Karl Fairburne est enfin de retour dans ce quatrième opus de la licence Sniper Elite. Il déteste autant les nazis et est toujours partant pour faire exploser des centaines de têtes à l’aide de son fusil de sniper…

 

En 2005 le premier opus nous permettait d’errer au coeur d’un Berlin en ruines afin d’y semer la mort et la désolation dans les rangs ennemis. Sniper Elite V2 comme son nom l’indiquait, conduisait notre héros au fin fond de l’Allemagne afin d’éliminer les responsables du programme meurtrier V2 et d’assister à la fin du conflit mondial. En 2014, Sniper Elite III Afrika nous proposait un changement radical de décor et, profitant d’un retour en arrière chronologique, nous permettait de fouler le sol Africain afin de nous mesurer à l’Afrika Korps, dirigé d’une main de fer par le sinistre Rommel. Exit l’Allemagne en ruines. Exit les troupes Russes Vs les troupes Allemandes. Exit Berlin. Exit la fin de la guerre. Place à l’Afrique. 
Nous pouvions alors exercer tous nos talents de sniper contre les troupes ennemies en Libye, Egypte et Tunisie.

En changeant simplement de théâtre d’opération et en ne s’enfermant plus dans une aventure chronologique, les gars de chez Rebellion ont trouvé le moyen de décliner à l’envie leur licence en nous faisant profiter des grandes campagnes de la Seconde Guerre mondiale. Avec Sniper Elite 4 nous restons encore au soleil puisqu'après l’Afrique nous nous retrouvons en Italie. En 1943 Mussolini est plus puissant que jamais et sa dictature sanguinaire et impitoyable épaulée par Hitler, est à son apogée. Mais c'était sans compter sur Karl Fairburne qui une fois de plus mettra tout en oeuvre pour contrecarrer les plans de domination des troupes allemandes et cette fois italiennes. 

Sniper Elite est une licence qui depuis SEV2 m’a toujours plu. Sans vraiment comprendre pourquoi, Sniper Elite V2 fut alors très souvent critiqué (à tort), descendu et décrié… J’avais pour ma part adoré ce titre, malgré quelques errances de gameplay et une maniabilité parfois chancelante… Une fois ces quelques défauts mis de côté, Rebellion nous proposait finalement un titre mi-action, mi-infiltration, assez jouissif, rythmé, violent, dépaysant et offrant diverses manières d’accomplir nos missions. Après avoir effectué 2 runs, fait et refait de fond en comble le DLC « Assassiner le Führer», j’attendais l’annonce d’une suite avec grande impatience.
Le passage sur la PS4 permit à Sniper Elite III Afrika de profiter de graphismes et d’éclairages dynamiques plus que bienvenus. L’impression de soleil écrasant et de chaleur était particulièrement bien retranscrite. Ce nouvel opus proposait un nombre de missions variées et très différentes de SEV2, alternant entre le jour et la nuit, l'assaut de complexes particulièrement bien gardés ou des séquences d'infiltration à travers des oasis vides nous offrant seulement quelques palmiers pour nous dissimuler...

 

Une fois cet opus terminé, en mal de Sniper Elite et de X-Ray Kill Cam, je m’étais laissé tenter en 2015 par la compilation Zombie Army Trilogy proposant trois campagnes d’une vingtaine de niveaux plus glauques les uns que les autres durant lesquels nous défouraillions du Zombie à tout va. Quoi de plus jouissif que de buter du Nazi Zombie à foison ?

Même si cette compilation prenait part dans l’univers de Sniper Elite, il faut la considérer comme un add-on à part entière n’ayant aucun lien avec la métahistoire de Karl Fairburne. Le niveau de difficulté de cette compilation était hallucinant lorsque vous jouiez en solo. Pensé pour être parcouru en coop (jusqu’à 4) Zombie Army Trilogy devient alors dans cette configuration beaucoup plus simple… Le nombre de zombies à l’écran est tout simplement bluffant et flippant à souhait. Un jeu effrayant en solo tant par son ambiance que par sa difficulté extrême. Je n’ai d’ailleurs jamais pu le terminer, rebuter par tant de difficulté.

 

Puis au fil des mois l’annonce d’un nouveau Sniper Elite 4 commençait à émerger. Étonnant de voir les mecs de chez Rebellion s’accrocher à leur licence ayant l’impression que chaque opus n’attire pas vraiment les foules. Je dois sûrement me tromper. En tout cas personnellement je suis ravi quant à l’arrivée de ce 4e opus, peut-être un peu moins par le théâtre d’opération choisi, ayant une préférence pour la bataille de Normandie.

Bref, ne boudons pas notre plaisir. Nous sommes le 14 février et quoi de plus romantique que de frapper en plein cœur du Nazi en cette Saint Valentin ?

