Après un premier article sur ces adaptations de films, comics, BD ou séries qui ont trouvé preneur en ma personne, voici la suite. Je me disais qu'avec la réputation exécrable qu'ont ces produits là, moi en tant que gamer avertit je n'avais pas du en toucher tant que ça. Et pourtant, le nombre de bouses dans le domaine augmentant, j'ai quand même au moins 15 nouveaux jeux à vous présenter et pas que du beau. Alors comme dans le premier article le classement sera un peu anarchique, en fonction plus ou moins des générations de consoles. C'est repartit.

Britney's Dance Beat sur PlayStation2 (2002)

Alors celui là, je suis quasiment sûr que personne ne le connaît ou que en tout cas, personne n'osera dire qu'il y a joué et encore moins qu'il l'a acheté. Michael a eu son jeu Moonwalker, et bien oui, sachez que Britney a eu son jeu de dance. Alors avant qu'on me conspue, qu'on me dénigre, et qu'on se foute ouvertement de ma tronche, je vais quand même donner les détails sur  comment j'ai acquis ce jeu qui au final n'est pas mauvais.

Comme je l'ai dis dans le précédent article, à partir de la PlayStation j'avais un abonnement au magasine officiel de la console. Quand j'ai eu sa petite sœur, je me suis abonné à PlayStation2 Magazine. Pourquoi? Et bien principalement parce que comme beaucoup s'en souviendront, avant le XboxLive, PSN et Virtual Console, les démos étaient vendues avec le magazine officiel de chaque machine (dans le cas du PC on pouvait déjà DL sur le net je crois). Et c'est dans une de ces démos que j'ai découvert le jeu de la chanteuse avec mon cousin à côté. Bon après avoir tripé 5 minutes sur «Over Protected» on a arrêté...et pour mes 18ans qu'est-ce qu'il m'offre le salop?

Bon au delà de l'anecdote, le jeu en lui même est donc plus un jeu à licence qu'une adaptation à proprement parler, mais je voulais le placer. C'est un rythme-game, avec des touches qui s'affichent et un score qui montent quand on reste dans le ton. C'était pas trop moche, malgré un certain aliasing. Les chorégraphies étaient sympathiques et on reconnaissait Brit' très facilement. Il y avait même les clips qui défilaient derrière. Le gros soucis, c'est qu'il y avait en tout et pour tout...cinq chansons. Et là même pour les fans c'était un peu court. Quoi qu'il en soit on s'est bien marré, pendant une heure et j'ai finis par lui demander: «il est où mon vrai cadeau?»

 

Spiderman The Movie sur PlayStation2 (2002)

Bon parlons un peu plus sérieusement (désolé Brit'). Celui là me rappel pas mal de chose. En tout état de cause, c'était plutôt une bonne pioche. Visuellement bien foutu, avec des contrôle assez simple mais du coup rapidement jouissif, il souffre avec le temps de la même tare que son aîné sur PlayStation. Au final les passages en ville étaient soit très scripté, soit très restreint en terme de balade. Quand on a goûté aux joies du survol en hélicoptère de Liberty City, ou à la rapidité et l'ouverture du New York de Prototype (qui n'en reste pas moins un mauvais jeu) on se rend compte que c'était quand même sacrément limité, même si dans l'ensemble c'était loin de l'adaptation bâclée. Au final, sans être génial, je pense que le jeu était à peu près du même calibre que Spiderman sur PSX. Les mêmes atouts, et finalement les mêmes faiblesses.

Les screens ressembles à ceux de l'autre Spidermen sur PS1...avec des graphs un peu upgraddé certes.

 

 

Le Seigneur des Anneaux: Les Deux Tours sur PlayStation2 (2002)

Je ne sais pas vous, mais moi j'ai pris la claque de ma vie quand je suis allé voir Les Deux Tours au cinéma. L'avantage dans mon quartier c'est que Game est à côté de Gaumont...avant d'aller voir le film, j'avais déjà vu quelques tests et des notes plutôt positives. J'ai envie de dire «et pour cause» il s'agit là d'un très bon titre, au delà même d'une bonne adaptation.

Bien sûr quand on pense Seigneur des Anneaux, on voit plus une adaptation par Bethesda, genre Elder Scrolls, un jeu assez bavard, bref un rpg occidental (comme je les aime). Et bien pourtant, avec sa version Beat Them All, EAgames à juste fait un super boulot. Visuellement très réussi, le titre bénéficiait surtout du choix de personnages entre Grand-Pas, Legolas et Gimli. En somme la brute et sa hâche, l'élégant archer et le paladin entre les deux. Permettant de varier les styles de combat, avec un paquet de combos et finish très sympa (je me rappelle encore des deux lames elfiques dans la gorge) Les Deux Tours était véritablement un bon jeu et qui parvenait à suivre agréablement le film de Peter Jackson.

