De ma vie de gamer, je crois n'avoir jamais vu une jaquette de jeu aussi en
retard avec son temps. Néanmoins, il n'est pas question de commenter les gouts
artistiques des distributeurs, mais bel et bien le jeu en lui même. Need for
Speed World est, après Battlefield : Heroes, la seconde expérience Free to Play
d'Electronic Arts.
Autant dire que cette fois-ci ils ont savamment mis le
paquet. Pour expliquer rapidement le concept du Free to Play, signalons déjà que Need for Speed World est à télécharger et à jouer gratuitement. Seuls les achats
en lignes permettant d'acquérir de nouvelles voitures et bonus de jeu
(dont je
parlerais plus tard)
nécessitent, pour certains, plus qu'une simple monnaie
virtuelle.
On peut payer par carte bancaire ou par Paypal ce qui ravira ceux qui
ne peuvent plus se séparer de cette banque en ligne.

Need for Speed World n'est pas magnifique, mais il n'a pas à rougir de ces
graphismes pour un jeu entièrement gratuit.
Efficace et tournant ainsi sur tous
les ordinateurs, pour peu que celui-ci ne soit pas trop vieillot, Need for Speed
World joue la carte de l'accessibilité. Pour l'instant en mode Béta et
uniquement en Anglais
, le jeu est tout de même paré de plusieurs options de
choix, à commencer par la reconnaissance immédiate d'un pad branché sur l'ordi.
On peut ainsi jouer directement à la manette ou au clavier, sans avoir à
configurer quoi que ce soit. Bref, le public dit Casual va se régaler et ceux
qui n'aiment pas se mélanger les pinceaux dans pléthores de menus seront aux
anges.

Ce Free to Play avec prise de niveau, d'argent, achat de nouvelles voitures,
d'upgrade sous forme de tuning et de colorations diverses pour bien se démarquer
des autres joueurs en ligne, n'a rien de bien original.
Si ce n'est qu'il est un
jeu de caisse, estampillé Need for Speed. On débarque alors dans une ville
totalement libre ou tous les joueurs se rencontrent. Les joueurs réels peuvent
se traverser dans cette zone sans règles et seules les voitures "PNJ" feront
ralentir les plus bourrins. Cette cité, façon Burnout Paradise, sera le lieu de
plusieurs objectifs à remplir pour faire grimper la jauge de célébrité (donc
d'expérience)
. On clique sur un objectif, on attend que plusieurs adversaires en
ligne se joignent à la partie et le défi est lancé. De ce coté, il y a de quoi
faire avec de simples courses, des courses-poursuites avec la police et même des
moments de pure liberté dans des stades gigantesques ou une seule loi règne : l'amusement.
On se fonce dedans à la Destruction Derby, sans encaisser aucun dégât,
juste pour le fun. Un mode Photo est alors présent pour immortaliser l'instant.
Du grand n'importe quoi.

L'aspect financier du jeu débarque tout de même rapidement. Au commencement,
le joueur possède un certain nombre de bonus à attribuer aux touches de sa
manette ou de son clavier. Ces bonus permettent de booster, de précipiter toutes
les voitures du trafic sur un seul adversaire ou encore de bénéficier d'un
bouclier. Pure à fait des petits ! Malheureusement pour les "pauvres", ces bonus
s'épuisent vite et ce ne sont pas les quelques récompenses qui viendront faire
oublier que les plus riches
(ou plus dépensiers) sont blindés de bonus leur
permettant de gagner plus efficacement des courses.
Bonne nouvelle : une bonne
conduite sert aussi à cela et les bonus ne font pas tout. Il n'empêche que
l'aspect financier du Free to Play est toujours aussi injuste. Dur !

Cette bêta impressionne tout de même un peu. Pas forcément pour son produit
final qui est un peu pataud, qui manque à mon sens de dynamisme (surtout lorsque
l'on voit les nombreuses tueries sorties récemment sur nos consoles)
. Mais pour
un jeu entièrement gratuit et moyennant quelques dizaines d'€uros par mois, on
obtient un joli jeu de caisses communautaire
. Très différent d'un Trackmania
(voir complémentaire ?)
et finalement pas plus cher qu'un MMORPG ou du dernier
jeu de tuture à 70 €
. Espérons toutefois que la communauté sera de qualité (pour
l'instant, c'est le cas)
et surtout que le support d'EA sera efficace. Avec un
bon esprit, les mecs d'EA pourraient bien faire de ce Need for Speed World un
jeu totalement incontournable de cette rentrée 2010. Ou un jeu vite oublié,
c'est au choix.

Si vous voulez participer à la béta, c'est par ici que ça se passe !

Et puis si vous n'aimez pas le jeu, vous pouvez toujours vous amuser avec les bugs...