Mon premier client...


Image honteusement volée à Gameblog, qui l'avait récupéré en caméra caché, au mépris de tout danger...

 

Après cette fumeuse déclaration
d'amour aux Loosers du jeu vidéo, j'ai longuement réfléchi (enfin pas tant que
ça...) au premier d'entre eux que j'allais ici mettre en avant (à supposer que je
continue par la suite, parce que moi et la Flemme, nous sommes très amis depuis
plusieurs années...).

J'aurai pu vous conter ma
rencontre avec le difforme petit frère de Resident Evil 4, si maltraité depuis
quelques années, mais je ne veux pas commencer par vous dégouter avec cette
relation contre-nature. J'aurai pu éclairer la vilaine frimousse d'un Edward
Carnby bien seul à New York ou encore vous détailler les quelques heures que
j'ai passé à fricoter avec le boiteux successeur d'un certain Shadow Man (qui
peut-être lui aussi mériterait de passer un peu de temps avec nous, enfin
d'après certains podcasts de la Rédaction...).

 

                         

Mais non, après mûre réflexion, je
commencerai cette GRANDE chronique par le mirifique, le grandiose, le bien
nommé (là je ne sais toujours pas de quel jeu je vais vous parler, mais laissez
moi 5 minutes et je trouve...)...

 

...(euh 5 minutes c'est peut-être
pas assez long en fait)...

 

                 Bon allez je sèche donc ça sera ALONE
IN THE DARK (oui désolé il ya 5 lignes j'ai dis que ça serait pas celui-ci,
mais bon, l'inspiration c'est l'inspiration...).

 

                                                            

Alors donc, Alone in the Dark. Comme
vous l'aurai compris, il s'agit de l'épisode mi-suite, mi-reboot (enfin de
nom...), ex-Alone in the Dark 5, qui vit le jour en l'an de grâce 2008 sur Xbox
360, Wii et PC (la version PS3 étant sortie plus tard avec
quelques modifications, nous n'en parlerons pas ici...enfin c'est surtout parce
que je ne l'ai pas essayée celle-ci...).

Donc ce grand jeu, issu de la
fabuleuse série Alone in the Dark, à l'origine même du genre survival-horror
(mais dont M. Mikami n'aurai jamais entendu parler...hum hum...), est sortit en
2008, édité par Atari (et là tout est dit...) et développé par Eden Game, le
studio à l'origine du fameux V-Rally d'Infogrames. 

 

V-Rally, référence du jeu de rallye en des temps immémoriaux (ce commentaire est destiné aux plus jeunes).

 

Il s'agit donc d'un
survival-horror dans la lignée de ses prédécesseurs, quoiqu'un peu plus action
et surtout beaucoup plus sandbox, qui nous offre comme terrain de jeu une
modélisation fidèle (zombies mis à part) du célèbre Central Park de New York ,
où l'ont peut se balader à loisir pour occire du démon.

                                                          

                                                         

Central Park, New York, USA , mais sans les démons.

 

Voilà pour la présentation
principale, donc maintenant on va entrer dans le vif du sujet et c'est vrai que
ce n'est pas toujours joli à voir...Ah oui au fait il est question de la version
360 ici, pour la Wii, on y reviendra plus tard.

Le jeu ne met donc dans la peau d'un
Edward Carnby (le héros originel de la saga) amnésique, qui commence son périple
dans un  building anonyme New Yorkais. Bon
le scénario n'est pas très original, mais on y reviendra.

Pour l'instant on va se
concentrer sur le pire du pire...les passages que je ne peux décemment pas
défendre. Donc peu après le début du jeu (après avoir réussi à s'enfuir
difficilement du building qui a décidé de se la jouer  2012-Le film), on se retrouve au volant d'un
véhicule à moteur qui semble être une voiture...enfin je dis semble parce qu'une
fois le volant entre les mains, on se demande ce que ce véhicule a de la
voiture...

Les talentueux développeurs de
V-Rally qui mettent des phases de conduite dans un survival, ça ne peut que
varier le gameplay et faire le plaisir du joueur, non ? Eh bien la réponse
est non...

Dans Alone, on se demande si l'équipe
à l'origine des V-Rally fait toujours partie de la maison, ou s'ils n'ont pas
subit la même perte de mémoire que notre amis Edward, tant la conduite s'avère
catastrophique. Elle est tout bonnement injouable, les voitures ont un comportement
incohérent et illogique et cerise sur le gâteau, la phase de jeu en question
nous demande de fuir la ville qui s'effondre au fur et à mesure de notre avancée.
Eviter de prendre des buildings sur la tronche quand on a déjà du mal à prendre
un virage sans manger un mur, ça se révèle assez compliqué...

                                       

C'est ici qu'apparait la première
bonne idée du jeu (dans un autre titre cela n'aurait sans doute pas eu la même
importance, mais ici elle est primordiale...). Le découpage en mode série télé et
surtout la possibilité de sauter les passages trop compliqués, chiants,
inutiles ou autre...et là je dis merci au gars qui a eu cette idée de génie. Car pouvoir
éviter de souffrir en zappant ces scènes de conduite inhumaine est peut-être ce
qui m'a sauvé le jeu.

