N'ayant pas toujours été le joueur très avisé que je suis aujourd'hui, il m'est arrivé étant petit de craquer pour diverses adaptations de films, série ou univers de la bande dessiné ou de la littérature. Alors on connaît aujourd'hui la réputation exécrable et à juste titre des adaptations notamment du cinéma sur nos consoles et PC, qui ne manquent pas de tenter de nous piquer honteusement du fric à chaque grosse production hollywoodienne. Seulement comme ces adaptations représentaient et représentent encore plus aujourd'hui quelque chose comme 15% des productions vidéoludiques, je pense qu'il est dur de trouver un gamer qui n'aura pas craqué au moins une fois. Du coup en y repensant et en faisant une liste, je me suis rendu compte qu'il y avait quand même pas mal d'adaptations dans mon parcours de joueur. Je vais vous faire ici part de mes expériences dans le domaine. C'est partit.

Tintin au Tibet sur Megadrive (1995)

La Megadrive a été ma première console à moi. A l'époque j'étais tout petiot et par conséquent j'achetais les jeux pour la boîte («oh l'image est jolie!» ) ou pour le titre. C'est la raison pour laquelle j'ai eu un paquet de jeux à licence sur cette console. Le premier est donc Tintin au Tibet

Visuellement le jeu respecte très bien la BD...le game design par contre.

Reprenant agréablement l'univers de la BD, le jeu d'Infogrames était visuellement plutôt une réussite. Assez bien animé et coloré, avec des musiques sympathique, reprenant bien le style de l'œuvre d'Hergé et par extension de son adaptation en dessin animé (que je regardais sur France3) Le jeu n'en demeurait pas moins une bouse infâme. Pourquoi? A cause d'une difficulté à crever. Même le Dalaï-Lama irait jusqu'au meurtre en n'y passant ne serait-ce qu'une heure.

Je sais ce qu'on va me dire. Les jeux de l'époque étaient tous plus durs, c'était une manière de palier la durée de vie carrément faible des productions. Seulement voilà. Entre la barre de vie qui n'encaisse que trois coups, les plateformes qui ne ressortent pas vraiment de l'arrière plan, les décors qui fourmillent de choses mortelles (une clochette, un peu de neige, de la vapeur, une brindille dans de la flotte) et un timer tout simplement impitoyable, tout étaient réuni pour que la petite tête blonde que j'étais en 1995 s'arrache les cheveux sur ce titre. Je me demande encore aujourd'hui pourquoi les développeurs étaient si sadiques sur un jeu destiné à un jeune publique.

Deux phases typiques qui poussent facilement au suicide ou à l'explosion de manette

En bref si visuellement on se foutait pas de la gueule du client, niveau game design...ceux qui y ont joué savent de quoi je parle: la scène de l'escalade...

Aladdin sur Megadrive (1993)

Considéré par votre humble blogger comme le meilleur Disney (en concurrence permanente avec le Roi Lion) Aladdin est certainement le dessin animé que j'ai le plus regardé, me le passant parfois plusieurs fois d'affilées dans une même après-midi. Du coup il était impossible que je passe à côté de son pendant vidéoludique qui par chance était l'une des meilleures adaptations de film en jeux jamais faites et probablement pour moi l'un des meilleurs jeux sur Megadrive.

Réalisé par Virgin Interactive, Aladdin sur Megadrive n'a pas grand chose à voir avec la version Snes que je n'ai moi même jamais joué. Quoi qu'il en soit cette version pour la console de Sega reste l'un de mes meilleurs souvenirs vidéoludique. C'est le premier jeu que j'ai finis moi-même, non sans mal je l'avoues. Mais au delà de l'affect fort que j'ai pour cette petite perle, il a des qualités juste indéniables. D'abord visuellement le jeu est magnifique. Je dis bien «est» magnifique, parce que même à jouer maintenant on sent encore la pâte artistique qui respecte parfaitement l'œuvre. Coloré et superbement animé, le jeu bénéficiait en plus des thèmes du film en version instrumentales parfaitement réussi. Le gameplay de plus, contrairement à l'infâme Tintin, était vraiment très bien calée, et malgré la certaine difficulté, surtout pour les petits bout de l'époque, il était aisé et plaisant de jouer.

Si seulement vous voyiez ça bouger en plus...

J'y ai rejoué un peu il y a quelque temps et au delà de m'avoir émue aux larmes de nostalgie (et pourtant je n'ai que 20 piges bordel) je constate que ce n'était pas un abus de ma part...le jeu est toujours aussi génial et n'a pas pris une ride.

