Tel le phoenix, la licence Assassin's Creed renaît de ses cendres à chaque automne. En cette fin d'année, exception qui confirme la règle, ce n'est pas un opus qui comblera les amoureux d'Histoire, d'Histoire de l'Art et d'aventure mais bien deux. Un pour chaque génération de consoles, même si l'on sent très bien que Assassin's Creed : Rogue finira dans quelques mois par débarquer sur les consoles de nouvelle génération après avoir vogué sur les flots glacés des consoles Old Gen.

Je me concentrerais donc sur la version PS4 d’Assassin's Creed Unity.

Comme vous le savez peut-être, la licence Assassin m'est très chère pour diverses raisons. J’ai toujours adoré me retrouver en plein coeur de régions, de villes et d‘époques jusqu’alors, pas, ou peu vues dans les jeux vidéo… Chaque année je me demande toujours dans quelle nouvelle ville je vais pouvoir, des heures durant, me balader et errer dans l’espace et le temps… Sachant que les recherches historiques, architecturales et archéologiques sont méticuleusement effectuées et retranscrites dans chaque opus, le dépaysement et l’immersion sont d’autant plus efficaces et jouissifs. Un vrai régal. Après L’Orient, l’Italie, la Turquie, le continent Américain et les Caraïbes, place à la France et Paris…

Il y a plusieurs mois lorsque la période historique de la Révolution Française fut enfin annoncée et confirmée, j’étais comme beaucoup, ravi et impatient. Il faut dire que les rumeurs allaient bon train et que l'apparition furtive d'un bonnet phrygien dans le DLC Assassin’s Creed: Brotherhood:  La Disparition de Da Vinci, avait de quoi nous aiguiller et nous faire miroiter cet événement historique aux répercutions mondiales et dont le sujet même de prise de liberté collait parfaitement avec la licence et le credo des Assassins... Il nous fallait être patient et attendre une éventuelle confirmation... Les opus se succédèrent mais point de Révolution Française en vue…

Les nouvelles générations de consoles semblaient être les seules à pouvoir recréer un Paris digne de ce nom... Nous sommes fin 2014 et la possibilité de pouvoir explorer Paris sous la Révolution est enfin à portée de main. Rémois d'adoption depuis plusieurs années, je n'en reste pas moins un parisien pure souche et avoir la possibilité de me promener au sein de ma ville natale, que j'adore évidemment toujours, est un argument supplémentaire pour me précipiter sur ce nouvel opus.

Assassin’s Creed Révélations était alors le seul des jeux Assassin que je n'avais pas fini, à tord sûrement, mais trop proche de Brotherhood. J'ai bien essayé de m'y remettre entre la sortie du III et du IV : Black Flag, mais impossible. Le gameplay déjà dépassé tua dans l'oeuf ce regain d’envie... ACIV : Black Flag, que j'avais tant espéré après les séquences en bateau du III, rejoignit malgré moi ce club très fermé des jeux Assassin que je ne finis pas... Absolument pas pour les mêmes raisons que l'opus Revelations, mais par manque de temps et par l'arrivée d'autres jeux. Mais je finirai Black Flag plus tard et au moment voulu, car il m'a vraiment beaucoup plu. Mais après plus de quarante heures dessus, une petite pause s'imposait... Une pause qui dure depuis plusieurs mois je vous l'accorde... Une raison supplémentaire de ne pas craquer pour AC : Rogue qui semble être très proche, trop proche surement, de Black Flag et de ses mécanismes de jeu...

 

Un petit dilemme s’impose… Que faire? Finir Black Flag et repousser de quelques semaines l'acquisition d'Unity?... C'est tentant... D'autant plus que depuis quelques heures les retours techniques peu glorieux des premiers tests commencent à apparaître un peu partout sur le net...

Mais l'amour de la licence et l’envie de voir ce qu'un jeu développé pour les nouvelles générations peut enfin offrir, surpasse et supplante ces retours habituels livrés par un web peut-être aigri... Même si je dois bien l'avouer les quelques vidéos montrant des chutes de framerate sur PS4 m'inquiètent quelque peu. Ces chutes et bugs étant monnaie courante sur 360, nous pouvions nous consoler en nous disant que c'était habituel pour ce type de jeu... Monde ouvert gigantesque, architecture détaillée de nombreux bâtiments et personnages multiples à l'écran demeuraient alors des excuses valables aux vues des capacités vieillissantes des anciennes consoles. Que la même chose soit encore présente sur ces nouvelles consoles cela fait bien chier je vous le dit clairement... On aurait aimé 3000 personnes à l'écran au lieu de 5000 et avoir un 30 FPS constant... Mais comme je suis borné et que j'aime, à l'instar de St Thomas, voir les choses de mes propres yeux, je file chez mon revendeur tout en chantonnant, ah ça ira ça ira ça ira les aristocrates on les pendra, en traversant Paris. Oui je vis à Reims, mais bosse à Paris...

