Encore une autre oeuvre magistrale de Miyazaki. Une oeuvre qui a débarqué chez nous en 2002. Je me souviens de cette acquisition car allant à mon kiosque, je l'achète sans trop savoir ce que c'était. A l'époque je redécouvrai le mangas et je le glisse dans mon panier avec un autre achat. Passant à la caisse la vendeuse oublie de compter Princesse Mononoke et du coup me fait l'économie de 20 euros à l'époque.

De retour chez moi je matte cela sur ma télé cathodique ( trop cher les premiers écrans plats à l'époque ) et je découvre une oeuvre qui m'a bouleversé.

Ici le grand thème principale est le rapport de l'homme à la nature. Et la réponse du film est simple : L'homme doit vivre en harmonie avec la Nature. Tout autre chemin sera destructeur. Et cette leçon, le film va  nous le montrer de manière subtile.

En effet, pas de "méchant" à proprement parlé. Il n'y en a pas. Chacun des personnages principaux oeuvre dans son intérêt : Nago le sanglier, force le destin du personnage principal Ashitaka. Premier méchant mais qui n'est qu'une victime. Jigo est une vipère mais au départ il aide sincèrement Ashitaka et il obéira aux ordres de son Empereur jusqu'à la dernière minute, jusqu'à ce que sa propre vie soit en danger. Dame Eboshi semble être un tyran contre Dame Nature. Et pourtant, elle a recueillit les fillles des maisons de passe, elle en fait l'égale des hommes en leurs apprenant le maniement des armes à feux, elle va même jusqu'à recueillir et soigner elle même des lépreux. San elle ne fait que lutter contre un ennemi trop puissant.

Comme vous le voyez, dans ce monde, beaucoup ne luttent que pour leur survie. Donc ne cherchez pas un responsable.

Ensuite, on découvre la passion du Japon pour la Nature à travaers Miyazaki : Comme lui on est fasciné et un peu apeuré face à ce monde inconnu qu'est la Forêt. Les créatures réelles comme légendaires fascinent l'homme et le repousse. Quand vous le visionnerez, analysé le passage ou Ashitaka parcourt la forêt avec Koroku. Deux visions s'affrontent : Celle de la compréhension et l'acceptation face à celle de la peur et du doute.

Enfin comment passer à côté de San. La fille de Morô, déesse louve. Elle si laide et si jolie. C'est l'incarnation de la femme forte. Déterminée à aller jusqu'au bout, ne doutant que très peu, elle est animée d'une volonté de fer. Et cela sans composer avec les attributs habituels des femmes. Ashitaka en tombe amoureux et la scène où il comprend que ce n'est pas réciproque est émouvante au possible....pourtant, l'amour aura sa place dans cette histoire.

Car, c'est le talent de Miyazaki. De composer des oeuvres visibles par tous. Pour les plus jeunes, une belle histoire avec des monstres, des explosions, de l'action.

Pour les adultes, une fantastique histoire où on critique l'Homme face à ses actions envers la Nature. Et bien que l'Histoire se passe dans le japon médiéval, les thèmes restent toujours d'actualité.

Un petit mot avant de finir : Ce qui fait la force de Mononoke c'est aussi les musiques. Elles sont même à écouter à part tellement elles ont le don de transporter et de transmettre les sentiments du film. Et un détail : La VF est excellante. A un tel point que je préfère la VF à la VO. Un choix personnel mais dire que toute les VF sont médiocres, ce serait mentir, en tout cas ici les doubleurs ont très bien fait leur travail !

Il serait bien bête de passer à côté de cette oeuvre, surtout qu'une édition blu-ray est sortie en 2014 pour une vingtaine d'euros. Mais si cela vous rebute, le DVD est trouvable facilement entre 10 et 15 euros neuf et occasion.