Bonjour à tous,

 

Aujourd'hui je profite de ma rubrique cinématographique pour vous parler d'un film que j'ai pris beaucoup de plaisir à revoir à l'instant. Il s'agit d'Intouchables, réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache, qui est sorti le 2 novembre 2011 dans nos salles obscures. A moins d'avoir vécu hors de notre pays l'an dernier, vous en avez certainement entendu parler, notamment en termes de succès populaire et critique. Omar Sy a décroché le César du meilleur acteur en 2012 grâce à ce film. Sur le plan international, le film s'exporte très bien, battant des records d'entrées en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Autriche et en Italie. Ce succès européen a fait du bruit sur un autre continent, le continent américain en l'occurrence puisque la Weinstein Company à mis une option sur les droits d'exploitation du film pour en faire un remake américain. Rappelons que cette compagnie est dirigée par Bob Weinstein et Harvey Weinstein, surnommé "l'homme aux 60 statuettes", qui a fait compagne pour que The Artist obtienne ses cinq Oscars, excusez du peu. Qui a dit que le cinéma français était moribond et incapable de s'exporter ?  

 

 

Bande-annonce d'Intouchables

 

Est-il réellement nécessaire que je rappelle brièvement le pitch du film ? Bon d'accord, pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, je vais vous le rappeler. Ce film met en scène la rencontre improbable entre un riche aristocrate devenu tétraplégique suite à un accident de parapente et un jeune homme de banlieue qui sort à peine de prison. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette alchimie va faire des étincelles ! Philippe (joué de façon magistrale par François Cluzet) va apprendre à Driss (un rôle joué par Omar Sy avec un naturel déconcertant) à se fondre dans les codes de l'aristocratie sans y parvenir totalement, alors que Driss va mettre un point d'honneur à sortir Philippe de sa bulle, faite d'habitudes et de routine ronronnante. Le film fonctionne sur ce duo d'acteurs avec un humour décapant, tout en prenant soin d'éviter toute caricature en matière de handicap. Certains d'entre vous pourront trouver certaines situations caricaturales dans d'autres domaines, bien que jamais, pendant tout le film, la subtilité disparaisse. Les dialogues sont ciselés, l'émotion est toujours très bien dosée. Et les personnages secondaires parachèvent un ensemble très maîtrisé.

 

Musique du film - Una Mattina - Ludivico Einaudi

 

Basé sur une histoire vraie, ce film m'a énormément touché, pour plusieurs raisons. La première, c'est que je suis handicapé moi-même. Pas autant que Philippe, mais certaines réactions de sa part pendant le film m'ont renvoyé un écho très personnel. Ensuite j'ai été frappé par l'authenticité qui se dégageait de ce film. Ça a beau être de la fiction (puisque je suppose que certains détails ont dû être changés ou arrangés par rapport aux faits originaux, mais ce n'est qu'une supposition bien entendu), j'ai ressenti une envie de croiser les personnages du film dans la rue, un de ces jours. Je sais bien que d'habitude, je vous parle de jeux vidéo sur ce blog. Mais cet article a tout de même un rapport avec notre média. Je m'explique : en visionnant ce film, j'ai ri, beaucoup, j'ai souri, un peu, mais j'ai surtout repris confiance en moi. Le jeu vidéo, à un moment donné de ma vie, m'a fait le même effet. Je peux même dire qu'il m'a sauvé la vie quelque part. Il m'a empêché de lâcher prise, de laisser la vie me filer entre les doigts. Au delà de la passion qui m'anime, c'est pour les raisons que je viens d'évoquer que j'écris ces articles quotidiennement. Et que j'espère pouvoir un jour faire partager ma passion au plus grand nombre. Que le jeu vidéo trouve la place qu'il mérite dans le domaine culturel.

 

Bonne séance à tous,

 

 Utori