Donc on zappe cette scène à la
con. Bien malheureusement par contre, parce que l'idée de base, de fuir la destruction
de la ville avec en fond la bande son épique et magistrale du jeu était une
bonne idée...malheureusement les mecs talentueux de V-Rally était en RTT ce jour
là...

 

 

 

Ce qui nous amène à parler du
gros point fort du jeu, la bande son. 
Composée par le frenchy Olivier Deriviere et interprétée par The Mystery
of Bulgarian Voices, la musique épique et magistrale du jeu m'a permis de
rester dans l'ambiance, malgré les bugs à répétition et les scènes foireuses. Je
n'en dirais pas plus sur cette bande son, parce que je ne suis pas critique
musical et que j'y connais rien, mais en tout cas elle est vraiment bien.

                                                                

Après cette petite parenthèse
musicale qui nous prouve que la musique, parfois, c'est bien (désolé mais j'ai
été traumatisé par les cours de musique du collège...), revenons à nos moutons,
enfin nos zombies. Oui comme vous l'avez peut-être compris depuis le début de
ce grandiose article, les monstres Cthulhiens (ou Lovercraftiens comme vous
voulez) du précédent épisode ont laissé leur place aux zombies originels du
premier Alone. Donc on se retrouve en plein Central park à poutrer du zombie et
ça c'est la classe (sauf quand on fait une saturation de l'espèce mais ça c'est
tant pis pour vous...).

 

Alone in the Dark II et ses zombies...

Déjà armés, comme quoi RE5 n'a rien inventé...

 

Créature étrange tirée de Alone 4

 

Et pour finir, les "infectés" crasseux de Alone 5

 

Et ce qui est surtout classe dans
ce jeu c'est la façon de poutrer ces fameux zombies. Ici on a un flingue et c'est
tout, enfin je crois, ce point-ci est assez obscure dans ma mémoire, en tout
cas si il y en a d'autres, on ne s'en sert pas tellement parce que le must c'est
le côté Richard Dean Anderson de notre héros (non, non, pas celui qui bute des
Goa'ulds ou des Réplicateurs à coup de P90, l'ancien, le bricolo, MacGayver,
quoi.).

Et c'est aussi l'autre côté sandbox du jeu, celui ou on peut tenter
tout et n'importe quoi, en espérant voir ces saloperies partir en fumer. Pour
faire simple, Edward peut combiner la plupart des objets qu'il trouve. Une bouteille
de détergent avec du ruban adhésif, une bouteille vide avec un peu d'essence
(que l'ont aura préalablement siphonné sur les voiture du coin)  et un chiffon...tout et n'importe quoi, je vous
dis. Et après quelques essais (oui y a des trucs qui ne font pas très mal), on finit
par trouver la combine ultime pour se débarrasser de ces morts-vivants
repoussants. Parce que oui j'ai oublié de le dire mais seul le feu (explosions
comprises) peut en venir à bout, les balles ne font que les ralentir. Ce qui insuffle
un vrai côté survival au jeu...qui plus est, on ne trouve pas des munitions ou
des machins explosifs à chaque bosquet, donc la pression de se retrouver face a
un truc pas cool, sans moyen de se défendre pousse aussi de ce côté là.

 

 

Et là, magie de la transition, je
vais vous parler du feu et du moteur physique du jeu qui est quand même pas mal
foutu. En fait dans Alone in the Dark le feu a une place primordiale (du fait
que c'est la seule façon de se débarrasser définitivement des ennemis) et il a
été traité avec cet égard. Le moteur physique du jeu permet donc au feu de vivre
et de se propager d'une façon plutôt crédible. Une planche, une porte, une
chaise, tout objet en bois peut servir de combustible et permettre au feu de se
propager. Si on veut franchir une porte en bois on y fout le feu, si un ennemi
pâbo vous barre la route et qu'une chaise traine dans le coin, allumez un feu
de joie. Cet aspect de la gestion du feu est vraiment sympa, même si une fois
dans le jeu toutes les possibilités du moteur ne sont pas exploitées à fond. Et
c'est un peu le problème de cet Alone in the Dark, de bonnes idées, mais pas
vraiment mises en place et bien utilisées.

 

Avant de passer aux gros côtés
foirés du jeu (et ils sont nombreux...) on peut noter la gestion de l'inventaire
plutôt sympa, en gros il s'agit de la veste du héros que l'ont ouvre pour y
caser tout et n'importe quoi...bon en vrai il aurait l'aire bien  bouffis avec ses bouteilles et tous ces trucs
planqués dans toutes ses poches. Mais là ça passe plutôt pas mal et ça rend la
gestion de l'inventaire assez agréable.

Le monde ouvert est lui aussi assez
sympa, on se balade un peu partout dans, le parc, on pique des bagnoles (l'intérieur
des voitures est pas mal lui aussi, entièrement modélisé, on peut fouiller la
boite à gants, allumer les phares, chercher les clefs sous le pare-soleil et...trafiquer
les fils pour démarrer quand on ne trouve pas de clefs...). Bon après vu la
qualité des phases en voitures, piquer des bagnoles n'est peut-être pas
toujours une bonne idée, mais le parc est vaste et pour faire 500m, même laborieusement,
c'est mieux qu'à pieds. Sinon le parc est rempli de secrets à trouver et de
trucs méchants à détruire et l'ambiance générale est vraiment bien...

