1998, la Sega Saturn affiche quatre années au compteur, et tient tant bien que mal face à la PlayStation et la Nintendo 64. C'est dans ces conditions que la Sonic Team - après un Nights encensé par la critique - propose, en fin de vie de la console et en toute discrétion, Burning Rangers.

Premier jeu véritablement en 3D du studio (Nights gardait un gameplay 2D dans des environnements 3D), Burning Rangers vous met dans la peau d'un... Burning Ranger, ou plus précisément un super pompier de l'espace du futur, lulz.

Concrètement, le jeu propose donc d'incarner un Burning Ranger au choix, garçon ou fille (on sent l'influence de Nights), afin de mener à bien des missions de sauvetage au sein de complexes hautement technologiques et généralement perdu dans le vide stellaire.

Ces missions se doivent d'être menées dans un temps restreint, et pour une fois cet aspect typiquement arcade trouve sa justification dans le fait que le feu se répand petit à petit au sein des environnements parcourus.

Cet aspect se retrouve également dans l'évolution des flammes, et ce faisant des décors, certains passages se créant ou disparaissant au gré des flammes, entre couloirs qui s'effondrent et explosions bloquant le passage.

Le joueur dispose en outre d'un blaster/extincteur (oui, un pistolet à eau), permettant de venir à bout des flammes les plus récalcitrantes, tout en prenant garde à ce que sa combinaison ne surchauffe pas.

Chaque mission dispose en outre d'une cinématique posant les bases du scénario, de même des indications vocales (en anglais) viennent en aide au personnage via sa radio.

Les objectifs sont variés (sauver tant de personnes, fuir à temps, empêcher une explosion critique, etc), et les informations à l'écran indiquent clairement l'état du personnage et l'avancement de la mission.

En définitive, la Sonic Team marque ici l'essai quant au passage à la 3D, proposant d'ailleurs sans doute sa meilleure performance en la matière, ce même devant les Sonic Adventure. Du fait de sa sortie en fin de vie de la Saturn, le jeu a le malheur d'être assez rare, et son prix, même d'occasion, s'en ressent, mais il serait particulièrement regrettable de passer à côté.