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- Deuxième Pensée -

- Immersion -

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Immersion :

1. plongée ( d'un corps ) dans l'eau ou dans un autre liquide.

2. intégration totale ( dans un environnement étranger ).

Encarta


La semaine dernière, je faisais part de mes problèmes vis-à-vis de certains jeux dont les routines de gameplay sont devenues aujourd'hui beaucoup trop rigides, et par conséquent, frustrantes. Comme l'expliquait très bien Anfalmyr dans son article, j'ai donc décidé de piocher dans ma liste interminable de jeux à reprendre ou à débuter, et ait donc décidé de reprendre un certain Bioshock, commencé il y a quatre mois de cela, mais mes examens ont malheureusement pris le pas sur la passion.

N'ayant pas eu le temps d'apprécier la vraie valeur du titre, je comprends désormais pourquoi l'oeuvre de 2K Games a autant charmé les joueurs. Cette raison peut d'ailleurs s'expliquer par un seul et unique mot : Ambiance. Ou Atmosphère, c'est comme vous préférez.


Car s'il y a bien une chose qui fait le jeu à lui tout seul, c'est ce monde de Rapture. A la fois tellement crédible, mais tellement surréaliste, tellement inimaginable. Bien loin d'un univers écran comme celui que l'on pourrait trouver dans Avatar, cachant une histoire sans fond. Ici, tout est logique, tout a une raison, tout a un sens, et tout est dessiné avec talent, c'est dire.

 


En effet, il n'est pas possible d'oublier de rappeller que ce monde sous-marin est juste exceptionnelle. Vous êtes plongé dans le plus grand projet technologique de l'après-guerre, et ici bas, le temps s'est arrêté aux années 50. Avec ses publicités si clinquantes, ces tons si colorés, virant souvent vers les fluo et ces couleurs de si mauvais goût, si on devait les ressortir aujourd'hui, mais qui font tout le charme de cette ville détruite par la folie de ses propres habitants.

Conséquence, on se sent très mal à l'aise, si loin de chez soi, tant cette civilisation prouve que le génie côtoie la folie. Et autant vous le dire tout de suite, on est mis sous pression dès le début de l'aventure. Peu de munitions, des pouvoirs inconnus nommés plasmides, des créatures horribles et résistantes, tout est réuni dans Bioshock pour que vous ayez ce sentiment de parcourir les enfers. Au moindre petit tournant, à la moindre ombre, à la moindre petite parole entendue de l'autre côté d'un mur, à la moindre balle perdue, au moindre bruit de pas dans votre dos, le cerveau se met en alerte, car vous savez que quelque chose va bientôt se dérouler. Et je peux vous assurer qu'il s'agit rarement d'une bonne nouvelle. Bien au contraire.

 


C'est simple, je ne peux jouer à Bioshock plus d'une heure et demie, car au bout d'un moment, mes sens ne supportent plus cette ambiance oppressante, cette avancée toujours plus lointaine dans la gueule de ce loup mécanique.

Sans oublier ces scaphandres animés, vous savez, les Big Daddy, qui défendent ces petites filles rongées par ce pouvoir occulte, source de tous les malheurs de cette cité maudite. Innoffensifs tant que vous ne les avez pas attaqués, mais tellement puissants, dès lors que vous vous approchez de leur progéniture. Et ces monstres de métal ne vous feront pas de cadeaux si vous touchez à un doigt de leur protégée. Vous aurez donc le choix de tenter l'assaut, et espérer récupérer la puissance de ces enfants, mais il vous en coûtera un duel des plus épiques avec l'être le plus dangereux de Rapture.

 


Bref, cette atmosphère est absolument extraordinaire, et je parle au sens premier du terme, "hors des codes connus de l'ordinaire, du quotidien". Ici, vous êtes seuls, et plus vous avancez, plus vous découvrez les vices de l'humain, et les dégâts que la violation de l'éthique peut engendrer sur l'humanité. L'horreur de devoir survivre dans un environnement aussi hostile, réfractaire à votre normalité.

Je n'ai pas encore terminé le jeu, mais je ne voulais pas attendre plus encore pour rédiger ces impressions. Des sentiments que j'ai d'ailleurs retrouvés dans d'autres jeux, fort heureusement.

Le premier dont je me souviens, est un jeu aujourd'hui oublié, The Battle of Olympus, sur Nes. J'avais 4 ans à l'époque, et je devais battre avec une arme plus qu'insignifiante une sirène grecque, et un cyclope. Le traumatisme était tellement important, qu'aujourd'hui encore, je me rappelle de la frayeur que j'avais à chaque moment que je devais les affronter. D'autres jeux m'ont procurés ce même effet, celui de se sentir agressé par le jeu.

 

 


Ce fut notamment le cas avec Metal Gear Solid sur PlayStation, au moment où vous deviez tenter de sauver Meryl, à la merci de ce boss fantastique qu'est Sniper Wolf. Qui ne s'est jamais demandé s'il était possible de faire autre chose que de fuir ? Je pense en tout cas, que tout le monde s'est déjà posé la question. Evidemment, Kojima-sama répétait encore ce dilemme dans MGS3, lors de l'affrontement final avec The Boss. Un moment fort, mais absolument affreux pour ce personnage auquel vous êtes tellement attachés.

 


Shadow of the Colossus proposait aussi cette hésitation terrible, mais qui doit nécessairement se conclure par la même réponse. Et c'est à ce moment là que vous vous sentez vivant. Car c'est maintenant que vos choix ont une importance, et malheureusement, votre survie passe avant celle des autres.


L'ambiance, l'atmosphère, le monde, l'univers...l'expérience. Voilà tant de mots qui qualifient parfois les très grands jeux, ceux qui vous transportent, et font de vous l'objet de toute l'attention. A tel point, que vous finirez par craquer, la pression étant parfois, trop intense.

Je suis tout de même heureux d'avoir découvert Bioshock, et j'espère le terminer d'ici peu, si le temps me le permet. Ce n'est pas une aventure, c'est un périple. Où votre le principal obstacle est la peur de l'inconnu. Car c'est en terre inconnue que vous avancez, et jamais ce monde inexploré ne vous fait de cadeaux. Jamais, je vous l'assure.