Lucius
Il sait compter deux par deux, lacer ses chaussures et asservir les esprits faibles

Ah Lucius, lorsque je vis ce jeu pour la première fois j'étais je l'avoue sous le charme. En effet présenté comme une sorte d'Hitman-like Lucius se voulait plus original en nous faisant incarner un enfant de 6ans, antéchrist de surcroît et usant de ses diaboliques pouvoirs pour semer la mort dans le domaine familial.
Sincèrement, je m'imaginait déjà fomenté des plans tordus pour pouvoir tuer la bonne tout en faisant passer ça pour un accident. Devoir cacher les différents outils qui m'ont servit pour faire porter le chapeau à un autre voire annihiler la conscience de quelqu'un et le pousser à tuer un autre personnage...
Foutu imagination qui m'a filé trop d'espoirs sur ce jeu...

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Lucius est un jeu d'aventure, oui d'aventure et pas d'infiltration comme Hitman, parce que niveau infiltration c'est daubé mais je reviendrait sur ça plus tard. Donc le speech est plutôt simple, nous incarnons Lucius (Déjà juste le prénom présage qu'il est diabolique le marmot) un enfant de 6ans, fils de sénateur, donc il est pas dans le besoin et accessoirement fils de Lucifer également.
Bon là l'histoire me rappelait déjà les films La Malédiction où c'est aussi un gosse, Damien, qui est également l'antéchrist. Mais j'ai recraché mes corn-flakes lorsque j'ai comparé les deux bambins, à mon humble avis les développeurs voulaient faire un jeu sur Damien mais n'ont pas eut les droits ou un truc dans l'genre parce qu'on ne peut pas nier que les deux gosses sont identiques.

Le début des jeu m'avait plus je l'avoue. En fait nous y enfermons une bonne dans une chambre froide grâce à un cadenas. Ensuite on s'en va guilleret se coucher et hop on se retrouve en enfer où notre petit papa cornu se présente, nous donne l'objectif de tuer tout le monde et nous fait même le cadeau d'un petit carnet et d'une lampe de torche. Par la suite nous retournons en cuisine prendre le cadenas afin qui personne ne se doute que quelqu'un ait enfermé la pauvre femme congelée.
Me suis dit, yeah va falloir qu'on cache les preuves et tout...Et bah non. Ce système n'est présent que dans le tutorial. Par la suite vous verrez que vous n'avez même pas besoin de vous cachez quelque part pendant un des « incidents » puisque pif pouf Lucius se téléporte juste à côté de la victime pour la voir se dandiner de douleur.
Cela m'avait déçu, surtout qu'une fois le méfait accompli il y a une cinématique où la police tente de comprendre ce qui arrive puis hop ça revient sur Lucius qui se lève de bon matin pour une nouvelle journée de tuerie.
Mais comment faire alors pour éviter que l'on nous soupçonne ? Et bien on doit faire des sortes de missions secondaires que nous filent les PNJ, genre sortir la poubelle, ranger sa chambre ou se laver les dents. C'est d'un palpitant de prendre les voitures en bois du garçon et de les mettre dans son coffre je vous le jure. Remarquez, ces quêtes annexes permettent de débloquer par exemple une planche de ouija (tout à fait normal dans la chambre d'un gosse). Cette planche nous donne, via une énigme, la solution du meurtre que l'on doit perpétrer


Notre cher papa viendra nous rendre visite pour nous apprendre à maîtriser nos nouveaux pouvoirs

Car oui, oublions également l'inventivité ici, il n'y a qu'un moyen de tuer tel ou tel personnage. Vous ne pouvez pas tenter autre chose que ce que le jeu veut. D'ailleurs, c'est en cela que la planche de ouija est utile car arriver un moment les « Holala je veux que la méchante dame meurt de son péché de gloutonnerie » de Lucius (enfin de son carnet parce que le mioche est aussi bavard qu'une pierre) se transforment en « Il faut que je tue [Insérer le nom de la victime] »
Ainsi comme on un aucun indice de la façon à laquelle il faut procéder on n'est pas dans la bouse.
Ah oui, quand je dis que le carnet nous informe de qui l'ont doit tuer il faut auparavant l'avoir croiser dans la journée. Lorsque vous voyez votre prochaine cible, le temps s'arrête et tout devient rouge, il arrive parfois qu'un indice se trouve quelque part dans le coin, mais pour l'instant j'ai put en trouver que durant deux de ces bullet-times diaboliques


