De cette nouvelle rentrée de série, il y a
beaucoup de titres à ne pas manquer.
Community pour son humour, Fringe pour son
fantastique scénario, Human Target pour la détente, Dexter pour le choquant. Et il y a Parenthood de Ron Howard qui vient, totalement à l'encontre d'un Six Feet Under par
exemple (pour prendre une autre série avec Peter Krause), trouver tout ce qu'il
y a de bien et de réconfortant dans notre vie de tous les jours
.

Cette série nous raconte les péripéties
quotidiennes d'une grande famille de plusieurs couples, les Braverman, qui s'ils
peuvent paraitre clichés au premier épisode deviennent vite attachants et pleins
de réalisme et d'humanité. Ainsi, on a la parfaite famille en apparence qui voit
son enfant devenir autiste, la jeune mère de famille complètement dépassée par
les événements, la férue du travail en couple avec un homme au foyer éduquant
leur fille très avancée pour son âge et le dernier de la famille, le "raté",
Crosby, qui découvre rapidement qu'il a un fils caché avec une de ses anciennes
conquêtes, ce qui va lui apprendre à reprendre en main sa vie. Parenthood, au
contraire des séries à clichés, tente de faire dans le réalisme poussé à son
paroxysme, teinté d'optimisme.
Toutes les situations, mêmes les plus complexes,
se finissent toujours plus ou moins bien, ou en tous les cas avec des liens
resserrés entres des personnages, des convictions plus fortes ou, au pire,
l'obtention finale d'une plus grande maturité d'esprit pour les
protagonistes.

La Saison 1 avait déjà ces qualités, mais n'était
pas exempte de défauts.
Trame prévisible, personnages longs à mettre en place,
grosses lenteurs et quelques scènes un peu "too much" venait donner un cachet
"bien, mais sans plus" à une série pourtant en marge de la tendance actuelle.
Néanmoins, les dix premiers épisodes de la Saison 2 m'ont totalement convaincu.
Mieux rythmés, plus finement écris
, ces épisodes se permettent de sublimer les
personnages de la 1ere saison sans en faire des tonnes. Les nouveaux personnages
ne sont pas excessivement nombreux et n'ont pas comme principal rôle de voler la
vedette aux anciens : bien au contraire. Quant aux situations, elles rivalisent
toujours plus de réalisme.
Toute cette bonne humeur, cet optimisme,
fait du bien à voir en ces temps un peu durs pour les esprits qui plongent
facilement dans la noirceur d'un Dexter ou la fatalité d'une vie qui, prise du
mauvais coté, peu vite se révéler diabolique avec nos sentiments. Malgré les
épreuves, la famille Braverman va réussir à toujours positiver et trouver le
moyen d'aller bien, d'aller mieux. Une sorte d'hymne à la vie sublimé par un
panel d'acteurs remarquables et tous très justes.
Une totale réussite que j'espère ne jamais voir s'essouffler.

(Au passage, je vous conseille aussi le film épnoyme d'ou est tirée cette série, réalisé par Ron Howard et dans lequel Steve Martin est remarquable ! Il est nommé "Portrait Craché d'une Famille Modèle" en France)