Un peu moins de 30 jours avant l’E3, je décide de lancer 3 bouteilles (vides, je ne suis pas fou) à la mer, aux trois principaux constructeurs. Je pourrais parler des éditeurs, mais soyons sérieux 2 minutes: ce sont toujours les conférences Sony et Microsoft, ainsi que les Nintendo Direct qui sont le clou du spectacle. Ils font battre à la chamade nos petits cœurs de gamers durant 90 minutes chaque année début Juin: pas pour rien que beaucoup de nous plus jeunes rêvions de fouler le sol de cet endroit mythique pour cette occasion. L’E3 est au JV ce que la coupe du monde est au foot. Alors oui, j’espère vous proposer 3 posts, un pour chaque constructeur, en y balançant mes impressions, mes attentes et mes craintes.

Cette E3 s’annonce différent des précédentes éditions: tout d’abord parce qu’il y a le retour de Nintendo au premier plan sur le marché des consoles de salon, même si, encore une fois, ils n’organiseront pas de conférence. Ensuite, parce qu’il y aura le reveal d’une console (au minimum) et l’air de rien, ça fait beaucoup: les années où il y a des annonces de consoles ont toujours été à part. Et enfin, je pense qu’il est important de souligner que les 3 constructeurs aborderont bien différemment cet événement, que ce soit à cause (ou grâce) à la dynamique de vente et d’image de leur console, ou bien à cause de l’arrivée sur le marché de consoles “mid-gen”, ou encore suite à la sortie d’un nouvelle machine au concept novateur. Trois constructeurs, trois positions différentes sur le marché JV,  trois dynamiques différentes et 3 visions différentes, même si la PS4 et la Xbox One sont plus proches l’une de l’autre, en comparaison avec la Switch.

Sony, leader incontesté et incontestable, est depuis le lancement de la PS4, un rouleau compresseur qui écarte toute notion de concurrence. Mais leurs derniers mouv’ sont un peu moins incisifs et tapent un peu moins juste, avec même comme nouveauté, l’apparition de (très légers) bad buzz. Pourtant, rien ne semble pouvoir les arrêter: ni la Xbox One , ni même la Nintendo Switch, qui démarre pourtant sur les chapeaux de roue. Non, le pire ennemi de Sony, c’est SONY, le passé l’a déjà démontré. Actuellement, certaines rumeurs font état de la volonté de la firme nippone de sortir une nouvelle console (voir 2 avec la PS E, mais là, c’est double pincettes) dés la fin d’année 2018, soit la troisième en 5 ans. C’est proche, peut être trop proche? Un peu plus haut, je parlais de Sony comme d’un rouleau compresseur: c’est doublement vrai depuis Novembre 2016, la Playstation bénéficiant d’une quantité assez extraordinaire d’exclusivités de grandes qualités, alors que la Xbox One était dans le creux de la vague. Ensuite, même si le PSVR n’a pas (pour le moment) réussi à démocratiser la réalité virtuelle, ce casque reste un avantage certain sur la concurrence: la PS4 est la seule plateforme à proposer un expérience de ce genre pour ce prix, avec en plus des exclusivités (encore et toujours) saluées par la critique: attention toutefois à ne pas relâcher  leurs efforts, au risque de voir l’attrait de la VR diminuer encore d’un cran. Finalement, c’est à eux de continuer sur leur lancée; s’ils ne reproduisent pas les erreurs du passé et évitent les gros couacs (Ex: Conf Microsoft E3 2013), il est difficilement envisageable de croire à un gros changement dans la dynamique de Sony. Enfin, sauf si la concurrence …

Il y a aussi Nintendo, ce géant du JV de retour au premier plan des machines de salon, avec sa Nintendo Switch, au concept très atypique qui a su se faire comprendre facilement et rapidement, et qui a réussi à se faire aimer dés son démarrage avec des chiffres de ventes hallucinants. Avec un Zelda tout simplement exceptionnel, un Mario Kart 8 Deluxe qui ravive la flamme dans de nombreux cœurs, avec un planning de sorties sur la période de lancement extrêmement bien réglé, et avec cette vision du jeu qui leur ait bien particulière, Nintendo arrive en cette période pré E3 avec une dynamique plus que positive. Mais malgré ça, le souffler pourrait retomber: ils se doivent de continuer sur leur lancé, et poser les bases d’une année 2018 qui sera charnière: à l’heure actuelle, prendre un Switch, c’est aussi un pari sur l’avenir (rangez vos pierres) . Je trouve que cette console manque encore de jeux éditeurs tiers, et que la visibilité à moyen terme est encore flou: c’est normal me direz vous, et je suis d’accord. Actuellement dans la phase 1 du lancement, avec quelques uns de leurs plus gros jeux lancés pour faire grossir rapidement le parc installé, avec en point d’orgue Noël 2017 avec Super Mario Odyssey, ce qui pourrait entrainer l’appui des éditeurs tiers. Risqué mais censé… même si je ne suis pas sur que les jeux non Nintendo se vendent si bien sur les machines du big N. Donc j’attends avec impatience leur direct, pour qu’ils offrent à cette machine une visibilité à moyen terme et un avenir radieux.

Et enfin, il y a Microsoft… C’est peut être celui qui a le plus à gagner ou le plus à perdre – le plus à prouver en tout cas. Malgré des estimations de ventes plus qu’honorables, c’est la comparaison avec la PS4 qui fait mal: presque le double de consoles Sony ont trouvé preneurs, les tops des ventes de jeux sont trustés par Sony (et Nintendo plus récemment), les comparatifs techniques sont tous en faveur de la Playstation, et la période post Forza Horizon 3 (très bon jeu au passage) a vu l’arrivée en masse d’exclusivités chez la concurrence, alors que la One n’avait “que” Halo Wars 2 à mettre en face. Certes, lors de l’hiver 2015, la situation était inversée, mais la bonne dynamique de Sony avait réussi à faire encaisser le coup à la PS4 sans trop broncher. Le problème, c’est que cette période de l’hiver 2016 a plutôt ralenti la dynamique positive de la Xbox One; pourtant  depuis l’arrivée de Phil Spencer, un vent positif soufflait sur le géant vert ( … no comment …) et la mauvaise image suite à la conférence E3 2013 semblait s’être définitivement envolée. Le Project Scorpio s’annonce très bien: leadership technologique, une interface revue et corrigée, la meilleure manette, un service live de qualité, le futur accès à la VR / réalité mixte, du 4K, le Xbox Play Anywhere, Xbox Game Pass (trop peu médiatisé par rapport au potentiel selon moi), l’écosystème Windows 10, la puissance de Microsoft,… Mais malgré ça, ils sont outsiders: en cause, le prix présumé de la console et la forte attente de jeux. Même si certaines décisions stratégiques peuvent questionner les joueurs (le Play Anywhere, l’ouverture vers Win 10 des licences exclusives Xbox), Microsoft a toute les cartes en main pour faire de cet événement, l’E3 du renouveau: un prix, des jeux et des surprises. Voilà ce qu’il reste à faire pour relancer la magie.

L’E3, même lors des mauvaises années, reste un rendez-vous incontournable, à mon sens. Espérons un événement à la hauteur de nos attentes, et qu’il soit riche en bonnes surprises. Ce post est censé être le teaser d’une série de 3 posts, un par constructeur, qui viendront égayer notre attente de cet E3 2017.

PS: plutôt long comme teaser ?

PS2: Post aussi dispo sur mon blog

PS3: jouez bien!