Les autres jeux Disney

J'ai mis Aladdin vraiment en lumière car il s'agit pour moi du plus mémorable des jeux tirés des licences Disney de l'époque. Cependant, Disney avait le don de confier ses œuvres à de bons studios qui en faisaient d'excellents jeux. Ca laisse sérieusement à réfléchir quand on voit la qualité assez médiocre (sans être encore trop honteuse) des nouvelles licences de la famille Mickey. Aujourd'hui les Cars, Wall-E, Indestructibles, Là-Haut, et autre La Princesse et la Grenouille ont droit à de simples produits dérivés sur consoles, quand il n'y a pas 15 ans, les films de la même firme donnaient de VRAIS jeux et des sacrément bons.

Pour ma part j'ai eu Le Roi Lion sur Megadrive (1994) qui bénéficiait du même soin qu'Aladdin. Des animations splendide des décors fourmillant de détails et de couleurs et une bande sonore s'appuyant sur les superbes partitions du film. Je n'ai pu progresser dans le jeu que récemment. En fait il y a un niveau basé sur la chanson «Je voudrais déjà être Roi» qui m'avait paru impossible à l'époque à cause du passage dans les arbres avec des singes qui ne m'envoyaient jamais où je voulais...malgré tout j'en garde un bien bon souvenir. J'ai également pu jouer à la très bonne version GameBoy (merci encore Maxime de me l'avoir prêté). Je tiens aussi à citer toujours sur la console de Sega, Toy Story (1996), QuackShot: Starring Donald Duck (1991) et Castle of Illusion: Starring Mickey Mouse (1990), deux jeux de plateformes également très bons que j'ai pu touché...malheureusement sans en finir aucun des deux.

Plus tard sur PlayStation, j'ai aussi eu quelques titres adaptant des films Disney. Alors là pour moi c'est un peu plus obscur. Je ne pourrais pas dire formellement si les jeux étaient bons étant donné que j'étais satisfait relativement facilement. Toy Story 2 était, il me semble, un bien bon titre. Je me rappelle de graphismes assez détaillés, voir carrément beau et d'une jouabilité bien foutue. Pour le reste, difficulté, durée de vie, intérêt...je ne m'en souviens pas vraiment. Reste le fait que j'y ai pas mal joué! Je me rappelle aussi Tarzan. Autant je n'ai jamais vu le film, autant je me rappel avoir galéré comme un porcin dans ce jeu. Je ne suis même pas sûr d'en avoir vu le bout. Toujours est-il qu'il est le dernier jeu de Disney dont je me souvienne qui avait une certaine qualité et un vrai respect de l'univers proposé.


Batman Returns sur Megadrive (1992)

Bon là je vais prendre des pincettes et parler avec beaucoup de tact de ce jeu. D'abord, il s'agit de l'adaptation du film éponyme de Tim Burton, mon héros. Connu en France sous le titre Batman Le Défi, celui ci fait partie des films du maître que j'ai vu étant gamin sans jamais savoir qui l'avait fait et pour cause, je m'en tamponnais les amygdales. Malgré mon incapacité à voir ce que je vois maintenant en me replongeant dans ce chef d'œuvre, j'aimais beaucoup le film, car il mettait en scène mon super héros favoris, l'homme chauve-souris que je regardais à l'instar de Tintin sur Fr3 le Dimanche.

C'est beau c'est moche? je ne saurais le dire...en tout cas c'est terne.

L'adaptation est dans mes souvenirs l'un des pires calvaires que j'ai pu m'infliger. Je ne me rappelle que d'un niveau en fait, le premier. Peut-être que j'ai vu les suivant mais je ne m'en rappelle pas. Et pour cause, la maniabilité était exécrable, ou alors je me débrouillais vraiment comme un manche (ce qui est très possible remarquez) Quoi qu'il en soit comme beaucoup de petits, j'y ai joué énormément. Parce qu'on avait pas beaucoup de jeux, et parce que Batman ne pouvait pas avoir un mauvais jeu (ce n'était pas concevable). Je reviendrais plus tard sur l'homme chauve-souris, pour des titres plus récents.

Jurassic Park sur Megadrive (1993)

J'avais prévenu que sur Megadrive il y aurait une tripotée de titres. Bon on ne présente plus Jurassic Park de Steven Spielberg, probablement le plus grand chef d'œuvre de celui ci, en tout cas de très loin mon préféré. Comme beaucoup de gamin ayant grandit dans les années 1990, j'aimais les mangas doublé en VF foireuse, les Minikeums, Batman, Ca Cartoon, les Pogs, les billes et les dinosaures. Même encore aujourd'hui je reste scotché quand je tombe sur un reportage sur ses sauriens aujourd'hui disparus. Je collectionnais les fiches avec lunettes 3D des tyrex, vélociraptor, tricératops et autres stégosaures, j'avais Petit Pied en cassette vidéo. Bref tout une époque, à laquelle ce jeu fait également référence pour moi.

