En étant Delaygamer, en jouant un an après la sortie d'un jeu, on se dit qu'on a pris toutes les précautions pour jouer à un jeu dans sa version finale....sans bugs, au prix avantageux et avec le recul pour dire si Assassin's Creed Unity est bon.....on va voir ça.

Commençons par la base : Le gameplay.

Merci de laisser enfin personnaliser complètement son personnage.  Le tank ou la furtivité. Voilà les deux orientations qu'on me propose. Bonne idée.

Mais par contre, je suis pas surpris pour que les costumes soient
pris en comptes dans les cinématiques. On est sur la next-gen, c'est normal.

Ensuite les armes : Eh bien, elles sont presque toutes bonnes. Elles ont toutes
leur utilité et on jonglera facilement entres elles pour répondre au situation du jeu petites affections aux lames fantômes et au gaz empoisonné.

Maintenant, le système d'escalade : Pas mal. Une touche pour monter, une touche pour descendre. Finit les sauts de l'ange non voulus. Arno répond bien.

Donc finalement, au niveau gameplay, c'est du bon travail....

Ah non, j'oubliais un point : Tout est assisté dans ce gameplay.
Les mouvements, les combats, l'escalade. Il n'y a aucune difficulté. Si
un passage est trop corsé, hop, cinématiques. Tout est trop facile dans ce jeu mise à part les combats à 5 et plus. Oui ils n'attendent plus en file indienne. Ils nous massacrent. Un très bon point dans ce cas.

Le monde ouvert.

Visiblement il y a une règle qui semble établie avec la Next-Gen. Avec les open world, c'est normal d'avoir des bugs Maintenant avec Internet, je suis désolé mais, tant qu'il y a des bugs, je trouve normal de recevoir des patchs. Je veux jouer à un jeu sans aucun bug.

Alors pourquoi tant de tolérance ? On a les moyens d'avoir un jeu parfait
au niveau technique, alors, faisons le !

Un an après j'ai eu le droit :

  •  A des crashs complets : Le jeu s'est figé est j'ai du redémarrer la console.
  • A des personnages qui frisent, des cadavres qui ont des spasmes.
  • Un héros qui croit pouvoir voler alors qu'il est figé à 8 mètre du sol
  • .Des cadavres qui s'évaporent avec leur butin.

 

Ensuite ce monde ouvert....il est vide. Paris est vide et j'ai beau
voir des centaines de PNJs, je me sens seul. Assassin's Creed nous a habitué à avoir une communauté, des disciples, des amis. Ici...on est seul d'un bout à l'autre de l'aventure, mise à part Elise. La  ville, mise à part ses revendeurs ne propose aucune interaction avec les
PNJ sauf ceux qui ont une mission. Et c'est pas les "salut Arno" qui vont créer
l'illusion de vie. Ce n'est pas que la carte soit trop grande, je la trouve
d'une taille raisonnable, mais il n'y a que trop peu d'interractions dans Paris...on
se croirait revenus à Assassin's Creed premier du nom.  Mais si, la collecte d'objet, les quêtes principales et secondaires et c'est tout. Retour au premier épisode.

L'histoire.

Au bon sang, certainement le point le plus noir du jeu à mes yeux.

Alors commençons par le côté historique.

Heu...la Révolution ? On a une projection à Versailles pendant l'enfance, avant
la révolution. Mais à part çà rien ? La Révolution n'est pas arrivée comme ça.
Mais pas le temps. On passe d'un assassinat à la prise de la bastille.
Ouah...et la convocation des Etats Généraux ? Et le contexte typiquement parisien ? Le serment du jeu de paume ?

Ah ben non on s'en fout.

Ensuite, saut direct en 1792. Oh là. 3 ans ? Dans une période aussi dense ?
Ok. De toute façon, le joueur s'en fout de l'Histoire. On n'explique ni les
partis en présence, Jacobins, chouans, montagnards, républicains, royalistes...
ah si pardon, il faut jouer aux missions en coop pour avoir le droit à des scénarios
explicatifs !!

Ensuite tout s'enchaine. On décapite le roi, hop, on rencontre Napoleon, Robespierre et hop
1793, 1794, tout n'est que survolé. Le principal : Tuer le méchant. Et finalement on termine le jeu en 1795 avec la mort de Robespierre. La mort du grand maître templier, n'entre pas dans l'Histoire. Heu...la révolution n'était pas terminée. On évoque à peine le Directoire, les changements de politiques, la grande peur, la montée de Napoléon on oublie, pas important. Officiellement, la révolution s'est finit en 1799 et on en était à la moitié !!

Bref, j'ai surtout eu l'impression que le scénario de la révolution était un prétexte tout
trouvé pour montrer Paris non pas aux joueurs français, mais à l'ensemble
des joueurs. Et bien sûr avec les clichés habituels, drapeaux français, slogan phare écrit partout Liberté Egalité Fra....non !! NON !!! Fraternité n'est arrivé que bien plus tard !!

Ah ça c'est une chose qui m'a énervé : Les incohérences historiques. Ce n'est
pas parce qu'on prend des libertés avec l'Histoire, qu'on a le droit de faire n'importe quoi.

  • Drapeau français en 1792 : Oui bien sûr.
  • Notre Dame ayant son design final du 19e siècle : Oui...
  • Tenue non d'époque : On s'en fout, ça fait classe.
  • Napoléon qui parle avec un accent parisien : Il était corse...

Bref...quand on a jeu si français...pourquoi il sent autant le négligé ?

