Allons, ne me dites pas que vous la connaissez pas. Tout le monde a déjà entendu au moins une fois cet air.

Petit rappel Wikipedia :

La Sonate pour piano n° 11 en la majeur, K. 331, de Wolfgang Amadeus Mozart, est une sonate pour piano composée dans les années 1780. Elle est notamment célèbre pour son troisième mouvement, dit « Alla Turca » ou « Marche turque ».

La date et le lieu de composition exacts ne sont pas connus, mais il est probable que ce soit à Vienne ou à Salzbourg vers 1783. D'autres lieux, comme Paris, et d'autres dates, à partir de 1778, ont été suggérés.

 

A mes yeux, je rejoins l'avais de Links the Sun : Mozart est la perfection. Et je reprends sa comparaison : Sa musique est semblable à un cercle : Parfaite. Sans défaut. Mais il manque quelque chose : Le grain de folie que Mozart n'a pas à mes yeux même dans ses meilleurs composition. Et cherchez pas, mon dieu à moi est plus violent, il me donne des frissons à chacune de ses interprétations surtout quand elles expriment la violence. Et Mozart lui est trop parfait pour cela.

Néanmoins....l'adage que j'aime le plus chez les compositeurs.

Apprend les règles.

Maîtrise les règles

Brise les règles.

Voilà donc la version pour piano de la marche turque.

Ecoutez moi cette perfection. Tout est parfait, le son, le rythme, la mélodie. C'est du grand art.

Maintenant, je trouve qu'il y a un effet précieux, tout en retenu. Presque hautain dans sa façon de jouer. L'impression laissée ressentit est : Une musique précieuse. Comme une enfant qui se mouvoie. C'est petit, fragile.

 

Maintenant, voyons une version plus populaire.

On a l'impression que ce n'est plus du tout la même mélodie. Les cordes pincées donnent un effet de franchise. De course folle. On a l'impression de voir une course poursuite sans rentenue. On n'a plus du tout l'aspect précieux laissé par le piano. Mais la mélodie est encore respectée de bout en bout.

 

Mais que se passe t-il quand un pianiste décide d'interpréter la marche turque ?

Jusqu'à la 21e seconde, on a l'impression d'entendre du jazz. Puis l'air principal revient. Mais sa façon de jouer n'a rien à voir avec le premier pianiste. Là où on avait un aspect précieux, là c'est brut, fort, les touches sont fortements appuyées. Jusqu'à la 42e seconde. Ensuite, le jazz, voir un petit air de Charleston se fait ressentir. Avec sa main gauche il plonge dans les graves alors que la main droite garde la mélodie principale.

Puis vers 1 minute 45, nouvelle interprétation de l'air principale. Joué en mineur semble t-il, le pianiste donne presque un air dissonent pas désagréable.

Puis il reprend ses variations une octave au dessus par rapport au début. Mais cela n'a plus rien à voir avec le thème original.

Et vers la fin, il donne à la marche turque un style proche des cabarets du début du XXe siècle en reprenant la fin de la mélodie.

Voilà du talent. S'approprier et réinterpréter un air ultra connu. Pour moi c'est ça les grands pianistes. Je respecte bien sûr ceux qui imitent à la perfection l'oeuvre original mais sincèrement, pourquoi se tuer à rejouer éternellement le même morceau quand on a la liberté de l'interprété et de donner sa vision de la marche turque ?

Et vous, avez vous des préférences ? Laissez moi vos commentaires.

 

Et voici mon héro : Pierre Yves plat. Lui est dans la troisième catégorie