La difficulté pouvait se révéler un peu corsée parfois. Je suis notamment resté bloqué des plombes devant la porte du gouffre de Helm, que l'on devait protéger et qui volait en éclat sans que je parvienne à résister. Dans un autre genre, il y avait un ennemi (un huruk hai torse nu avec une épée à deux tranchant) qui était juste imbattable si on avait plus d'arme de jets. En effet il paraît, en attaquant, les attaques rapides, et vous frappait avant qu'une attaque forte ne passe...Au delà de ces deux soucis d'équilibrages qui rendaient un où deux passages vraiment chaud, le titre restera le cas typique d'un studio qui s'approprie le film pour en faire quelque chose de très bien et surtout là où on ne l'attends pas. Je préfère un super BTA, qu'un rpg foireux faute de temps, même pour une adaptation de l'univers de Tolkien.


 

Harry Potter et la Chambre des Secrets sur GameCube (2002)

Je continue sur les adaptations de films qui adaptent un livre. Je tiens à dire que je suis un vrai grand fan de la saga de J.K.Rowling, qui a su créé clairement l'un de mes plus grands plaisirs littéraires avec son héros qui a grandit en même temps que moi. Harry Potter pour moi c'est sept tomes de bonheur et même si pour certain ça n'a rien de cérébral (et pourquoi ça devrait l'être après tout) cela demeure une série que j'affectionne particulièrement. Et là on va touché précisément ce qui est pour moi l'essence d'un jeu qui adapte un film, une série ou un livre.

Malgré les années, les détails des décors et le style graphique permettent au titre de ne pas trop vieillir et de garder l'univer vivant et magique des HP.

Etant gosse, ce qui m'intéressait c'était finalement le nom. J'associais Aladdin à mon dessin animé préféré, du coup sa version console était une envie basique de revivre cette joie du visionnage du film. Par la suite, ma culture vidéoludique se faisant, j'ai cherché un autre intérêt que la reproduction, c'est celui du prolongement. Et il faut admettre que malgré des atours plutôt enfantins, les jeux Harry Potter remplissent très bien cet office. Harry Potteret la Chambre des Secrets est pour moi un excellent titre qui pour les amateurs est un vrai régal. La version console est il me semble un peu différente de la version PC (ce qui n'est plus le cas par la suite). Le jeu propose bien sûr de suivre la trame du film qui est une version légèrement tronqué de celle du livre.

C'est la que le premier grief peut se faire entendre. Une version étiré d'un scénario qui condense un livre, on en ressort quelque chose de clairement illisible pour qui ne connaît pas le film (et à plus forte raison le livre). Cependant comme je l'ai dis, je n'attends absolument d'un tel jeu qu'il me raconte de nouveau une trame que j'ai lu un paquet de fois et que j'ai vu quelques fois de plus à l'écran. Et c'est là que le travail d'EA (encore eux) est positif. Le jeu recréé ce qui va autour de tout ça, de la trame. Poudlard modélisé en entier, avec ses escaliers mouvants, ses passages secrets et raccourcis, ses coffre cachés, ses livres fous à la bibliothèque, et surtout la magie qui va autour de ça.

Plateformes, duels, quidditch, il y a des truc à faire et sans être un truc de fou, ça reste fun à jouer!

Le titre prend l'apparence d'un jeu de plateformes aventure et exploration, avec la possibilité à un moment donné d'explorer l'extérieur sur un ballet volant. Pleins de mini-jeux et de petite features englobent le tout et un système de cartes à collectionner donnent de la vie et du background. J'ai un peu regretter l'absence d'un vrai jeu de quidditch qui ici se limite à voler correctement dans des cercles pour prendre de la vitesse et capturer le Vif d'or. Malgré ceci, le jeu est plutôt jolie pour l'époque (les effets de lumières étaient bien sympathiques) mais surtout il était très complet et donnaient des heures supplémentaires dans le monde de Harry Potter, avec des thèmes musicaux qui vont bien. Bref une vraie bonne adaptation pour moi.


 

Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban sur PC (2004)

La suite direct de la Chambre des Secrets. Les même qualités même si je préfère l'architecture de Poudlard dans l'épisode précédent, et que l'absence de quidditch (scénario oblige) et par conséquent du passage sur le ballet volant se fait un peu sentir. Je l'ai trouvé un peu plus court aussi. Malgré tout pour les fans c'est encore un plutôt bon investissement, toujours respectueux de l'univers de J.K.Rowling et ludiquement plutôt fun.

Les même défauts par contre. Les voix ne sont pas les mêmes que la VF du film, et la narration très chaotique est impossible à suivre pour les néophytes et si la réalisation est encore une fois correct (avec une direction artistique bien dans le ton) elle n'est pas bluffante loin de là. Encore une fois, on est loin du simple essorage de licence, mais plutôt proche de l'expansion faite avec soin, et toujours très fun à jouer.

