Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, c'est un post très particulier que je m'apprête de rédiger en cette belle soirée d'un vendredi soir. Avant tout, je tiens à vous dire que je ne suis en aucun cas un grand mélomane, ni un grand connaisseur et encore moins de musique "classique", bien au contraire. En revanche et vous le savez très bien, pas besoin d'avoir une bonne oreille pour reconnaître la grandeur d'une composition. Et si je devais aborder la musique sous un certain angle, ce serait sans ses voix.

Certes, les chanteurs à voix ont parfois cette capacité à faire "pleurer les cailloux" comme dirait mon père, d'émouvoir, que ce soit dans les airs d'opéra où la voix sert aussi le jeu d'acteur ou dans la "variété" plus abordable, autant chez les chanteurs de soul, de pop, de chanson française, j'en passe et des meilleurs...

Mais je vais vous avouer une chose, je trouve la musique seule souvent bien plus touchante que les complexes trémolos vocaux.

"Jesus bleibet meine Freude". Je vous rassure, pas de propagande religieuse dans cet article, loin de là, mais il faut constater que la musique sacrée de réputation mondiale est tout de même tirée des sources de la spiritualité chrétienne. L'Histoire veut ça.




En français, cela donne "Jésus, que ma joie demeure" et il s'agit d'une simple partie de la cantate de Bach, Herz und Mund und Tat und Leben ( Le coeur,et la bouche, et l'action, et la vie ). Normalement, si l'on se contente d'une interprétation stricte du génie allemand, cela donne quelque chose dans ce style là, un chant religieux particulièrement émouvant et fort mais qui garde une certaine gaieté, notamment grâce à ces violons omniprésents. Je vous laisse profiter.

 

 

J'espère que vous avez aimé. De toutes manières, cette composition fait partie des musiques les plus belles qui m'ait été donné d'entendre. Une merveille du genre.

Et comme la musique est un art, il existe des centaines de manières d'interpréter une création classique. Dinu Lipatti est un pianiste roumain, l'un des plus grands de son époque selon les échos que j'ai pu entendre, parvient à donner un ton extraordinaire à cette partition supposée donner de l'espoir au genre humain. Le musicien de l'Est, mort de manière très précoce a peut-être d'ailleurs profité, même si le terme est maladroit, de sa situation pour donner une certaine orientation à ses travaux.

A l'écoute de ces notes, on comprend qu'il s'agit plutôt de l'inverse de ce que l'on était supposé entendre. Le jeu est très simple mais je dois vous avouer qu'à chaque écoute du personnage, les larmes m'en coulent des yeux.




Si vous avez besoin d'être malheureux pendant quelques minutes, je vous recommande d'écouter cette interprétation sans voix et seulement consacrée aux notes fantastiques de l'ivoire de Lipatti.

 

 

Je disais plus tôt que retirer la voix dans certaines compositions permet de sublimer d'autres aspects de la musique. Certes, l'adaptation est plus ciblée mais elle permet de s'éloigner de l'oeuvre originale. Mais il faut avouer que parfois, même souvent, la voix donne tout de même des frissons.




Je ne connaissais pas ce collectif avant de tomber sur cette vidéo et j'ai été séduit par l'organe de ces chanteuses inspirées par la musique celtique. En attendant, les voix conjuguées de ces femmes donnent l'impression de côtoyer les anges. Vraiment, sans exagérer.