Bonjour à tous,

 

Aujourd'hui, je vais revenir sur le traité international ACTA qui secoue Internet depuis un certain temps. Je ne vais pas m'attarder indéfiniment sur le pourquoi de ce traité et ce qu'il prévoit. Disons que ce traité a pour ambition première de lutter efficacement contre la contrefaçon dans différents domaines. Malheureusement, le traité prévoit un contrôle accru des contenus diffusés sur internet. Dans le domaine du jeu vidéo, cela signifie une éventuelle disparition des vidéo-testeurs du web ou encore des amendes que les internautes pourraient recevoir après avoir mis en ligne une vidéo avec leur chaton innocent mais avec une musique copyrightée en fond sonore. Sincèrement, vu comme ça, cela ressemble à une réaction totalitaire voire dictatoriale du plus mauvais effet. Malgré tout, j'ai un avis un peu moins tranché que la majorité des internautes que j'ai pu lire ces derniers mois. Je vais essayer de développer mon ressenti par rapport à ce traité qui avouons-le, fait clairement peur à certains comme nous allons le voir dans la vidéo que je vais vous montrer ci-dessous. J'espère que mon article sera clair et concis.

 

Luttons contre ACTA feat. Usul, le Joueur du Grenier, RealMyop, Coeur de Vandale et quelques autres video-makers 

 

Comme vous le voyez, certaines personnalités connues sur la Toile française ont décidé de se mobiliser contre le traité ACTA pour plusieurs raisons. L'une des plus graves étant que ce texte a été rédigé sous la dictée d'intérêts privés, sans aucune consultation effective auprès d'élus européens ou internationaux et, fait aggravant, sans aucune information auprès du public, auprès des internautes en l'occurrence. Il est évident qu'un tel comportement déclenche des réactions épidermiques de la part des internautes, des créateurs de contenu et des élus, qui ont tous l'impression de s'être fait poignarder dans le dos avec des lacérations profondes. Mais là où je ne cautionne pas totalement le contenu de la vidéo mentionnée ci-dessus, c'est que le ton est un peu agressif et joue sur une peur de l'avenir d'Internet qui n'est pas encore là. J'insiste sur le fait que ce texte comporte un avis personnel et qu'il ne se place pas comme une parole écrite comme une vérité absolue. Je crois sincèrement que l'ACTA tel qu'il est présenté actuellement n'est pas un traité démocratique. Néanmoins, il pose clairement la question des droits d'auteur à l'ère numérique, il doit donc être modifié, remanié, voire abrogé tel qu'il est là pour arriver à un texte qui puisse légiférer sur la propriété intellectuelle numérique tout en préservant l'intégrité de l'espace de création qu'offre le Web depuis son arrivée dans notre quotidien.

 

 

Sandrine Bélier sur Radio France Internationale (RFI) contre ACTA

 

Sandrine Bélier est eurodéputée française au Parlement Européen de Strasbourg et cette interview date du 29 février 2012 (date de la vidéo, je suppose qu'elle a été diffusée la veille ou quelques jours auparavant). Cette élue écologiste propose des mesures alternatives à ACTA pour la législation du contenu numérique à l'échelle internationale. Elle parle également de saisir les autorités compétentes pour vérifier si ACTA n'entre pas en contradiction avec la Convention Européenne des Droits de l'Homme, excusez du peu. C'est la preuve que les élus européens eux-mêmes doutent de la validité de ce traité. C'est également la preuve que ce traité n'entrera pas en vigueur aussi facilement  que cela en Europe. Pour preuve, certains pays, comme la Pologne, la République Tchèque ou encore l'Allemagne ont suspendu le processus de ratification de ce traité. Pour résumer ma pensée, ACTA n'est pas encore prêt à être appliqué, loin de là. Informer les internautes, c'est bien, mais les alarmer avec la peur latente d'un cyberespace ultra-contrôlé qui ferait penser à un régime totalitaire, c'est un peu mettre la charrue avant les boeufs. Si ACTA n'est pas ratifié par les 27 pays de l'Union Européenne je doute qu'il soit appliqué correctement. Informons nous, exprimons notre opinion calmement et les revendications de chacun seront prises au sérieux. Internet n'est pas encore en péril et une réflexion posée et exprimée positivement le sauvera bien mieux qu'un concert de cris de douleur.

 

Vidéoludiquement vôtre,

 

 Utori