Il faut avouer une chose, "le" GameCube n'est pas une console connue pour la profusion de ses rpg, qu'ils soient issus de l'imagination des nippons ou de la psyché occidentale. Mais tout de même, certains d'entre eux auront réussi à me séduire, grandement même, et font clairement partie des références de ma ludothèque. Je vous propose donc de lister très exhaustivement ces petites merveilles qui ont fait ma joie des années durant.

Le premier auquel on pense et qui s'avère être le meilleur représentant du genre sur GameCube à mon humble avis ne peut être que Tales of Symphonia. Série de jeu de rôle très connue au Japon, nous, pauvres européens, n'avons pas vraiment eu la chance de profiter de la qualité de toutes les itérations de la saga. Mais il faut avouer que si la série s'est faîte une réputation sur le Vieux Continent, c'est évidemment grâce à cet épisode particulièrement réussi et qui figure parmi les meilleurs jeux de la bibliothèque du cube violet, incontestablement.

L'histoire n'était pourtant pas exceptionnelle, fondée sur le conflit de deux mondes qui se partagent le Mana, l'énergie source de toute vie et qui concentrée sur l'une ou l'autre des planètes, permet aux populations locales de vivre un âge d'or justifiant la paix globale.




En revanche, la direction artistique révèle toutes les qualités de ce titre. Les personnages jouables, bien que clichés, marquent vraiment le joueur de leur empreinte. Que ce soit Lloyd et sa joie de vivre constante, Colette et sa maladresse incroyable, Genius et Raine, les deux frères et soeurs intellos adeptes de la magie, Sheena, la kunoichi sexy...tous à de rares exceptions offrent beaucoup de joie au joueur. Le titre, s'il n'est fantastique graphiquement, comble les habitués de par son vaste monde à explorer, ses donjons variés et retors...Quant au système de combat, celui-ci conserve les particularités des Tales Of, offrant au joueur la possibilité d'incarner le personnage à la bataille et d'enchaîner les coups par sa seule dextérité.

Action-rpg de qualité, Tales of Symphonia séduit par son identité visuelle, son gameplay classique mais efficace et la joie de vivre qui émane des nombreuses heures de jeu durant lesquelles vous prendrez plaisir à sauver le triste sort de votre monde.

L'autre gros représentant de la gent rpgesque sur GameCube se révèle être Baten Kaitos. Création de Monolith Software, l'aventure se déroule dans un univers où la vie ne semble survivre que sur quelques îles situées dans les airs, un grand océan recouvrant la totalité du monde et gardant en son sein de nombreux secrets.




La grande prouesse de Baten Kaitos est de vous plonger au coeur de lieux esthétiquement et graphiquement fantastiques. Si les tableaux sur lesquels vous évoluez sont fixes, ces derniers justifient des effets 3D bluffants pour l'époque. Et à propos de l'ambiance qui s'en dégage, cette dernière charme, séduit, par son réalisme, par le romantisme qui s'en dégage, par son alternance des environnements et par leur grande originalité.

Le jeu n'est tout de même pas dénuée de défauts. En effet, le système de combat reposant sur un jeu de carte que vous formez à partir des éléments que vous trouverez dans la nature, sur les monstres vaincus...se révèle parfois très aléatoire ce qui entraîne des conséquences extrêmement gênantes. La première constatée est que les combats, même les plus simples, peuvent se révéler relativement complexes malgré la faiblesse de vos adversaires. La seconde n'est qu'un corollaire du problème, les joutes sont très longues, trop longues, allons-nous dire. D'autant que l'impossibilité de mettre en pause durant ces phases si vous n'êtes pas adeptes des tableaux récapitulatifs des dégâts va sérieusement compliquer votre façon de vivre.

Tout de même, bien que son gameplay ne se montre pas systématiquement sous ses plus beaux atours, Baten Kaitos vous invite à vivre une aventure hors du commun au cours de laquelle de très gros rebondissements prendront place. Il connaîtra une suite sur la même console, Baten Kaitos Origins, qui n'aura cependant jamais connue le plaisir de débarquer sur nos terres.




Quoi d'autre ? On pourrait aussi citer Paper Mario : La Porte Millénaire, la très sympathique suite de Paper Mario sur Nintendo 64 et qui reprend les traits propres de son aîné. L'expérience se vit de profil, dans un monde où l'ami plombier se déplace sur des tableaux fixes mêlant éléments 2D appuyés par un style papier carton unique et 3D plus classiques.

Avec son gameplay très abordable, ses musiques très sympathiques, ses tonnes de petites interactions et un certain dynamisme, Paper Mario : La Porte Millénaire fait clairement partie des très bonnes surprises que peut offrir la console du Big N, bien qu'il se révèle au final assez simple d'accès et pas tellement difficile.

Pour conclure, on va parler d'un autre saga, pas tellement connue mais très appréciée des amateurs, Fire Emblem, qui nous aura offert le plaisir de jouer à Path of Radiance. Enfin, "plaisir" ne serait pas un terme tellement adapté. Car si le titre ne déroge pas vraiment aux codes posés par la série, ce qui garantit la qualité du gameplay, qui n'est ici pas tellement à critiquer, il déçoit tout de même par son manque d'ambition notamment graphique, avec ses animations rigides et le manque de détails visuels, et par sa difficulté trop abordable.




En effet, si l'idée de répartir les points d'expérience bonus entre les différents membres de votre petite armée est bien vue, cette possibilité permet malheureusement d'obtenir très rapidement des personnages trop puissants, trop résistants, ce qui nuit au besoin traditionnel de toujours envisager tout les choix tactiques et de sélectionner celui qui vous sera le plus bénéfique.

Clairement pas le meilleur de la série, Path of Radiance demeure toutefois le seul véritable tactical-rpg de la console, genre très peu répandu et peu prolifique depuis quelques années, et conserve le sel des affrontements tactiques exigeants et du plaisir de déjouer des complots à grande échelle sur fond d'univers fantastique où cohabitent hommes et créatures animales particulièrement féroces.