 

Harry Potter et l'Ordre du Phœnix sur Xbox360 (2007)

J'ai sauté l'épisode de la Coupe de Feu car la formule plus fermé ne me plaisait pas. Ce que j'aimais particulièrement dans l'épisode 2, c'était la possibilité d'explorer librement le château et d'y trouver son côté magique à chaque couloir. C'est aussi ce qui m'a séduit dans cette adaptation du cinquième volet de la saga ensorcelée. Premier épisode sur console HD, ce Harry Potter est peut-être au final celui qui a été le moins apprécié peut-être à juste titre.

Le jeu propose de pousser le concept du 2 plus loin. Cette fois ci, Poudlard est recréé encore une fois en entier, mais à la différence près que l'architecture, les personnages et les décors (leur style etc) est exactement calqué sur le Poudlard que l'on peut voir depuis cinq volets au cinéma. Par conséquent, le jeu adopte grâce aux next-gen plus puissante un cachet réaliste dans les graphismes. Ceci coïncide de façon heureuse avec le moment où les livres deviennent plus matures et plus sombres en terme d'histoire. Malheureusement le résultat est assez mitigé. Je ne suis pas particulièrement un esthète des polygones et des pixels en plus, et j'y ai trouvé mon compte. Cependant on ne peut nier que si on reconnaît facilement les acteurs, leur animation est trop rigide par moment. De la même manière les visages sont parfois vides de personnalité.

On reconnait quand même bien Hermione par exemple, de là dire que la modélisation est bluffante...

Après je dois avouer que la reconstitution de Poudlard m'a vraiment fait plaisir. Encore une fois une foultitude de petits éléments viennent appuyer la vie du bâtiment et de ses environs, et ça a été un plaisir de faire une année de plus dans l'école des sorciers. Je ne nierais pas par contre que le gameplay à l'instar des personnage est trop rigide. On galère trop pour lancer les sorts, et certaines scènes clefs (le duel au Ministère de la Magie entre autre) sont gâché par cette maniabilité pas super souple. Rien de complètement entravant cependant.

Les déplacements, les duels, c'est souvent assez rigide, mais pas vraiment contraignant. Ca ne m'a pas empêché d'apprécier le titre

Au final cette troisième adaptation d'Harry Potter que j'ai acheté n'est sûrement pas la meilleur, et probablement pas un jeu ludiquement bien rôdé comme ses prédécesseurs. Seulement la possibilité de se retrouver dans ce Poudlard très bien reconstituer offre quand même une sympathique expérience, à réserver aux fans exclusivement là où les qualités des anciens leur permettaient d'être appréciés plus largement, pour peu qu'on ne cherche pas un chef d'œuvre.


 

Dragon Ball Z: Budokaï 3 sur PlayStation2

Pas vraiment la peine de présenter ni la série, ni les jeux qui depuis longtemps son devenu synonyme de foutage de gueule en règle. Cependant je voulais quand même cité ce volet qui au delà d'être le seul jeu dérivé du manga de mon enfance que j'ai acheté, c'est aussi de tout ceux que j'ai joué de loin mon préféré. J'adorais le gameplay simple, avec quelques subtilités qui donnait rapidement des affrontements impressionnant. De plus cet épisode était fournis en personnages (forcément c'est le troisième...) et proposait des graphismes digne de l'anime. Pour moi une très bonne adaptation, qui prise seule donne vraiment l'impression d'un travail soigné et respectueux du fan...si seulement on ne le met pas en perspective de tous les autres volets. A ce moment là il devient juste le produit qu'on attendait depuis le début et qui a tardé à venir dans le seul but de vider les poches des joueurs. Un très bon jeu, une politique de merde.

Quel plaisir de refaire ce combat mythique...

 

 

La chronologie partant complètement en couille, je vais juste finir dans n'importe quel ordre...

 

James Bond 007: Espions pour Cible sur PlayStation2 (2001) et Quitte ou Double sur GameCube (2004)

Je les réunis car il ne s'agit pas à proprement parler d'adaptations. Les deux jeux utilisent la licence James Bond mais avec des scénarii originaux, dans le sens où ils ne sont pas tiré d'un film. Le premier est un FPS. En fait c'est le premier FPS console que j'ai joué et je dois avouer que j'en garde un très bon souvenir. Pour le coup c'était un bon travail de...EA. La campagne solo très courte passait par pas mal de diversité. Phases en voiture de luxe suréquipée, un chouilla d'infiltration et pas mal de fusillades bien orchestrées dans l'ensemble. malgré sa technique un peu faible le jeu arrivait à être jolie. Je me souviens surtout à vrai dire du multi, en un contre un contre mon cousin (toujours le même qui m'a offert Britney's Beat Dance) et les bastons avec utilisation de grappin à outrance. En bref un titre bien sympathique.

