En 1844, je me fais convoquer par le conseil. En quelques années, j'avais parfaitement maîtrisé le Suédois. Je parlais donc dans leur langue.

"Vous avez fait du bon travail. Mon père sur son lit de mort m'a transmis cette lettre. Il souhaitait  la reconduite de votre charge. Mais comme je deviens roi, je souhaite faire de vous le vice roi de Suède et Norvège."

Je regardais les visages des membres du conseils.

"Même si nous sommes dans un organe restreint et que les chambres vont ratifier votre décision, je soumets  cette proposition à un vote à main levée."

Ma proposition surpris le conseil.

"Vous avez les moyens de vous exprimer et de me renvoyer si vous le souhaitez. Je ne tiens pas à être reconduit arbitrairement."

Un hommme prit la parole.

"Vous avez fait un travail intéressant. Néanmoins des troupes commencent à s'agiter en Europe et dans notre pays les libéraux demandent sans cesse des réformes. Nous nous demandons si vous êtes à la hauteur ?"

Je leur tournais le dos et leur raportais un dossier.

"Pour les libéraux, voilà ce que je propose : Dans les corporations de notre pays, il y aura des élus qui veilleront à ce que les membres soient bien traités. Que s'il y a des lois particulières dans une corporation, qu'elle soit respectés. Il y aura la création des tribunaux en cas de violence. Les patrons commme leurs ouvriers pourront être défendus
ou jugés. J'appelle cela des syndicats. Et je souhaite leur établissement dans tout le pays. Ce sera un geste d'ouverture envers les libéraux qui nous accusent d'immobilisme. Et si le coût de cette réforme vous inquiète chers membres du conseils et vous votre majesté, j'ai établis la comptabilité. Nous en avons les moyens. Et le peuple appréciera ce début de réforme."

"Bien messieurs. Faisons comme monsieur de Mondidier le propose. Votons."

A la majorité, des mains se lèvent pour me garder. Je les salue et nous finissons d'organiser nos projets pour ce pays.

Pendant 4 années le gouvernement suédois m'impressionne. En effet, le roi se veut libéral et voici les mesures qui sont passés

Mars 1844 : Mort de Charles XIV (Bernadotte). Son fils Oscar Ier lui succède : il est connu pour ses convictions libérales.
15 novembre 1844 : La « Chanson du Nord », composée par Richard Dybeck, devient l’hymne national suédois.

1845 : Les filles obtiennent les mêmes droits de succession que les garçons. Un rassemblement d’étudiants « nordiques » à Copenhague témoigne de la montée en puissance d’une  identité scandinave.

En 1845, c'est du pain bénit pour moi. J'ai la preuve qu'une identité scandinave est voulu par le peuple lui même. Il ne manque plus qu'une agression extérieure pour unifier  tout cela.

1846 : Le travail des enfants de moins de douze ans est interdit.
1847 : Une loi sur les pauvres oblige villes et paroisses à prendre en charge les nécessiteux.
Juin 1847 : Une commission présidée par le ministre de la Justice, préconise un système bicaméral et une réforme du suffrage censitaire.

Cette proposition en 1847 est intéressante mais ne va pas assez loin. Le bas peuple est ignoré. Et si on ne fait pas attention, cela pourrait se retourner contre nous.
J'ai donc de longues conversations avec le ministre de la justice. Nous avons des atomes crochus. Le seul point où nous butons c'est le cout de la réforme. Pour l'instant
pas question de l'entamer mais il faut s'y préparer.

Mai 1848 : Après une révolte des Allemands du Sleswig, le Danemark est menacé par les troupes prussiennes. Une armée suédoise de 15 000 hommes intervient pour protéger le pays.
Juillet 1848 : Convention de Malmö : un armistice est signé avec la Prusse. Les troupes suédoises quittent le Danemark.

En mai, c'est l'évènement que j'attendais. Une guerre entre nos voisins et la Prusse s'engage. Le roi veut les aider et le conseil a donné son aval. C'est là que j'ai une  audience privée avec lui.

"Mon monarque. Voilà la chance qui arrive à vous. Je vais vous donner l'union de Kalmar sur un plateau d'argent. Elle ne se fera peut être pas après ce conflit, mais je vous jure que nous aurons planté la graine."
"Vous semblez avoir une idée derrière la tête."
"Oui votre majesté. Mais j'ai besoin de votre aval."
"Exposez moi votre idée.
"Grâce à ma conscription, nous pouvons lever 150 000 hommmes. L'armée régulière ne peut compter que 30 000 hommes. Envoyez les défendre la capitale Danoise. Que jamais les  danois n'aient l'impression que nous menons. Nous sommes leurs défenseurs. Par leur bourreau. Le temps que je recrute les hommes et dans 3 mois 150 000 hommes vont fondre sur
Berlin."
"Vous êtes fou ! Jamais une armée suédoise n'a pu prendre la capitale depuis plusieurs siècles !"
"Eh bien je vais le faire. Décrétez la mobilisation générale et laissez moi mener sur le front cette bataille."

Le roi dresse un sourire et finit par signer le décret de mobilisation générale.

Dès ce moment là, sans aucune expérience militaire je vais sur le terrain. En 3 mois, 150 000 hommes sont mobilisés. Je prends un risque énorme. C'est tout autant d'hommes
qui ne travaillent plus sur leurs terres. Je réunis les officiers et leur explique mon plan.
"Nous ne sommes qu'une armée de défense. Mais nous servons un grand dessin. La future scandinavie. Mais pour l'heure nous devons défendre notre allié le Danemark. Je sais que
cela sera dur mais si jamais le Danemark donne les ordres nous nous exécutons. Estce clair ?"

