C'est marrant comme un jeu vidéo peut totalement
différer de son annonce à son arrivée dans les magasins. Dead Rising a longtemps
été présenté comme très bourrin, au point qu'on s'attendait à jouer les gros
shooteurs fous à la Left 4 Dead (qui n'était pas encore sorti à l'époque). Au
final, beaucoup auront retenu de Dead Rising une aventure intéressante mise au
placard par un gameplay "foireux"
. Sauf que malheureusement pour eux, ce
gameplay tant décrié n'a rien de raté. iI est juste très old-school et nécessite
donc une certaine prise en main.

Dans le centre commercial de Willamette, tout le
monde vaque à ses occupations plus ou moins importantes quand soudain une
attaque de zombies vient tout chambouler. Frank West, reporter, va tenter
d'éclaircir cet événement au coeur du conflit et va faire la rencontre de
plusieurs personnages hauts en couleurs. Attention cependant : Capcom n'a jamais
été bon pour les scénarios travaillés et si ce Dead Rising fait dans
l'amélioration de cet état de fait, on reste quand même dans le cliché et la
facilité.
Remarquez, cela colle bien avec l'esprit Romero de ce jeu.

Le système de parties est très particulier. Vous
pouvez commencer une partie au Niveau 1 et jouer jusqu'à mourir. Une fois mort,
vous avez la possibilité de charger votre sauvegarde et de continuer votre
aventure ou bien de garder votre niveau et de tout recommencer depuis le début.
Si cette option semble amusante, elle prend toutefois de l'importance (et
demande une certaine patience)
puisqu'il est très compliqué de faire le jeu
d'une traite en commençant au premier niveau. En effet au fil de son évolution,
Frank West va gagner quelques prises de catch, des carrés de vie supplémentaires (complètement obligatoires pour certaines sections), plus de place pour son
inventaire, etc...

Le problème se pose alors pour tous ceux qui
n'ont pas l'envie ou la possibilité de se consacrer longtemps à un jeu. Le
gameplay, dès le début, est très mou.
Le personnage est complexe à diriger et
chaque action est mollassonne pour  sembler plus réaliste. Ainsi, face aux
zombies, on ne fait pas du tout le malin. Au premier niveau, on manque aussi
d'assurance, de vie et de combativité ce qui entraîne irrémédiablement un
certain désarroi face à un jeu trop dur et qui semble avoir été presque mal
pensé.
Au final, croyez-en quelqu'un qui y joue depuis 2006 pour ne l'avoir fini
qu'hier, c'est en persévérant qu'on découvre la complexité utile d'un gameplay
Survival qui se veut partie intégrante de l'atmosphère désespérée de l'univers
de Dead Rising.
Les énervements du début se transforment en véritables bonheurs
et jouissances à la manette vers la fin de l'aventure. On est en plein dedans,
on prend son pied et ça gicle sévère. En clair, pour ceux qui n'ont pas compris
où je voulais en venir : Dead Rising est un jeu bien plus complexe que prévu,
qui mérite qu'on donne davantage de son temps pour l'explorer de fond en comble.
Il n'y a qu'ainsi qu'on peut vraiment profiter de son potentiel.
On espère juste
que le second opus aura un scénario un poil plus travaillé, histoire de parfaire
l'excellence de ce premier opus.