assez inhabituelle à l'époque, ses personnages charismatiques et sa bande-son qui nous a tous marqué. Et qui n'a pas versé sa petite larmichette pendant la séquence de fin ? Car, oui, je le confesse sans honte, c'est le premier jeu vidéo qui a réussi à me faire chialer... à 15 ans !

Etonnamment, j'ai découvert ce jeu purement par hasard, pensant qu'il s'agissait d'un genre de Zelda, ayant justement fini le 3 sur cette même console. J'ai donc acquis ce jeu relativement tôt après sa sortie en France mais déçu car pas exactement comme Zelda, j'y ai joué que des années après. Quelle surprise de m'apercevoir que ce jeu était bien différent mais tout aussi génial ! J'ai failli passer à coté d'un grand truc...

 

Numéro 2 - Vilain d'argent :
   The Legend of Zelda : A Link To The Past

Alors, je rentre dans le chateau avec une boule au ventre, je sauve la princesse. Déjà ? C'est pas banal. Soit. Ensuite, mmmmh ok, suer sang et eau pour récupérer ces 3 pendentifs... prendre excalibur (la classe)... occir Aghanim le sorcier et sauver le monde, ça à l'air intéressant tout ça. OK, c'est parti. Alors je replace dans le contexte, j'avais 12 ans. A cette époque, il m'a bien fallu quelques heures avant de deviner qu'il fallait foncer dans une bibliothèque pour récupérer un foutu livre alors devinez combien de mois, il m'a fallu pour effectivement occir ce que je pensais être le boss final ? Naïf que je fus, je me souviens d'un "Hourra" rageur et innocent lancé après la défaite du sorcier. Et là, BIM, j'apprends qu'en fait, j'ai fait juste un pauvre tiers du jeu et que la VRAIE quête commence maintenant. De trois pendentifs, on passe à 7 cristaux à récupérer dans un terrain de jeu tout nouveau à découvrir, avec de nouveaux objets, de nouveaux monstres, de nouveaux donjons encore plus retors ! Honnêtement, j'en ai pas dormi de la nuit qui a suivi. Y'a tant de trucs à faire, on a une tellement liberté d'action, c'est juste hallucinant, même encore maintenant.

Une tonne de souvenirs et de passages culte surgissent dans ma mémoire quand on évoque Zelda 3, notamment, les inombrables sessions Zelda avec toute la famille réunie devant la télé à résoudre les nombreuses énigmes du jeu. Il y a tellement de choses à découvrir qu'en faire une liste serait juste superflue. Le meileur Zelda selon mon point de vue, tout simplement. La seule différence c'est que maintenant, je peux le torcher en deux-trois après-midi...

 

Numéro 1 - Vilain d'or :
   Super Mario Kart

Mon jeu numéro 1 de la SNES, sans doute celui que j'ai le plus saigné, seul ou à deux. Super Mario Kart est le jeu précurseur de ma série de jeux favorite dont chaque nouveau volet m'a fait acheter une nouvelle console Nintendo. Avec SMK, je découvre un nouveau genre qui me réconcillie avec les jeux de course qui m'ont toujours profondemment barbé. Jamais un jeu m'a autant fait marrer / raler / criser / hurler / envie de massacrer des chatons avec une petite cuillère (rayer la mention inutile). De plus pour le fan de Mario que je suis, voir pour la première fois réuni tous les personnages de ma licence favorite, ennemis compris, sur une grille de départ, forcément ça intrigue.

Alors si ce jeu est premier dans mon classement, c'est uniquement parce que, sans conteste, c'est celui sur lequel j'ai passé le plus de temps, tout simplement. Chaque midi après le déjeuner avant de reprendre les cours, chaque soir après les devoirs, chaque week-end quand un ami passe à la maison depuis la fin de mon école primaire jusqu'au milieu de mes années collège ont été rythmé par ce jeu... avant de passer évidemment à Mario Kart 64 !

 


 

Ces jeux obscurs qui m'ont aussi marqués.
Oui parce que c'est bien beau de citer des jeux que n'importe qui citerait, c'est pas marrant...

 

Le jeu qui scella mon destin :
    Mario Paint

Mais pourquoi ce "jeu" (si on peut encore utilisé le terme de jeu dans le cas présent) n'a pas été cité ? Sortir sur une console de salon, un logiciel de dessin et de musique accompagné d'une souris en accessoire, à l'époque où pas tout le monde n'avait encore d'ordinateur, c'était sacrément couillu et bigrement intelligent. Avec Mario Paint, j'ai découvert ce que je voulais faire quand je serai adulte : du graphisme. Et ça a commencé avec mes premiers pixel-art dans l'éditeur d'icones ! Je dois tout à Mario Paint devant lequel j'ai passé des heures. Par contre, je ne vous le conseille pas parce qu'il est très limité comparé à ce qu'on a maintenant (même MsPaint a plus d'options) et le fait de ne pouvoir sauvegarder qu'un seul chef-d'oeuvre dans la cartouche était incroyablement frustrant. Oh, il y avait bien un moyen de sauvegarder via une VHS en branchant la péritel sur son magnétoscope mais j'ai peur que les plus jeunes d'entre vous se foutent de ma gueule après...

