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Des RPG, l'Appstore en vomit de façon régulière. Vas y que je te pond en masse des clone de Zelda, Diablo ou autre Final Fantasy. Première réaction du gamer naif: "Yea! Zelda dans ma poche! Trop fort!" et hop je file 4 Euro à Gameloft pour une de ses daubes. Voui voui, daube. Parce que simplement ce clone vous allez le lancer 3 ou 4 fois et ensuite l'oublier. Trop chiant pour des sessions courtes: passer 30 min a taper des monstres pour gagner un niveau et faire un centième de l'aventure, c'est bien dans le canapé mais c'est naze sur les toilettes ou dans le bus. Et 100 Rogues, lui il a tout juste. Une tentative pour terminer le jeu dure une heure maximum. Juste le temps qu'il faut pour nettoyer le fond des enfers et découper Satan, le dernier boss. Mais pour en arriver là va falloir la piler, pleurer du sang et un peu des doigts aussi. Mais c'est tellement bon quand ça fait mal (Grrrr!).

Ce qu'on aime:

Du tour par tour! Pour les vieux con qui ont le cerveau un peu mou et mal adapté au tout temps réel d'aujourd'hui, 100 rogues va vous caresser tel une douce musique d'antan. Chacun attend son tour, le stress moderne n'a pas prise en ce monde. Ce qui permet à 100 Rogues de s'adapter à merveille à toutes les situations de la vie réelle (testé pour vous: la séance shopping de Madame. Portabilité en situation extrême garantie.)

L'équilibrage! Découpé en étages générés aléatoirement, avec un méchant boss tout les 3 étages, 100 Rogues est balancé avec amour. Ce qui n'était pas forcement le cas des première versions mais des millions d'aventurier morts et six mois plus tard, le jeu est frustrant à souhait sans être décourageant.

Variété! Deux personnages sont disponibles de base: le guerrier et la sorcière. Un troisième, l'assassin est disponible pour une somme trop petite. Trop petite parce que un personnage dans 100 Rogues c'est mieux qu'un couteau suisse (je ne dis pas ça à la légère, je suis Suisse, on déconne pas avec ça chez nous). Votre guerrier, grâce aux petits points d'expérience savamment dépensés dans des compétences peu nombreuses mais stratégique, pourra devenir, entre autres, un gros tank velu taillant des sourires à la hache, un cul-béni comptant sur le doigt de Dieu pour occire ses ennemis ou encore une fiotte d'archer soigneur. Orientation à choisir de préférence selon le loot récupéré sur les victimes des premiers étages. Un tank velu avec une dague ayant une espérance de vie à peine plus longue qu'un fps moderne.

Ce qu'on aime pas:

Buuuug! Le proverbe dit: "On ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre". 100 Rogues élève cet état de fait au rang d'art. J'ai beau aimer ce jeu d'un amour franc et sincère, il ne me rend pas aveugle au point de ne distinguer la montagne de bug dans le fond de ses yeux vicelard. Chez Dinofarm Games au rayon débuggage on trouve les joueurs. Bon après 6 mois à se battre contre des ennemis invisible, des armes inéquipables et des crash furieux, le pire à disparu (de rien aux nouveaux venus), mais il subsiste encore un nombre non négligeables de petites blagues qui donnent envie de tuer lorsque on arrive aux derniers niveaux la main tremblante et la sueur au front. Je serais de mauvaise fois je dirais que ça lui donne un petit charme, mais je ne suis pas de mauvaise fois. Vous êtes prévenu...

En bref:
Un indispensable pour le vieux masochiste qui sommeille en vous. Le casual hardcore gaming réinventé, tout simplement.