Pas forcément ultra varié, le jeu était n'empêche pas mal foutu pour son style "réaliste" sur Megadrive

Alors bien sûr quand je parle de ces adaptations sur Megadrive j'ai souvent une petite pensée nostalgique même pour Tintin au final. Mais cela ne m'empêche pas aujourd'hui de séparer le bon grain de l'ivraie. Et indubitablement Jurassic Park est dans le bon grain. Malgré une difficulté encore une fois hallucinante pour moi à l'époque, le jeu tenait à la fois la route sur le plan technique avec ses décors assez peu variés mais détaillés et ses sprites de bon goût, et également sur le plan du gameplay qui se laissait prendre en main, même si je l'ai dit l'ensemble était très retors.

Bon je ne vais pas tous les aborder, il y en aurait finalement pas mal (j'étais riche à l'époque ou quoi?). Du moyen James Bond 007: The Duel (1992) avec Timothy Dalton (le pire James Bond), en passant par le vaste The Adams Family (1993), au sympathique sans plus Astérix et le Pouvoir des Dieux, je suis sûr d'en avoir eu un ou deux autres. Au final à part Virtua Racing et Sonic 2, je n'ai eu presque que des adaptations sur la console de Sega.


Lucky Luke: La Fièvre de l'Ouest sur PlayStation (2001)

Alors que l'on est à quelques jours de la délivrance, de la sortie de Red Dead Redemption, je vais vous parler d'un autre jeu ayant pour thème le farwest et ayant pour héros un cow-boy. Lucky Luke a eu le droit à deux jeux sur PlayStation et sûrement à une flopée d'autres sur d'autres consoles. La BD de Morris n'a malheureusement pas plus de chance que celle de Hergé. Si les deux jeux en question sont mauvais, je vais vous parler surtout du deuxième qui est encore aujourd'hui parmi les pires étrons que j'ai pu jouer de ma vie.

D'abord graphiquement, c'est pas très compliqué, c'est une honte. Si on reconnaît les personnages, on est à des années lumière d'un titre ne serait-ce que correct techniquement parlant. L'animation exécrable, n'a d'égale que la mocheté des décors qui en plus d'aliaser à mort sont ultra vides. Mais le vrai soucis comme dans beaucoup de jeux vraiment merdiques qui adaptent à l'arrache, c'est la jouabilité et le game design qui sont juste à pleurer. Honnêtement il est impossible de jouer sans avoir un frisson de la honte pour les développeurs.

Ca pourrait avoir l'air pas trop catastrophique comme ça, mais faut le voir bouger.

Alors je me rappelle les conditions d'achat. Pour ma défense, j'étais encore relativement jeune. Je ne vais pas pouvoir sortir cet argument at vitam eternam alors j'en profite encore un peu. Toujours est-il que ce n'est même pas en magasin que j'ai acheté ces deux jeux, mais en librairie, avec un fascicule et le tout pour quelque chose comme 10€. Je sais, pour de telles horreurs c'est déjà trop.

SpiderMan sur PlayStation (2000)

Bon j'ai fait des infidélités pendant quelques années à Batman. En fait j'ai toujours préféré globalement l'univers Marvel, les X-Men, les 4 Fantastiques, IronMan, ou Hulk, même si le Dark Knight est de loin le numéro un. Quoi qu'il en soit, il fut un temps où Activision aujourd'hui le grand méchant loup du jeux vidéo, avait les droit du héros à la toile. Et pour le coup ce SpiderMan sur PS1 était une bonne pioche. Assez jolie à l'époque, malgré un brouillard omniprésent pour cacher la misère, il bénéficiait également d'une bonne jouabilité. Pas une tuerie mais comme la plupart des adaptations des comics et films du super héros, le jeu était très sympathique. La bonne époque de Neversoft.

C'était quand même la classe pour cette adaptation 3D.

X-Men Mutant Academy sur PlayStation (2000)

Alors pendant que certains s'éclataient sur l'excellent Marvel vs Capcom: Clash of the Super Heroes, moi je jouais à cette adaptation en jeu de combat foireux de la licence X-Men. Bon foireux c'est un bien grand mot. Graphiquement ça cassait pas trois pattes à un canard, mais les personnages étaient fidèlement reproduits et malgré des décors assez pauvres, on avait quand même un truc qui tenait la route. En revanche, et même si je n'ai jamais été un esthète des jeux de combats, je me souviens d'un système de jeu très limité, avec une furie par personnages. Pour l'éternel débutant que je suis ça suffisait à peu près, mais le jeu ne restera pas dans les annales pour les pros, c'est certain!

