Les Chevaliers de Baphomet… Tous les amoureux des Point and Click ne peuvent repenser à ce titre de 1996 qu’avec nostalgie et sourire aux lèvres… Il faut bien dire qu’à l’époque sur console ce genre n’était pas légion et qu’il ne fallait compter que sur Discworld (Teeny Weeny Games – 1996) pour assouvir sa passion pour ce type de jeu. Grand amateur du genre sur Atari STE et Amiga 600, le Point and Click a su me séduire immédiatement et pour toujours: Loom, The Secret of Monkey Island, Monkey Island 2 : Lechuck’s Revenge, Indiana Jones et la Dernière Croisade ou encore Day of the Tentacle, pour ne citer que les incontournables.

J’avais donc accueilli avec joie sur ma PS1 ce titre prometteur de Revolution Software, qui n’avait alors pas quitté ma Playstation avant que je n’en découvre la fin… Non sans avoir buté sur quelques énigmes je dois bien l’avouer, dont celle de la chèvre, qui en aura bloqué plus d’un… Dans la lignée d’un bon Point and Click ce jeu m’avait fait voyager à travers le monde… De Paris en passant par l’Irlande, l’Espagne et même la Syrie en compagnie du célèbre George Stobbart et de la journaliste Nico Collard afin de résoudre le secret des Templiers. Excellent sur le fond et sur la forme j’en garde un impérissable souvenir.

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, un an plus tard sortait un deuxième opus intitulé Les Boucliers de Quetzalcoatl. Cette fois-ci nous retrouvions nos deux héros sur fond de conspiration Maya. Ici encore de très nombreux lieux et pays à visiter. Dépaysement assuré pour ce toujours très bon Point and Click. Mais alors ne me demandez pas pourquoi je suis passé à côté des 3e et 4e opus développés respectivement sur PS2 et PC…
Peut-être par manque de communication ou d’hypothétiques mauvaises notes attribuées à ces deux jeux… Je ne saurais vous dire.

Toujours est-il qu’il y a de très nombreux mois je pus rejouer aux deux premiers opus adaptés sur Ipod et Ipad, et c’est avec joie et plaisir que je retrouvais alors George avec son accent si typique, sa maladresse et son humour, sans parler des très nombreuses énigmes proposées par ces deux jeux.

 

Puis en 2012 un kickstarter fut lancé par Charles Cecil pour produire et développer un 5e opus. J’avoue ne pas avoir filé d’argent, le jeu n’étant développé alors que sur PC. Et comme je n’ai pas de PC… Voilà quoi… Et puis il y a quelques jours je découvris par hasard sur le PSN que Les Chevaliers de Baphomet 5 : La Malédiction du Serpent était dispo sur PS4, deux ans après les versions PC, Vita, IOS et Mac tout de même… Oh joie ! Oh bonheur !

Mais n’ayant pas de thunes sur mon porte-monnaie virtuel je reportais mon achat au lendemain afin de me procurer un code afin de garnir ce dernier de 30 euros. Et là double joie puisque je tombais le lendemain sur une version boite de Baphomet 5. Moi qui adore avoir mes jeux en dur j’étais ravi et j’avais l’impression de me retrouver presque 20 ans en arrière lorsque je sortais de chez mon revendeur avec Les Chevaliers de Baphomet sous le bras.

Je lance donc Baphomet 5 sur ma PS4 en ne connaissant rien du scénario et pas grand chose du jeu. J’ai bien sûr eu des échos légèrement négatifs sur la deuxième partie dudit jeu, plutôt décevante pour certains. Comme j’aime bien me faire mon propre avis par moi-même, je m’installe confortablement dans mon canapé en ayant hâte de retrouver George et Nico afin de me frotter à toutes sortes d’énigmes bien tordues…

 

Dès le début du jeu on sent que ce 5e opus des Chevaliers de Baphomet est du Fan service à 1000%. L’ouverture fait évidemment référence à l’ouverture du premier Baphomet où un corbeau survolait Paris, ici remplacé par un aigle survolant la Catalogne. En bon fan de la série, forcément cela fait sourire, dans le bon sens du terme bien sûr. On se retrouve donc dans la peau de George Stobbart de retour à Paris travaillant pour un assureur d’Art et rencontrant par hasard à une expo son amie Nico. Et là seconde très bonne surprise on retrouve les mêmes voix françaises que dans les anciens opus. Plutôt très très très cool. Les deux compères ne tardent pas à se séparer lorsqu’un braqueur pénètre dans ladite galerie afin de dérober un tableau, La Malediccio, non sans oublier d’abattre au passage le conservateur. Nico pourchasse le tueur pendant que George débute son enquête…

On retrouve immédiatement tout le talent d’écriture des gars de Revolution Software qui mélangent dans les dialogues humour, second degré et informations primordiales pour avancer dans l’aventure. Vous n’aurez de cesse de rencontrer des personnages haut en couleur dont les échanges verbaux sont souvent très drôles. Et c’est indubitablement l’une des grandes forces de cette licence: mêler humour et aventure. Quant aux énigmes elles ne sont pas très difficiles même si pour certaines vous tournerez un peu en rond, mais rien de méchant ni d’insurmontable je vous rassure. Comme dans tout bon Point and Click vous récolterez moult objets afin de les associer entre eux ou d’interagir avec des éléments du décor ou des personnages. Les commandes sont simples et la prise en main reste très instinctive même sans souris. Les décors sont comme à l’accoutumé sublimes et fidèles à la patte artistique du studio et à sa vision très clichée de Paris.

Autre aspect sympa de cet opus, nous pouvons prendre le contrôle de Nico. Je ne me rappelle plus si l’on pouvait le faire sur PS1. En revanche sur l’adaptation du premier Baphomet sur IOS nous avions droit à de nouvelles missions dans lesquelles nous contrôlions Nico. Toujours est-il que le principe reste sympa. La manette de la PS4 et son haut-parleur intégré sont plutôt bien utilisés jouant le rôle de téléphone lorsque Nico et George s’appellent. Des petits détails qui permettent une immersion plus que bienvenue… 

Après environ 2 petites heures de jeu vous aurez enfin accès à Paris… J’ai laissé en suspens mon enquête à ce moment précis,  devant impérativement me pieuter, heure très tardive oblige…

 

Fan de la licence et en manque de Point and Click, j’ai accueilli ce 5e opus des Chevaliers de Baphomet à bras ouverts. Même s’il ne semble pas sur le long terme révolutionner le genre ni la licence, j’ai retrouvé toutes les mécaniques propres à cette série avec grand plaisir. J’ai très envie de me replonger dedans dès ce soir afin de résoudre cette enquête et pouvoir également voyager à travers le monde…

Si vous aviez fait ce jeu il y a longtemps n’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires. En revanche, si vous ne connaissez pas cet opus et que vous avez envie de découvrir avec moi le début de l’enquête, je vous invite à cliquer sur la vidéo ci-dessous…