Sérieusement, c'est dans les missions en coop que j'ai eu le sentiment
de participer vraiment à la Révolution. Seulement comme je suis un joueur
solo, sans compte Gold, oui cela existe encore, j'ai fait ces missions en solo.

Et j'ai pris mon pieds ! : Scénario clair, difficulté des missions car tout
seul, devoir s'y reprendre à plusieurs fois pour avoir le score maximal...oui
c'est plaisant. Mais pourquoi c'est pas dans l'aventure principale !!

Et maintenant parlons du scénario ?

Bas de gamme, insipide, vu et revu cents fois.

Non sérieusement.

Une histoire de vengeance. ENCORE ??? Vous ne connaissez rien d'autre que ça ?
Et en plus tous les clichés de ce thème qui se suivent :

  • Le héros vengeur qui pardonne
  • Son amour qui ne vit que par vengeance
  • Qui préfèrera sa vengeance à son amour.

Oups, en trois phrases je viens de résumer ACU. Et c'est vraiment ça le pire,
ce scénario est sans profondeur.

On a une introduction au Moyen Age. Avec les vrais templiers et la mort de son
dernier maître, De Mollay. POURQUOI ? Cette introduction ne sert à rien puisqu'elle
n'aura aucune répercussion sur le jeu ? ? Je me suis dit, ok, on nous l'a montrée, donc à un moment, on nous parle des Sages, ces fameux êtres pouvant se réincarner ou avec une longévité à toute épreuve : Donc la conséquence logique : De Mollay devait revenir ! Lui l'homme de l'ombre qui aurait traverser les époques ! Mais non, on  s'en fout.

Vient ensuite le héros : Ah, Arno, le gars de 25/30 piges, petites barbes de 3 jours, lisse
comme c'est pas permis pour permettre l'identification du joueur.
Vous les voyez les grosses ficelles ??

Sérieusement, Arno n'est "vivant" que pendant les cinématiques. Le reste du temps
il ne parle pas, n'introspecte pas, ne réfléchit pas.  Hé Ubi, faites des avatars personnalisables. Si vous n'avez plus d'idée, laissez le jeu nous appeler : Morveux, le p'tit, Assassin, on s'en remettra mieux que d'avoir un héros parfait. On joue donc un avatar qui s'appelle Arno pour les besoins du scénario. Un background réduit au minimum. Et hors cinématique, il est un avatar.  Lorsqu'il passe dans la Belle époque, aucune phrase, aucune réflexion. Il traverse cette époque comme si de rien n'était.

Alors que les opus précédents créaient l'illusion que c'était des vies antérieures qu'on revivait. Exemple ? : Ezio qui réfléchit à qui pouvait être Desmond. Un détail, mais qui
rend vivant les plongées dans l'animus sans être une simulation parisienne comme ACU.

Arno qui en 1 an maîtrise tous les mouvements des Assassins, plus fort qu'Ezio ou Altaïr. Qui fait des mouvements de fous ! Le héros est soumis, obéissant envers ses mentors.
Il a juste un défaut ce con : Il est amoureux de l'ennemi.

Ah méchant, pas beau.

Car après 8 épisodes, le jeu reste toujours manichéen. Les assassins d'un côté.
Les templiers de l'autre. Alors on a une tentative de conciliations.
On apprend qu'il y a une trêve entre les deux camps.
Mais elle n'est due uniquement qu'à la faiblesse des templiers, divisés.
Arno et Elise s'allient, mais uniquement dans un but commun. Sans compréhension
des buts de chacun et surtout, parce qu'ils s'aiment.

Plus simpliste on fait pas.

Et qu'est ce que je me suis senti seul dans ce jeu. Les maîtres assassins sont survolés.
On en a rien à faire tout simplement qu'on a aucune interaction en privé
avec eux.  Bellec et Mirabeaux meurent et c'étaient les seuls à être plus développés.
Et à part ça, Arno ne côtoie personne plus de 5 minutes à part Elise.
Cette rousse au visage sans défaut, parfaitement rond.

Sérieusement sa mort m'a laissé indifférent. Car déjà on passait vraiment
trop peu de temps avec elle. Elle nous a montré dès le milieu de jeu que malgré son amour, sa vengeance était plus importante, donc s'étonner ou  s'émouvoir qu'elle meurt ? Non, hop au trou.

Et le renvoie d'Arno de la confrérie : On s'en fout. Car il conserve sa liberté, ses armes, ses connaissances. Donc, Assassin ou pas il fera son job.

Donc on finit le jeu, simulation terminé et ah n'oublions pas de tout collecter
pour avoir l'illusion de finir vraiment le jeu.

En conclusion, si vous voulez vous plonger dans la Saga Assassin's Creed, passez votre
chemin. Ce jeu est peut être beau, mais il est insipide, plat, sans profondeur.
J'ai longtemps hésiter avant de l'acheter. Les critiques étaient acerbes. Mais...Paris, Histoire,
Révolution française....j'ai quant même cédé à 30 euros en occaz. Bon sang heureusement que je n'ai payé que 30 euros. A jeu moyen prix moyen.
Et le pire, c'est que cela semble être la même norme pour l'opus suivant : Syndicate qui à mes yeux n'est qu'un Brotherhood next gen.

Donc pour l'instant, je suis fâché avec cette saga : Je garde précieusement les aventures d'Ezio, mais Arno, tu es oubliable....merde...il y avait tellement de potentiel ! Et la saga, à ne pas acheter tant qu'on aura pas un opus digne d'Assassin's Creed 2