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De retour chez moi avec mon précieux sous le bras j’attends impatiemment le moment où je pourrais errer au coeur d'un Paris révolutionnaire… Je patiente alors que toute ma petite famille soit couchée pour enfin pouvoir débuter mon voyage dans le temps… Téléchargements de quelques DLC gratuits, installation sur le disque dur, casque sur les oreilles, lame aiguisée et capuche relevée, je suis prêt…

 

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Il est tard, très tard et je dois absolument me pieuter afin d'assurer un service minimum au boulot demain. J'écris ces quelques lignes avant de sombrer dans les bras de Morphée. Nous débutons le jeu avec un écran titre qui nous propose un nombre assez conséquent de missions. Bien évidemment cela sent Abstergo à plein nez et nous ne pouvons sélectionner que l’unique débloquée, celle du début du jeu, nous plaçant dans la peau d’un Templier le 13 octobre 1307.

Petite prise en main nécessaire, cette date d’importance historique est un petit tuto qui nous dévoile où se trouvent les artefacts cachés et sauvés des Templiers. On imagine bien devoir les récupérer dans un futur plus ou moins proche. 

 

Cette phase terminée, nous faisons un saut dans le temps pour nous retrouver dans la peau du petit Arno… Scène de jour… Versailles…

Premier constat, Assassin's Creed Unity est tout simplement sublime... Le début nous propose des intérieurs bourrés de détails et plein de vie. Les pièces sont d'une rare beauté...

 

Les parquets sont usés, les reflets sur le marbre du sol sont bluffants, les textures des tentures aux murs sont à tomber, les matières des vêtements sont ultra réalistes… Le tout est criant de vérité. Sans parler des lumières dynamiques proposées par des bougies ou bien par un feu qui crépite dans l'âtre d'une cheminé... Ce jeu tient toutes ses promesses graphiques et on ressent bien le gap gigantesque franchit depuis Black Flag.

 

Les bâtiments extérieurs ne sont pas en reste. On se promène dans des rues bondées de gens qui s'activent, vaquent à leurs occupations, discutent entre eux... La vie est dans la rue et on y croit.

 

Question bug, rien à signaler pour l'instant... J'attends de voir ce qu’il se passera sans un Paris bondé ou à l'intérieur de Notre Dame pour constater d'éventuelles chutes de framerate qui pour l'instant me sont inconnues.

C’est à présent vraiment rassuré sur les capacités techniques du soft que je me lance dans l'aventure le sourire aux lèvres, soulagé il faut bien le dire. Toujours se méfier des retours alarmistes distillés par le web.

Après le prologue de 1307 nous suivons la petite enfance d'Arno, les drames qui ponctuent celle-ci et l'importance que prend la petite Élise, que nous recroiserons plus tard. 13 années ont passé et nous retrouvons Arno qui malheureusement pour lui se trouvera au mauvais endroit au mauvais moment le précipitant ainsi dans les geôles de la Bastille. Endroit de malheur ou notre héros fera une rencontre qui bouleversera sa vie à jamais...

Exit Versailles et la Bastille, me voici libre, mon destin d'Assassin me tend les bras, je n'ai plus qu'à saisir ma destinée à bras le corps et à endosser mon rôle d'assassin au nom de la liberté...

C’est avec l’esprit tranquille et des images sublimes plein la tête que je me couche. Je n’ai bien sûr qu’une envie c’est de continuer l’aventure et le désir de me balader dans Paris me démange sérieusement. Il est évidemment trop tôt et impossible pour l’instant de se prononcer quant à la qualité du scénario et de la métahistoire. Mais comme je l’ai dit plus haut pouvoir me balader dans l’espace et le temps suffit à mon bonheur… La carte de Paris a l’air gigantesque et on peut faire confiance aux équipes d’Ubisoft pour nous proposer des missions principales et annexes à foison. Le système de combat a bien changé et est bien plus ardu que celui des précédents opus. Peu armé pour l’instant les combats sont souvent vite expédiés et je me retrouve six pieds sous terre en moins de deux minutes. Enfin du challenge pour des combats qui devenaient vraiment trop faciles…

C’est très content de mon acquisition et des étoiles plein les yeux que je vous laisse ici. Les fans de la licence peuvent plonger les yeux fermés dans cette meule de foin remplit d’aventure et d’éblouissement.

Une heure de Gameplay sur PS4 pour les plus curieux est disponible ci-dessous: