Bonsoir à tous,

 

Je viens vous parler ce soir avec un sentiment d'amertume. Les premiers chiffres de vente de Rayman Origins sont tombés, et le résultat est sans appel : 50 000 unités vendues aux USA en 1 mois. C'est ridiculement bas ! Je vous le dis, je suis scandalisé ! Et pour une fois je vais parler avec mon coeur, ça me rend triste. Triste parce que Rayman faisait son grand retour avec un soft beau, qui ne manquait pas d'idées, bien au contraire. Et il se plante en beauté. Bien sûr, ce sont des chiffres pour le marché américain, et Ubisoft se garde bien de communiquer les chiffres de vente en France, en disant qu'ils ne sont pas inquiets et que les Rayman se vendent sur la durée. Soit. Mais pour moi, cela soulève deux faits distincts.

 

 

Michel Ancel, poète maudit du jeu vidéo ?

 

Michel Ancel est le créateur de Rayman. Mais pas seulement. Auteur des Lapins crétins, qui connurent un certain succès avant de se perdre récemment, ce développeur français n'a pas tellement de chance dès qu'il s'agit d'amener des concepts originaux à notre média. Après le succès de Rayman 1 et 2, c'est un peu la déconfiture. Il crée Beyond Good and Evil, un énorme succès critique mais les joueurs ne suivent pas. Commercialement, c'est un semi-échec. Pour le remettre en selle, Ubisoft lui confie l'adaptation du film King Kong de Peter Jackson. Là encore, l'accueil critique est plutôt bon, mais le succès commercial en deçà des prévisions d'Ubisoft : 1 million de copies vendues pour une prévision de 3 millions. Et donc la plantade Rayman Origins évoquée plus haut, alors que la critique l'encense pour son originalité.  Mais le problème vient-il vraiment de là ? J'ai une autre explication beaucoup moins reluisante pour le consommateur.

 

 

 

Le joueur est-il un cheval qui porte des oeillères ?

 

Le joueur classique, occasionnel, est un joueur qui se contente de peu. Et quelque part, ça peut se comprendre. Lorsque l'on achète que quelques jeux dans l'année, on se contente du "jeu qu'on a vu dans la pub à la télé" et puis voilà. Il y a aussi le joueur qui ne compte pas trop réfléchir, qui prend son "Call Of panpan-boumboum" sans jamais regarder ce qui se passe à coté. Là encore, l'attitude adoptée, dans l'absolu, n'est pas condamnable. Ce qui l'est largement plus, ce sont tous ces gens, sur des forums spécialisés dans notre média, qui râlent parce que "le jeu vidéo tourne en rond, il applique les mêmes recettes, c'est pas original pour un sou" et autres expressions du même acabit. Et dès que des jeux originaux sortent, le succès n'est pas au rendez-vous. Des exemples ? Rayman Origins avec ses 50 000 copies américaines, Bayonetta qui a peiné à se vendre à 1 million d'exemplaires mondialement, alors qu'il est pensé pour les gamers, avec un magnifique retour du challenge in-game. A coté des Call Of Duty de tous poils qui se vendent par millions dès leur premier jour, franchement, il y a de quoi être plein de ressentiment. Amis Gamers, assumez vos dires et achetez les jeux originaux quand il sortent, sinon, les éditeurs ne sortiront pas de leurs carcans sûrs économiquement, à base de guerre et de sport, et personne ne peut les blâmer. Les éditeurs de jeu vidéo, c'est d'abord des entreprises qui doivent vivre, il est normal qu'elles sortent des jeux "safe" pour assurer leurs arrières. et à terme, les jeux aux concepts originaux, eh bien ils disparaîtront, et notre média s'appauvrira. 

 

 

 

Evidemment, cet article montre un avis personnel et n'est pas totalement objectif. Je vous l'ai dit je suis amer. Mais au moins il a le mérite de dire tout haut quelque chose qui se ressent depuis longtemps.

 

A vous de méditer à cela, amis gamers,

 

 Utori