Bonjour à tous,

 

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un jeu unique. A mes yeux, c'est la dernière toile de maître vidéoludique, je vais vous emmener dans un autre monde avec Another World. Le jeu est sorti sur Amiga et Atari ST, PC et Mac en 1991 puis des adaptations sur les consoles de l'époque (Super Nintendo, Megadrive, Mega-CD et 3DO) en 1992. En 2005, la Game Boy Advance a droit à son adaptation puis pour les 15 ans du jeu, une version PC remasterisée a vu le jour et enfin en 2011 pour les 20 ans de la licence, une version iPhone/Ipad a montré le bout de son nez. Ce jeu est l'oeuvre d'un seul homme, Eric Chahi, qui a mis deux ans à créer un jeu unique. La seule personne qui l'a assisté, si l'on peut dire, c'est Jean-François Freitas, musicien de son état, a apporté la touche finale à cet OVNI unique. Le joueur incarne Lester Chaykin, un scientifique qui travaille dans son laboratoire sur son accélérateur de particules. Malheureusement un orage éclate et la foudre s'abat sur le labo, et le pauvre Lester se retrouve transporté dans un monde inconnu et hostile.

 

Intro de Another World

 

Quand on démarre Another World, une fois l'introduction passée, on se retrouve dans l'eau, sans que l'on ne nous explique rien, il faut sortir rapidement, et sans musique au départ, le jeu de plates-formes que devient Another World est difficile, et c'est peu dire. Les sauts sont millimétrés, Lester est un peu raide et c'est le système du "Dead and Retry", on meure des dizaines de fois par tableau, et les checkpoints parfois éloignés font hurler le joueur de rage. Graphiquement, c'est très bien rendu et honnêtement, cette touche d'aquarelle fait que le jeu vieillit très très bien. Ce choix dans les couleurs porté par des polygones taillés au poil fait que n'importe quelle personne qui passe devant est scotchée. Another World, pour autant, n'est pas dénué de défauts. Il en possède finalement deux qui s'attirent et se repoussent comme des aimants : la difficulté du soft et sa faible durée de vie. Je m'explique : le jeu, comme je l'ai dit, est incroyablement difficile quand on ne le connaît pas. C'est une difficulté à se damner, clairement. En revanche, quand on le connaît par coeur à force de mourir des centaines de fois, il se finit en 20 minutes, une demi-heure maximum. Même pour un jeu de 1991, c'est un peu court tout de même.

 

Another World OST partie 1

 

Au cas où cela ne se serait pas encore vu, je suis un joueur un peu fou. En 1991, je n'avais que 5 ans, donc je ne pouvais pas avoir connu Another World dès sa sortie, c'était un peu tôt. Je n'en ai entendu parler que bien plus tard, lorsque je me suis intéressé à l'Histoire du jeu vidéo. J'en entendais dire le plus grand bien, il me semble vous avoir très bien montré le phénomène dans les paragraphes précédents. J'ai acheté la version Iphone/Ipad d'Another World pour avoir une expérience de jeu complète. Je me suis proprement arraché les cheveux mais je l'ai fini finalement. Mais là où j'ai poussé le vice encore plus loin, c'est que j'ai réussi à trouver une version originale de ce jeu sur Amiga. J'avais acheté un Amiga il y a quelques mois pour enrichir ma collection. J'ai donc fait tourner Another World il y a quelques semaines sur mon Amiga, et je l'ai trouvé magnifique même 20 ans après sa sortie. Un seul mot peut définir Another World, quelque soit la version choisie : Il est intemporel. Cette peinture numérique n'a pas d'âge et n'en aura jamais. Même s'il faut reconnaître que les versions en haute résolution sont meilleures graphiquement, ce jeu ne vieillit pas dans son aspect général et c'est un exploit. Chapeau bas à l'artiste qu'est Eric Chahi.

 

A demain pour un nouveau jeu.

 

Vidéoludiquement vôtre,

 

 Utori

 

PS : N'oubliez pas que dans les commentaires de cet article, vous pouvez me suggérer des jeux que vous voudriez voir apparaître dans cette rubrique.