Ici par exemple le gros GLUTTONY montre qu'on doit la tuer via la bouffe, mais dans le doute que vous le comprenez pas le carnet vous le dira

Donc nous tuons tout les occupants du manoir et plus ils trépassent plus nous nous renforçons et débloquons de nouveaux pouvoirs. Vous avez ainsi dans l'ordre la télékinésie, le contrôle des pensées, l'effacement de mémoire et la pyrokinésie. Là encore les pouvoirs seront utiles qu'à certains moment bien précis. Vous ne pourrez pas forcez quelqu'un à sortir d'un pièce via votre contrôle mental, utiliser la télékinésie pour prendre une bouteille d'alcool trop haute pour vous, mettre un chiffon dans la dite bouteille, faire entrer à nouveau votre goule, foutre le feu au cocktail Molotov improvisé via pyrokinésie, utiliser la télékinésie pour le balancer par la fenêtre sur le jardinier, effacer la mémoire du type sous votre contrôle et vous casser de là innocemment en attendant que le fraîchement trépané soit accusé du meurtre du jardinier. Non ça c'est trop complexe. Vous pouvez juste par exemple faire tomber un stalactite dans la tronche d'un type au sol.  (Trololo comme je viens de spoilé une mission du jeu)
Parlons maintenant des deux autres « phases » du jeu qui sont censé le rendre moins routinier. Parfois, vous devrez agir durant la nuit, ainsi commence les phases d'infiltrations. Vous devrez donc allez d'un point A à un point B sans vous faire repérer. Mais ce qui est bidesque ici c'est qu'un jeu datant 2012 implante de l'infiltration sans prendre en compte l'éclairage ou le bruit. Au début je tentais tel un ninja de me déplacer silencieusement tout en éteignant les lumières histoire de me plongé dans l'obscurité totale (et je déconne pas moi-même je ne voyais plus Lucius à l'écran) et pourtant on me repérait de l'autre bout du couloir. A terme j'ai couru jusqu'à la seule porte d'ouverte, un placard, comme un bourrin j'ai attendu quelque instant que le PNJ passe et j'ai put courir dans le manoir en toute quiétude vers mon objectif. Ouah, ça c'est de l'infiltration !
Les secondes « phases » bien que rares sont marquantes tellement elles sont chiantes. Je ne vais même pas m'attarder dessus, faite juste le jeu pour voir à quel point on peut souiller le terme d'action.
Ajoutez à cela des bugs, de collision souvent, qui vous forcerons à quitter le jeu parce que vous êtes coincé dans des coins.


Bon au moins les morts se veulent ironiques comme ce boucher tuer dans son abattoir

Le jeu se rattrape par son ambiance, véritable hommage au films d'horreur des années 70 grâce à ces références, comme l'Exorciste, même si du coup le scénario fait un peu série B.
La bande-son glauque à souhait nous donne vraiment l'impression de contrôler un petit prince des enfers. Graphiquement parlant c'est pas dégueulasse certes il y a de l'aliasing mais le manoir reste joli à regarder puis sa charcute sévère durant les scènes de mise à mort, genre de la bidoche qui par à droite à gauche et tout et tout. Niveau durée de vie c'est passable, c'est suffisamment long pour nous occuper et passer le temps sans pour autant nous saouler au bout d'un moment.

Pour conclure Lucius est sans doute une de mes grandes déceptions. Ce jeu aurait put être véritablement monstrueux s'il avait totalement exploité l'aspect « liberté » que l'on laisse aux joueurs pour atteindre un objectif. Ici votre créativité sera assouvit par ce que le jeu veut. Vous nous pourrez tuer autrement que ce qu'il fut prévu et c'est franchement dommage quand on sait tout ce que l'on peut faire surtout avec de diaboliques pouvoirs.
M'enfin, au moins ça m'a poussé à me retapé la saga du petit Damien, c'est déjà ça.