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Après avoir taillé un costard au Roi Arthur de la saga des Ghosts'n Goblins, la sortie prochaine de la bio de Michel Ancel par les éditions Pix'n Love, écrite notamment par le vénéré et vénérable Sebastien Mirc, est l'occasion pour moi de m'attaquer cette fois-ci au bébé de ce créateur de " génie ", je pense que l'on peut le dire.

Son nom est Rayman...ou l'homme-rayon, si l'on se tient à une traduction littérale de l'anglais vers le français. Pourquoi un tel nom ? Alors là, ne me demandez pas, je n'en sais rien du tout.

 


En tout cas, on s'est rendu compte que ce " bonhomme ", allons nous dire, fait tout pour attirer l'attention. Notre héros a déjà une coupe...ridicule, toute droit sortie des années 80, à l'image de certains groupes de pop rock devenus depuis assez ridicules. Je ne sais pas pourquoi, il y a un côté Desireless avec ses mèches blondes surréalistes. Le pire, c'est que j'ai l'impression que Tintin fait partie des inspirations. Quand on connaît la haine que j'ai pour ce personnage mythique de la BD franco-belge...Qui plus est, il semble que sa coupe soit dotée de muscles, car il est capable de très vite faire tourner ses cheveux, de manière à flotter plus longtemps dans les airs. Chapeau l'artiste !

Bref, passons sur l'aspect capillaire, et abordons LA grande spécificité du character design. Où plutôt l'absence de spécificité. Car oui, s'il y a bien une chose qui choque chez ce personnage, c'est son absence d'articulation. Expliquez-moi les gars comment Rayman fait-il pour se déplacer ? Ce gars n'a ni genoux, ni coudes, et pourtant il fait des bonds dignes de Blanka Vlasic...

En revanche, cela lui permet d'envoyer ses poings dans la face de moustiques géants particulièrement terrifiants. Faut bien que ça serve à quelque chose, quand même.

Par contre, faut qu'il fasse quelque chose niveau accoutrement, parce-que là...Bon, j'ai rien contre le T-Shirt violet, orné d'un cercle même pas rond, ni contre ce bandana rouge, alors que Renaud à la même époque était déjà plongé dans ses bouteilles. Encore un temps de retard, ce petit Rayman.

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Faut quand même avouer une chose, dénuder le protagoniste de ses membres - vitaux ? - permet de mettre en valeur son animation absolument fabuleuse, très marquante à l'époque de sa première apparition. Alucard pouvait aller se changer, lui qui paraissait pourtant si habile et si vif dans Castlevania Symphony of the Night.

Mais quand on y pense, quel est le but existentiel de ce héros ? Apparemment, ce serait de errer dans des tableaux aux couleurs chamarrées, à la végétation verdoyante, aux notes de musique taille XXL, et aux roches violettes assez étranges. Non, plus sérieusement - enfin, je vais essayer - à ses débuts, il pourchasse le très vilain Mister Dark, qui a capturé le Grand Protoon, être chargé de maintenir l'équilibre dans le monde. Il va alors suivre l'exemple du Petit Poucet, et partir à la recherche des Electoons abandonnés par ce vil personnage, afin de retrouver la trace du responsable de ce cataclysme.

Son voyage sera donc pour Rayman l'occasion d'affronter Moskito, qui comme son nom l'indique est une bestiole suceuse de sang à la taille démesurée, Mr Sax, parent de la famille des cuivres traité à l'uranium, Stone, statue de pierre qui cherche à avoir la peau de notre héros blondinet, et tant d'autres au style si éclectique.

La spécialité de Rayman, c'est avant tout la plate-forme 2D, à l'ancienne. La meilleure, quoi ! A quelques exceptions près...Ainsi donc, cet homme sans bras, ni lois, va parcourir de nombreux niveaux, sautant vigoureusement de plate-forme en plate-forme, se balançant à des lianes pour atteindre des lieux alors inaccessibles, ou même envoyer ses poings à tout faire dans des anneaux qui lui permettront de bondir encore plus loin. Rayman, c'est aussi un barbare sanguinaire, qui balance ses gants dans la tronche de toutes les bestioles si rigolotes issues de ce monde semblant accueillant et sympathique. Visiblement, on dirait que ce n'est pas le cas.

Que dire d'autre ? Ah si, comme le succès de ce premier Rayman a visiblement rassuré le trésorier d'Ubisoft, plusieurs suites mettront de nouveau en scène le héros aux poings flottants. Tout d'abord dans une suite, intégralement en 3D, puis dans un troisième volet, Hoodlum Havoc, dans lequel Rayman va péter un plomb, tout simplement. En effet, ici, ce sont ses instincts de transformiste, sa passion du déguisement, qui vont prendre le pas sur le caractère plutôt effacé tangible dans le premier épisode de la saga.

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Apparemment, le personnage a tellement déçu son créateur, que Michel Ancel l'a remplacé par des animaux surexcités, violents, dangereux...Les Lapins Crétins !

Mais comme ce n'est pas le sujet de l'article, je passerai sur la bouille de ces créatures atypiques.

Au final, quelles conclusions doit-on porter sur le protagoniste de la plus grande série de la plate-forme française ? Ben, bien qu'il ait une tronche pas possible, accompagné d'un handicap incurable, bien qu'utile, difficile de ne pas aimer Rayman. Car s'il y a bien un héros de chez nous, de nos contrées ensoleillées de Montpellier, c'est Rayman, et grâce à lui, le talent créatif de Michel Ancel a pu s'exprimer.

 


De bons jeux de plate-forme, et un héros fort sympathique, qui vous balade dans les plus magnifiques régions de son monde, que demander de mieux !