De l'action à gogo, pour deux bons jeux bien fun et joliement réalisé (surtout Quitte ou Double)

Le deuxième est un TPS. Avec une action pas mal dosée et une belle réalisation, celui ci est franchement un bon titre dans le genre. J'y ai moins joué, cependant il tient vraiment à la fois de l'exploitation de licence clairement, mais qui donne un bon jeu au final donc pourquoi pas?

Star Wars Knights of the Old Republic II: The Sith Lords sur Xbox (2005)

Voilà un titre qui est carrément dans la catégorie «prolongeons l'univers». En aucun cas une adaptation d'un volet de la double trilogie Lucassienne, le titre d'Obsidian est la preuve que l'on peut exploiter l'univers riche d'un film (de plusieurs en l'occurrence) pour en faire une histoire à part et un excellent titre qui pourtant ne propose pas de revivre la trame.

 

Globalement, le jeu n'a pas une technique très tapageuse, c'est sûr mais ici, on ne peut que constater le respect et l'utilisation de la licence de bien belle manière. Avec son système de jeu prenant et riche et son scénario malléable en fonction des choix du joueur, on affaire à un excellent rpg occidental (de ce que je connais du genre en tout cas) et qui pour les fans fait vraiment plaisir. Cerise sur le cake du Jedi, on peut choisir la couleur de son ou de ses sabres laser...et ça c'est juste la classe.


A la Croisée des Mondes: La Boussole d'Or
sur Xbox360 (2007)

Typiquement le genre d'adaptation commune de nos jours. Trouvée pour une bouchée de pain je savais à quoi m'attendre et j'ai pourtant réussi à être déçu. Techniquement complètement à la ramasse et clairement fait à l'arrache, le jeu ne bénéficie que de quelques trouvailles de gameplay qui ne relève malgré tout pas le classicisme et la pauvreté de l'ensemble. L'utilisation de l'Aléthiomètre ou des différentes transformations de son daemon font partie de ses petites touches qui n'arrivent pas à percer à travers les défauts de réalisation qui s'accompagne des classique problèmes narratif du jeu qui adapte un film, qui lui même adapte un livre. Certainement pas le pire qu'on ai vu dans le genre, mais clairement pas un bon jeu.

En plus de n'être ni fun, ni divertissant, le jeu se permet de massacré la belle Nicole Kidman. C'est intolerable.

 

 

Batman Begins sur Xbox (2005)

Adaptation direct du film de Christopher Nolan, on a ici affaire à une sympathique adaptation, ce qui n'a pas toujours été le cas pour l'homme chauve souris, souvent habitué à des jeux assez médiocre (en 3D surtout). Ca tient la route graphiquement et si le gameplay reste assez simpliste, pas ultra poussé, il y a quand même de quoi s'amuser et mine de rien un brin d'infiltration dans le tout. La trame est relativement bien mise en scène, même si on est loin d'une superproduction. Au final un certain manque de moyen ou de peaufinage, mais cela n'entache pas la qualité qui globalement est une petite surprise sans grande prétention.

 

Batman Arkham Asylum sur Xbox360 (2009)

Pour mon dernier jeu adaptant un univers en l'occurrence de comic, je finis sur une tuerie monumentale et l'un des meilleurs jeux de 2009, en plus d'être de loin la meilleure adaptation de Batman jamais faite. Arkham Asylum n'adapte pas The Dark Knight (la fantastique suite de Begins) mais suit la version comic.

Alors je ne referais pas un test complet, ce n'est pas nécessaire. Tout ce que je veux dire, c'est que typiquement c'est l'adaptation ultime. Visuellement magnifique et superbement respectueux de l'original, avec un gameplay fantastique qui dans le solo comme dans la quête du high-score des défis est un vrai régal, l'ensemble est la preuve qu'avec des moyens et du talent on fait des merveilles. Bref la complète opposition avec l'actuel crédo des adaptations de film notamment; vite fait, mal fait, à petit budget...

Voilà j'en ai fini avec ce pan, absolument immense en nombre de productions de jeux vidéo, qu'est l'adaptation. Le temps faisant son office, j'ai acquis suffisamment de jugeote pour ne plus me laisser berner par les jeux à tendance opportuniste. Malgré tout je constate que j'ai une trentaine de titres à mon actif, pas tous du meilleur goût certes, mais pas trop de truc vraiment honteux. Et si je devais de tout ceux là n'en retenir que trois, je prendrais sans grande hésitation Batman Arkham Azylum, Aladdin et Harry Potter et la Chambre des Secret...