11 : C'est le nombre d'épisodes qui ont suffi à me
faire dire non à No Ordinary Family.
Cette nouvelle série d'ABC, racontant les
aventures d'une famille qui se crashe dans un mystérieux lac à l'eau fluo qui
leur offre des pouvoirs incroyables, ressemble davantage aux "Incroyables
Pouvoirs d'Alex" qu'on regardait sur KD2A quand on avait 13 ans
qu'à un bon
petit Heroes (Saison 1, s'il vous plait) ou toute autre réussite du genre
Super-Héros. Explications...

Le mari est super fort, la femme est super
rapide, le gosse est super intelligent et sa soeur peut lire dans les pensées
. Mais ce qui rassemble avant tout cette
famille de super héros finalement très ordinaire, c'est le pouvoir d'être plus
insupportables les uns que les autres.
Le mari et la femme ne font que se faire
des cachotteries vites révélées, qui mènent à une dispute et à une
réconciliation rapide du genre "on s'aime, c'est l'important". Le gosse, débile
au début, devient super intelligent et le cache pour qu'on l'apprécie pour lui
et non pas pour son pouvoir. La fille est une commère et va donc
draguer le premier venu en se servant de ses dons. Bref, au début, on est en
plein Smalville enrobé d'un complot machiavélique
d'un laboratoire (où travaille
la maman, bien entendu)
qui utilise des injections pour avoir son propre Sylar,
son véritable Bad-Guy. Au milieu des histoires gnangnans, du comique de situation
porté par des Sidekicks excellent (une geekette bavarde et un procureur dragueur
finalement seuls personnages vraiment intéressants de la série)
, on vous tue des
gens brutalement sans crier gare. Dans ces six premiers épisodes, la série ne
sait absolument pas quel univers s'imposer.
Alors qu'on partait davantage vers
de l'adulte, du sang, du bourrin, du fun, on tombe vite dans le larmoyant.

Après l'épisode 6, c'est le 180° absolu. Virage
de la série qui part dans le familial à outrance, au point d'en devenir
complètement chiante.
Tous les nouveaux amis que se feront la famille auront un
lien plus ou moins étroit avec "le Bad-Guy de l'épisode", la geekette alliée de
la mère (jouée par une insupportable Julie Benz déjà bien mauvaise dans les
pourtant excellentes séries Angel ou Dexter)
va tomber dans le piège amoureux du méchant-pas-vraiment-méchant-car-il-a-une-conscience, les pouvoirs manquent
toujours de logique, les effets spéciaux ne sont pas au rendez-vous mais le
réalisateur s'en sert tout de même à outrance (kitsch, nous voilà !). Bref,
alors que ça partait comme mon petit biscuit télévisé de cette rentrée 2010, No
Ordinary Family s'est transformé en grosse blague insupportable qui, tristement,
vient de virer de ma playlist.
Ça, c'est fait.

Reste le court générique, marrant, bien pensé, avec son rideau de fenêtre volant comme la cape d'un Superman. Le contraire de la série, quoi. Et
puis voir le flic de "Shield" dans un rôle pareil, c'est vraiment dommage. Ça et
Fantastic Four ? Michael Chiklis, change d'agent !