Metal Gear Solid premier du nom fut une référence
pour un bon nombre de joueurs, mêmes Pcistes comme moi à l'époque. Une telle
aventure, ça ne se loupe pas. Metal Gear Solid 2 était beau, était le vrai
premier jeu de la PlayStation 2 qui nous laissait enfin penser que la Dreamcast
et la Nintendo 64 allaient avoir du mal à rivaliser, mais il n'était pas parfait
loin de là. Metal Gear Solid 3 ? Que dire, il est merveilleux malgré un gameplay
archaïque . Metal Gear Solid : Portable Ops était très bancal, mais avait de
bonnes idées. Metal Gear Solid 4 est un excellent film, une très
bonne conclusion à la saga,
mais un jeu pas terrible. Peace Walker ? Hmm...

Reprenant le personnage de Big Boss, joué dans
Metal Gear Solid 3 et Portable Ops, Metal Gear Solid : Peace Walker fait
directement suite au troisième opus. Big Boss à le moral à zéro après sa
"victoire"
et ce qu'il a du faire pour plaire aux grosses têtes de la Maison
Blanche. C'est alors qu'il crée "Militaires sans Frontières", en Français dans
le texte, avec son ami "Kaz" Miller (qu'on a déjà "vu" et "entendu" dans le
premier opus, puisqu'il est le mentor de Solid Snake)
. Ensemble, ils vont
empêcher une nation armée de prendre possession et de se servir d'armes
nucléaires.
Je ne dis rien de plus sur le scénario de peur d'en dire de trop
mais sincèrement, de ce côté, il n'y a rien à contester. Les cinématiques "bande
dessinée" de Ashley Wood sont somptueuses
et la présence de QTE lors des grandes
scènes améliore le dynamisme de la réalisation plus "posée" que dans les autres
jeux de Kojima.

Après avoir créé un Metal Gear Solid 4 largement
décrié, à raison, comme trop peu intéressant à jouer malgré une qualité
narrative incroyable, Hideo Kojima et son équipe ont mis les petits plats dans
les grands.
Peace Walker est tout simplement parfait pour la PlayStation
Portable puisqu'il tient compte de tout ce qui fait un bon jeu sur ce support.
Le scénario du jeu est séparé en petites missions très courtes mais dynamiques
qui permettent un jeu rapide. Mieux encore, ce qui aurait pu dénaturer
l'aventure en lui cassant le rythme toutes les dix minutes et transformé en une
mise en scène particulièrement intéressante
, façon "Serie TV". C'est absolument
génial et bien pensé.

On continue avec les bons points ? Il faut dire
qu'il n'y a pratiquement que ça. La chose la plus appréciable dans Peace Walker
est sans nul doute cet aspect "quand il n'y en a plus, il y en a encore" à
chaque fin de mission. En début de jeu, pendant les dix premières heures, on
débloque toujours quelque chose de nouveau !
Des missions "Outer Ops" permettant
d'envoyer ses troupes se battent passivement en tour par tour, de la recherche
d'amis en ligne, de l'envoi de cadeaux, la construction de son propre Metal
Gear, des missions optionnelles, des missions Bonus originales et pleines de
références, la gestion de la Mother Base (le QG de Militaires sans Frontières),
l'amélioration et création des armes et objets du jeu, etc. Ce concept très Lego de l'aventure est particulièrement addictif et les amoureux de jeux libres et
jamais répétitifs en auront pour leur argent. Alors forcément au bout d'une
dizaine d'heures on fait le tour des possibilités et on enchaine les
aller-retour entre les missions et la Mother Base mais concrètement, c'est un
sans-faute niveau originalité
. Enfin, diront certains.

Les mauvais points ? Le gameplay et encore... On
s'y fait vite, surtout en modifiant correctement les commandes. Seules quelques
actions un peu lourdingues viennent gêner le joueur, comme le fait de vouloir
choper quelqu'un en CQC lors que l'on avance, ce qui provoque une roulade
malencontreuse. Les roulades entre les toits sont aussi compliquées à placer,
mais on s'y fait vite. Il y a des défauts mais sincèrement, ils sont vite
éclipsés par tout le reste.

Reste le scénario. Quelle histoire ! Faisant
honneur à un certain personnage du troisième épisode qui restera gravé dans la
mémoire de beaucoup de joueurs, Peace Walker offre une aventure sublime voir
très triste par moment qui bénéficie qui plus est de beaucoup moins de délires
scénaristiques que les épisodes précédents. Peace Walker est très terre-à-terre
dans son histoire comme dans son contexte et l'univers y gagne énormément.
Pas
de paranormal ou si peu, pour une aventure complètement prenante et envoutante.
J'étais à mille lieues de m'imaginer adorer ce titre que je pensais totalement
marketing. Grossière erreur ! Metal Gear Solid : Peace Walker est sans doute
l'opus le plus honnête de toute la saga.