Genre : Tir à la troisième personne (TPS)
Année de sortie : 2002
Concepteur : Yasuhiro Nightow
Développeur : Red Entertainment, Ikusabune Inc.
Editeur : Red Entertainment, Sega, Activision
Support : PS2
Nombre de joueur : Solo
Région : PAL
Petit retour sur le pitch si comme moi vous n'avez pas vu l'animé qui en fait est apparemment sorti après le jeu. Mais comme le jeu est assez cryptique...
De ce que j'ai pu comprendre, Brandon autrement appelé "Behond the grave" est un orphelin qui a appartenu à un syndicat du crime avec son ami Harry. Au cours de leur ascension dans le syndicat, Harry a voulu devenir le chef, Brandon s'y est opposé et s'est fait abattre par Harry. Depuis Brandon est "ressuscité" en grosse machine de guerre avec ces deux flingues monstrueux comme outil de vengeance (les « Cerberus »). Il est maintenu en vie par un scientifique qui garde aussi une petite fille (mais ça je n’ai pas compris, à part que Brandon est lié à sa mère, peut être sa fille).
Le tout se plonge dans un univers étrange, froid où le syndicat gouverne la société. Pas glop donc, plutôt sombre et déprimant.
Le jeu commence avec la petite fille qui s'est fait tirer dessus alors qu'elle apporte les Cerberus à Grave pour accomplir la dernière volonté de feu sa mère.
Le scientifique la recueille et Grave (prononcer « Glévio » en VO) part en guerre contre le syndicat pour "en finir une bonne fois pour toutes" comme d'habitude.
Le jeu se présente comme un Third Person Shooter assez classique d'apparence. Mais dès les premières minutes, vous risquez de déjanter complètement si vous êtes habitués aux jeux du genre de la génération PS360. Grave est un camion benne. Il avance au ralenti. On est loin d'un Max Payne qui saute et court dans tous les sens encore plus loin d’un Vanquish. Ici, on est face à un choix de gameplay qui correspond au personnage et qui va faire, à mon avis, tout le sel du jeu.
Grave est un monstre. Il parait indestructible. Les ennemis volent en éclat rapidement. En fait aussi rapidement que vous pouvez marteler la gâchette de vos flingues. Pas question de chercher à se cacher, on y va et on crame tout. Jouissif bien que déroutant, les premiers niveaux ne montrent que peu d'intérêt. Mais au fur et à mesure il va falloir upgrader son game. Anticiper au maximum pour ne pas manger des roquettes dans la tête et bien apprendre les paternes des boss pour s'en sortir. En fait, on se retrouve face à un jeu d'arcade pur et dur.
A tel point qu'on rentre dans une espèce de transe de matraquage de boutons. Le jeu ne se révèle qu’à ce moment-là, quand votre cerveau déconnecte et vos mains enchainent de manière automatique les boutons, dirigé par la partie reptilienne de votre cortex. Il se rapproche alors d’un jeu de rythme dans la manière d'aborder les niveaux. Un flow s’installe et le cliquetis des boutons sur la manette va de pair avec les exploits que vous allez pouvoir faire faire à Grave. Jouissif donc, mais malheureusement bien trop tardif pour que le jeu soit recommandable pour tous.
Parce que si ce côté-là est en partie réussi, il y a bien trop de problèmes pour que ce soit suffisant. Déjà, graphiquement, le jeu est très sombre, peu lisible et peu engageant aujourd'hui. Techniquement c'est totalement à la ramasse, la caméra est ratée, le tout est brouillon.
Brouillon oui, c'est ce qui ressort de ce jeu. Comme si c'était une version test pour les prochains. Il va donc falloir que j’aille vérifier rapidement si les suites s’en sortent mieux.
Commentaires
@Fallaise : t'inkiet tu ferras le 2 en même temps que moi
Jeux ultra court, 2h à 3h de jeux grand max. Dommage y avait du potentiel.
Le test me donnerais presque envie de le refaire haha
Haaaaa, ce jeu de l'amour (un autre challenge étant d'essayer d'y jouer en mode "stylé", ou en mode "destruction du décor"... les deux n'étant hélas pas compatibles).
Le deux corrige certains défauts : trois persos jouables, donc plus de diversité, un jeu plus long, un scénario plus travaillé (et plus explicite). Mais il reste sacrément bordélique et ma foi, c'est aussi un peu pour ça qu'on l'aime.
Quant à l'animé, en effet, il est sorti après les jeux, et il sert de prequel : la moitié de la série est consacrée à la jeunesse de Brandon et d'Harry, leur ascension dans la mafia et leur lent éloignement, puis la seconde moitié adapte en le développant le propos du premier jeu (avec une fin très différente, bien plus satisfaisante).
Pour le reste, sacré staff pour les amateurs de productions nippones : Yasuhiro Nightow (Trigun, Blood Blockade Battlefront) aux designs et au scénar', Kosuke Fujishima (Ha my Goddess, You're Under Arrest) au mecha-design et Tsuneo Imahori (Trigun) aux musiques (l'homme est aussi membre des Seatbelts de Yoko Kanno, à qui on doit notemment la BO de Cowboy Bebop). Si c'est pas le bonheur...