Bon voilà pour tous les côtés
géniaux de Alone in the Dark, et si on s'arrêtait là, le jeu serait vraiment
une tuerie, mais malheureusement pour lui, la mauvaise fée s'est penchée sur
son berceau et l'a affublé de pas mal de difformités...

Donc pour faire simple, une
maniabilité à la rue. Enfin presque, parce que j'ai quand même réussi à la
dompter au bout de quelques temps et même s'il s'avère vraiment pas aisé, en
pleine action, de combiner tous ces
objets pour en faire des armes mortelles, on fini par s'y faire et à se prendre
au jeu. Là aussi la maniabilité aurait méritée plus de soin et de peaufinage pour
sortir un truc parfait. L'idée de base était vraiment bien mais le résultat est
pas top. Sinon, on peut rajouter pléthore de bugs pas vraiment sympas (j'vous
donnerai pas d'exemples, j'en ai plus en tête, mais ils y sont...). La conduite
bien sûre, mais on l'a déjà assez dit.

Le scénario malheureusement fait
aussi parti de ces foirades. Le pitch de base était pourtant vraiment
alléchant. "Central Park, n'a pas été conçu comme un havre de paix pour les habitants de New York, mais pour quelque chose d'une nature bien différente. Aujourd'hui, la vérité est sur le point d'apparaître au grand jour !"

La campagne marketing autours de ce secret était vraiment
aboutie elle aussi, mais final le scénario est plutôt bateau, le secret pas
vraiment palpitant et le grand méchant du jeu, tellement prévisible que
personne aurait imaginé qui il pouvait être.

Le seul bon point est le suspens et les cliffhangers de
chaque
épisodes qui poussent
à poursuivre en s'attendant à une fin grandiose...Tout ça pour finir sur une fin
des plus minable, bâclée et qui tombe comme ça brutalement alors que l'intensité
de la confrontation finale attends son comble...Cette fin est le 2èmepoint que je ne peux vraiment pas défendre, tellement elle m'a déçu, après
toutes ces heures passées à attendre le dénouement final.

             

Il y a sûrement des tas d'autres défauts qui font que  cet épisode d'Alone in the Dark ai reçu un
mauvais accueil critique et public, mais vu que moi je me suis pour la plupart
du temps amusé, je n'ai pas vraiment remarqué d'autres défauts...à part peut-être
la version Wii, qui est un défaut à elle seule...on en parle ? Allez...

 

                                                                   
                                             

                       Pour ma défense, j'ai eu la version Wii en cadeau dans la version collector Wii...

 

 

  Alors la version Wii est développée
pas Hydravision (les petits gars à l'origine des sympathiques Obscure...vous n'aimez
pas ? Bon ça fera un jeu de plus à défendre...). Et pour faire court...
FUYEZ-LA COMME LA PESTE !!!

                Ce jeu est indéfendable, injouable, buggué, laid...enfin tout.
C'est le même en pire...Ses seules qualités sont la bande son (toujours la même)
et la possibilité là encore de zapper les passages à la con...résultat, vu que le
jeu entier est un passage à la con, on peut passer de l'intro à la fin, en 5
minutes et ça c'est classe !

 

                                                                    

Voila, reste plus que la version
PS3, que, comme je l'ai dis plus haut, je n'ai pas essayé. Mais elle était
censée corriger les défauts de la version 360, bâclée. En revoyant les phases
de conduite (ouf), la maniabilité et tous les bugs. Le tout en rajoutant un
gros monstre brutal...Du coup ça peut être pas mal, mais vu que je n'ai pas
réussi à trouver de tests de cette version, je ne sais pas su tout ce qu'il en
est.

 

Bon ben je pense que j'ai assez
bien défendu ce pauvre petit jeu, délaissé par ses parents, mal terminé et mal
éduqué. Il avait pourtant un énorme potentiel, des idées lumineuses et un bon
moteur, mais l'histoire aura voulu qu'il soit sortit trop vite, pas terminé et
que l'ensemble du monde le conspue de toute part...Mais moi j'ai aimé passer du
temps avec lui, j'ai aimé poutrer des zombies moches dans un Central Park plus
vrai que nature (enfin je crois, j'ai pas encore eu le temps d'y faire un tour...),
combiner laborieusement des objets anodins pour en faire des armes mortels et
surtout accompagner Edward et sa petite copine (dont j'ai zappé le nom) à
travers cette aventure palpitante...enfin palpitante jusqu'à ce qu'on voit la
fin...

Donc non, Alone in the Dark n'est pas un jeu de merde...et s'il en est un, m'en fout, je l'aime bien !


(Toutes les images illustrant cet article appartiennent à leur propriétaire respectif, M. Google Image...sauf les plus moches qui sont faites maison : ) )