 

Elu meilleur puzzle game de tous les temps :
    Tetris Attack

Je l'ai découvert beaucoup plus tard sur émulateur mais si vous êtes fans de puzzle game du genre Tetris, Puyo Puyo ou plus récemment Meteos ou Bejewelled, alors je vous conseille de vous pencher sur ce Tetris Attack qui pourtant n'a de Tetris que le nom. Tetris Attack adopte l'univers et les personnages de Yoshi's Island contrairement aux petites fées de la version originale. Le but est de déplacer un curseur, de "switcher" horizontalement une paire de blocs pour en aligner 3 ou plus de la même couleur et surtout d'être rapide et d'anticiper des réactions en chaine (et ça peut aller très loin avec de la pratique) afin de pousser l'adversaire à la faute. Le jeu demande un peu d'entrainement mais une fois maitrisé, les joutes prennent une dimension titanesque à coup de combo x12, x13 voire plus ! Vous le trouverez de nos jours sous le nom de "Puzzle League" ou "Panel des Pon" en japonais, dont le dernier épisode est sorti sur DS, le coté kawaï en moins, hélàs mais le gameplay au stylet en plus. Il est aussi disponible dans l'eShop.

 

Le jeu obscur de chez obscur :
    Looney Tunes Basketball

Oui, y'avait bien NBA Jam qui était sympa mais quand on remplace Shaq et Jordan par Bugs Bunny et sa bande, ça prend une tournure beaucoup plus dingue. Et ce, bien avant que Mario s'y mette ! LTBB reprend la base du gameplay de NBA Jam sans oublier le coté technique de la chose mais en ajoutant des "super-pouvoirs" comme la possibilité de tirer de très très loin (en attachant le ballon à une fusée par exemple) ou encore déclencher un piège imparable pour forcer l'adversaire à lacher le ballon. Le tout accompagné d'animations délirantes. Seulement voilà, toutes ces actions nécessitent de l'argent pour ce faire, ça serait trop facile sinon. Sur le terrain, il faudra songer à ramasser des joyaux tout en dribblant. Très obscur comme jeu, je me souviens de parties endiablées avec ce coté "Mario Kartesque" fort appréciable où tout peut arriver (y compris poursuivre le ballon qui s'est transformé en chien !) mais qui reste néanmoins équilibré. Un jeu à découvrir.

 

Le choix de mes parents :
    Pinball Dreams

Si Super Mario Kart est le jeu sur lequel j'ai passé le plus temps, Pinball Dreams est celui sur lequel mes parents ont passé le plus de temps. Autant dire que la compétition dans la famille était relevée. Pourtant, c'est un bête jeu de flipper ! Mais la physique était excellente (malgré ce que montre la vidéo) et graphiquement, il propose un juste équilibre entre beauté graphique et sobriété pour ne pas nuire à la lisibilité. Il propose 4 tables de jeu avec quatres thèmes différents : espace, far-west, urbain, horreur. Encore maintenant les musiques me restent en tête. Il faudrait que je retrouve la feuille où on avait noté tous nos records, sous contrôle d'un huissier de justice. Elle doit être en dessous des cadavres de manettes sacrifiées par ce jeu.

 

Et en vrac, j'aurais tout aussi pu mentionner Lemmings dont les musiques m'ont incroyablement marqué, la série des Donkey Kong Country pour la baffe visuelle qu'elle m'a collé, Mystical Quest starring Mickey Mouse, un super jeu de plate-forme comme on en fait plus, tout comme le Aladdin de Capcom, Mario is Missing (ne riez pas) qui m'a obligé à m'ameillorer en anglais (!!!), Pac-Attack, un autre excellent puzzle game sur lequel j'aimais foutre une branlée à mon beau-père, l'incroyable Super Mario RPG que j'ai découvert bien plus tard sur émulateur mais aussi des grosses bouses comme Ultraman ou Super Kick-Off parce que dans la vie, on fait pas toujours que des bons choix...

Bref, évoquer la Super Nintendo, c'est reparler de ma jeunesse entière. Pour le presque trentenaire que je suis, c'est une console qui restera chère à mon coeur et très subjectivement parlant, c'est juste la meilleure console de tous les temps, y'a pas à tortiller !