Une fois de plus je ne passe pas à côté d'une maudite mise à jour de 2 Go à laquelle s'ajoute 2 Go pour la mission Killing Fucking Hitler... Après avoir eu le temps de repeindre l'ensemble de ma maison, regarder Le Jour le plus long, trois fois, et classer par ordre alphabétique tous mes dvds, Sniper Elite 4 est enfin prêt... Merci merci merci à ma magnifique connexion en carton...
L'énervement laisse place à l'excitation de pouvoir enfin sniper quelques nazis qui ne se doutent encore de rien.
Immédiatement les habitués de la licence retrouveront leurs marques, entre le thème musical que l'on reconnaît immédiatement et la charte graphique des menus, pas de problème nous sommes bien en face d'un opus de Sniper Elite. Les modes de jeux habituels sont là : la campagne solo, les missions en coop et le multi. Je me réserve le coop pour un peu plus tard et débute immédiatement la campagne solo. Il nous est ici une fois de plus possible de choisir son niveau de difficulté, ce qui revient à diminuer les aides au tir. À savoir représentation ou non du point d'impact, influence du vent sur la trajectoire de la balle, affichage ou non de diverses indications et aides. Le niveau de la licence est dans l'ensemble assez tendu, je sélectionne donc "normal" et me lance à corps perdu dans cette nouvelle mission...

Une petite cinématique en guise d’intro, quelques dessins la complétant rappelant ceux de SEIII, mais ici beaucoup moins cheap et de meilleure facture, puis nous prenons le contrôle de Karl.

Le début du jeu m'impose un mini tuto, histoire de me rappeler les commandes de base puis me voilà enfin lâché dans la nature, libre de mes faits et gestes. Quatre objectifs pour cette première mission à savoir assassiner 4 généraux allemands afin de les fouiller et de récupérer des documents de la plus haute importance. Un peu la fleur au fusil et trop sûr de moi je commence à sniper à tout va sans prendre la peine de camoufler le bruit de détonation de mon fusil par les vrombissements fréquents des bombardiers qui me survolent. Et dans ce nouvel opus le nombre d’ennemis qui vous tombent dessus est largement supérieur à ceux des anciens opus et particulièrement dès le début du jeu… Je me suis fait défoncer la tronche et à plusieurs reprises… Sniper Elite 4 est vraiment à faire en infiltration, en prenant le temps d’étudier la map, de marquer ses ennemis, de masquer les détonations de son sniper avec les bruits ambiants afin de vous faire repérer le moins possible. Gérable pendant la première mission cela devient tout de suite plus hard dès la deuxième mission avec des snipers ennemis qui ne vous feront aucun cadeau. Mais cela reste jouissif car on est obligé d’établir un plan d’action grâce à la map… et ça c’est vraiment bon.

Graphiquement le jeu reste très agréable, un poil au dessus de Sniper Elite III et les maps me semblent beaucoup plus grandes, plus accidentées et plutôt variées. L’IA oscille entre le très bon et le moins bon… La prise en main après quelques minutes est très instinctive et les possibilités de poser mines et pièges sont disponibles très rapidement. C’est toujours très agréable de voir deux soldats ennemis se précipiter sur une mine judicieusement placée et les voir voler en éclats. La X-Ray Kill Cam est bien évidemment toujours présente et toujours aussi gore, crade et jouissive…

J’ai lu que c’était l’épisode qui pourrait réconcilier les déçus de la licence avec celle-ci… Je ne vois pas en quoi. Sniper Elite 4 est, et reste, un Sniper Elite… Même gameplay, mêmes qualités et mêmes défauts. Ce n’est pas le fait d’avoir des maps plus vastes qui va changer quelque chose. Si vous êtes allergique à cette licence passez votre chemin… En revanche si vous aimez Sniper Elite vous ne serez pas déçu, même plutôt agréablement surpris et prendrez toujours autant de plaisir à sniper du nazi à foison.

Les 10 missions proposées laissent envisager une bonne durée de vie et le nombre de collectibles à récolter participe à étoffer le scénario et à rallonger ladite durée de vie. Comme dans Sniper Elite V2 où vous pouviez shooter des bouteilles de vin planquées dans le décor, vous pourrez dans Sniper Elite 4 partir à la recherche de statues représentant un aigle dissimulées un peu partout. Le fait de récolter toutes les infos, de détruire toutes ces statues participe à l’augmentation de vos points et de votre rang vous permettant de débloquer de nouvelles armes. Chaque fin de mission se termine par une vue d’ensemble des médailles obtenues en fonction de vos actions, du nombre de kills et de la manière dont vous vous êtes débarrassés de vos ennemis. Le nombre de médailles pour atteindre ce qu’ils appellent La Perfection est hallucinant. Médiales obtenues, en solo, en coop et en multi. Une grosse durée de vie pour ce titre si vous cumulez ces trois modes de jeu.

La version Limited propose d’entrée de jeu le fameux DLC où il faut tuer Hitler. Cet add-on qui revient à chaque épisode est toujours un bonus fort sympathique.

Ce Sniper Elite 4 est un très bon cru pour les fans de la licence, plaisant et jouissif, il restera dans ma PS4 jusqu’à la fin car c’est typiquement le genre de jeu que je fais d’une traite sans me laisser distraire par d’autres jeux en cours. Vivement ce soir que j’y retourne…