"Oui monsieur le ministre déclare-t-il."

Et nous nous mettons en route. La guerre est dure. Nous luttons contre l'une des armées les plus fortes d'Europe. Elle nous est supérieure sauf qu'elle reste éparpillée. Avec  mes 150 000 hommes nous attaquons les petits bataillons et parfois nous luttons jusqu'à 100 000 hommes dans le camps adverses. La guerre est couteuse et entretenir 150 000 est  ruineux. Mais le Danemark fort impressionné de notre assistance prend les devant et nous demande après 6 mois de défense de passer à l'attaque. Les hommes suivent et leur moral  gonfle en voyant que nous prenons Berlin en 1849. La capitale de la Prusse est occupée et les Danois nous donnent l'ordre de de ne pas tenir la capitale et de s'attaquer  à tous  les petits groupes pour empêcher les prussiens de se regrouper et d'encercler la capitale. Il faut un an de négoce pour que la Prusse accepte le statu quo et sans contre partie.

Mais c'est fait. Les prussiens qui se pensaient victorieux en 1848 doivent accepter une paix blanche sans annexion ni compensation. Dès la paix signée, nous rentrons chez nous  avec la fièreté au coeur. Mais bon sang. A mon retour, c'est la catastrophe financière. Le pays est endettés de 50 000 livres. Vingt ans d'efforts financiers réduits à zero.  Aussi, tous les budgets, armée, éducation sont  mis en suspend jusqu'à ce que la dette soit épongée. Il nous faut 1 an pour rembourser les créanciers. Mais pendant 1 an, aucun fonctionnaire n'est payé, enfin au minimum. Les classes  sont fermées, c'est une année blanche. Heureusement, aucun désastre sur notre sol.

Mais les membres du conseils se plaignent et je réalise qu'après l'effort demandé, il faut des récompenses. Devant le conseil je m'y emploie en mettant mon poste en jeu et leur promet de me livrer à nos ennemis politiques si je n'y arrive pas. Nous sommes en 1851 et l'union de Kalmar a failli se concrétiser mais ce n'était pas encore le moment.

 

Petit retour explicatif : Pourquoi il y a eu la guerre entre la Prusse et le Danemark :

Les duchés de Holstein, de Saxe-Lauenbourg et de Schleswig sont tous trois des duchés surtout agricoles, sous la coupe du roi du Danemark. Le traité de Ribe datant du XVe siècle empêche leur fusion ce qui entraîne avec le temps quelques disparités entre les différents duchés. Ainsi les deux premiers font partie de la confédération germanique, tandis que le Schleswig non.  Dans les années 1840, le prince héritier du Danemark, le futur Frédéric VII est toujours sans descendance, l'éventualité d'une séparation de la couronne du Danemark de ses duchés devient probable. Pour éviter cela, le roi du Danemark Christian VIII rédige la « lettre ouverte » (Offenen Brief) en 1846, qui contourne la loi salique pour réaffirmer les droits du Danemark sur les duchés. Cela évince la maison allemande de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg, héritière des duchés et crée un mouvement de patriotisme parmi les nationalistes allemands.  En Schleswig, l'allemand est alors la langue du droit et de l'élite. Les danois n'acceptent plus cette situation, qui est donc tendue.

 

. Le 21 mars 1848, le nouveau gouvernement danois annexe le Schleswig. Provoqués par les mouvements nationaux de 1848, les Allemands des duchés s'insurgent et forment un gouvernement provisoire. Le roi du Danemark n'est pas officiellement détrôné, mais le gouvernement lui retire ses fonctions. Le Bundestag reconnaît le nouveau gouvernement, les élections du parlement de Francfort ont donc aussi lieu dans le duché de Schleswig. Appelé par le gouvernement, les troupes prussiennes, alliées à quelques autres États allemands, et sous mandat de la confédération germanique, occupent le 23 avril en Schleswig1,3.

Fin mai, les troupes prussiennes se retirent plus au sud après négociations avec les Britanniques. Les Anglais souhaitent maintenir les Russes à l'écart et parvenir à une solution pacifique.

 

Un cessez-le-feu unilatéral de la Prusse, l'armistice de Malmö, est signé le 26 août sous la pression russe et britannique. Tout d'abord refusé par le parlement de Francfort, chargé de l'unification de l'Allemagne, ce dernier est confronté à son absence de moyens afin de continuer la guerre et finit par entériner le traité le 16 septembre.

 

Mais la trêve est rompue par le Danemark le 10 juillet 1849. La paix est signée à Berlin le 2 juillet 1850. Un mois plus tard, le protocole de Londres est signé, qui réhabilite les distinctions entre les duchés et le Danemark. Un deuxième protocole est signé à Londres en 1852, qui accorde la succession des Duchés au royaume du Danemark et garantit l'autonomie de ceux-ci. Cependant le nationalisme allemand fait pression pour l'entrée des Duchés dans la Confédération.

 

Causes de l'armistice de Malmö

 

Il est souvent admis que l'armistice de Malmö a été provoqué par les interventions extérieures : c'est-à-dire des pressions diplomatiques venant de la Grande-Bretagne et de la Russie. Le problème de succession n'étant pas définitivement réglé.

Dans ma partie, il n'y a aucune intervention militaire Russe ou Anglaise. Je devais donc me débrouiller seul à la force de mes armes. Je crée donc la première bifurcation de l'histoire puisque même si on a aboutit au même, le Slesvig étant toujours non rattaché aux Danemark, on a provoqué une grande montée du Scandinavisme et le Danemark est désormais un allié de la Suède.