Demain Ne Meurt Jamais sur PlayStation (1999)

Je n'ai eu qu'une seule console crackée dans ma vie et ça a été ma PlayStation, que j'avais d'ailleurs habillé avec une superbe décoration Batman. Du coup j'avais pu me permettre de jouer à un certain nombre de titres qui m'attiraient. Alors pourquoi cette adaptation du deuxième James Bond avec Pierce Brosnan m'attirait? Ca je n'en ai pas la moindre idée. Tout ce dont je me rappelle c'est que le jeu était juste moche, ludiquement ultra limité, malgré des contrôles qui répondaient à peu près bien et une certaines diversité, et très court ce qui pour un jeu médiocre devient limite une qualité. Comparé au mythique Goldeneye (auquel finalement je n'ai joué qu'un ou deux coup) ou aux autres FPS de 007 que j'ai pu faire par la suite, celui là ne tenaient vraiment pas la route. Une bonne bouse clairement, de ces titres bâclés qui inondent de nos jours les étals de nos magasins de jeux vidéo.

Un passage sympathique (encore que) pour un jeu globalement bien pourris.

 

Mission Impossible sur PlayStation (1999)

Décidément, 1999 a été l'année des agents secrets sur ma PS1. Contrairement au jeu James Bond, celui là je l'ai payé et plutôt bien retourné. Cette adaptation reprend la trame (très insipide pour moi à l'époque) du film avec Tom Cruise qu'elle adapte. Le jeu s'apparente à un croisement entre Hitman et Metal Gear Solid, peut-être plus orienté sur un semblant d'action de MGS. Un peu d'infiltration, un peu de baston. Bon avec du recul, c'était particulièrement laid même pour de la PS1. Et en terme purement ludique, même si tout n'était pas à jeter, il me semble bien que le tout était assez rigide. Malgré tout on ne se foutait pas trop de la gueule du client avec quelques idées sympathiques. Malheureusement sortir la même année que MGS pour un jeu à orientation infiltration...c'était mission impossible. J'en garde une plutôt bonne image. Sans le classer dans les trucs très réussi ça reste correct.

Malgré la pauvreté graphique, le jeu avait une ou deux phases assez tripante. par contre pour reconnaitre Tom.
 

 

Xena, Princesse Guerrière sur PlayStation (1999)

Dans la série «je ne les ai pas payé et heureusement», Xena tient une place de choix. Bon on connaît tous je pense cette série qui avec Robin des Bois, Hercule et autres représente un peu les séries kitchs de la fin des années 90 sur M6 notamment. L'adaptation se présentait sous forme d'un jeu d'action. Il cumule tout ce qui fait les adaptations à l'arrache. Graphismes à chier, blindés de bugs et d'aliasing, maniabilité pas pourrie mais game design au rabais. Au final en étant à la fois moche (pour de la PS1) et répétitif, Xena me laisse un souvenir bien amusé, mais pas pour les bonnes raisons.

La petite taille de l'image ne rend pas justice au honteux aliasing.

 

 

Je me rends compte au fil de cet article que finalement j'ai quand même été un bon payeur pour ce genre de jeu franchisé. Avec une quinzaine de titres sur seulement deux machines on pourrait se dire que j'étais un bon pigeon étant gamin et pas forcément à tort, puisque peu importait la qualité des jeux, je les refaisais un sacré nombre de coups. Malgré tout avec du recul, si la Megadrive a été pour moi une console à adaptations, je constate quand même qu'à cet époque, adaptation était loin d'être la vulgarité qu'on a depuis les années 2000.

Je vois également que je suis passé de beaucoup de jeux Disney à pas mal de titres tirés de films ou de comics, et que ce n'est pas allé en s'arrangeant niveau qualité. D'ailleurs les adaptations que j'ai joué sur PSX sont assez symptomatique de ce phénomène. Le début du marchandising de masse due probablement à l'expansion du jeux vidéo en tant qu'industrie, ou quelque chose dans ce goût là.

Heureusement, ceci a coïncidé avec un début d'attention de ma part. L'achat des jeux passant par mon argent de poche et plus par mes parents, il fallait être vigilent pour ne pas placer ses billes n'importe où. C'est à peu près à la période PlayStation que j'ai commencé à regarder les tests (les notes au début) sur PlayStation Magasine et Jeuxvideo.com. Vous pouvez constater avec des titres comme Lucky Luke que je pouvais encore me faire avoir, cependant dans la deuxième partie de ce récapitulatif, les jeux seront moins honteux, malgré l'avalanche de mauvaises adaptations qui engloutissait le marché progressivement.


Ceci est le 50ème article de mon Blog! Je débouche le champagne, parce que ça marche pas mal, et j'en suis content! Bientôt 15000 visites depuis que je l'ai ouvert...je suis très fier d'avoir intéressé ne serait-ce qu'un peu les quelques lecteurs réguliers!