Je partais gaiement ce matin pour mon vendeur de jeux, me triturant le cerveau pour savoir si j'allais me prendre FF13, jeu dont je suis incapable de définir les réelles qualités, au vu du fait qu'on entend tout et son contraire à son sujet. Avant de foncer à la caisse demander le dernier né de la saga, j'ai préféré faire un petit détour au rayon occaz...au final je suis repartit avec The Saboteur et Mini Ninja. Comme quoi je ne le répéterais jamais assez, la vie du gamer est pleine de surprise!

 

Je n'ai pas encore fourré la galette de Mini Ninja dans ma 360, du coup je vais juste parler brievement de The Saboteur. Je ferais un petit test une fois le jeu fini (à la manière de Silent Hill Homecoming)

 

Bienvenu à Paris!

Première chose, pour ceux qui seraient passé à côté, à plus ou moins juste titre (le jeu n'est pas un chef d'oeuvre) il s'agit d'un GTA-like, dernier bébé du défunt studio Pandemic (Mercenaries). Se situant durant la seconde guerre mondiale, le titre prend place à Paris. Mais attention! Le Paris des clichés, le Paris des touristes, avec ses cabarets, et autres moulins écarlates, sa Tour Eiffel lumineuse, sa butte Montmartre qui surplombe tout, et ses minettes toutes craquantes à tous les coins des ruelles pavées. C'est le premier truc qu'on note en commençant le jeu. Ce côté à côté de la plaque mais complètement assumé. C'est d'autant plus flagrant pour un parisien comme moi, qui connait sa ville par coeur. Je vais pas m'étaler maintenant sur la géographie abracadabranque du jeu ici, c'est juste n'importe quoi mais franchement c'est pas plus mal car du coup le jeu propose une carte assez variée (ville et campagne).

La première déception pour moi ne se trouve donc pas dans la ville en elle même. Personnellement j'adore le côté décalé. Le vrai soucis en fait est que l'on sent le manque de moyens ou de finitions. Graphiquement le jeu est vraiment à la ramasse sur certains plans, notamment quand on se balade en campagne. Les textures super pauvres des montagnes font peines à voir. Je ne suis pourtant pas vraiment exigeant sur ce point. Par exemple on note un peu de clipping et d'aliasing; ça n'a jamais été un truc qui m'a choqué. Cependant, le jeu se rachète très grandement grâce à sa direction artistique et esthétique très réussie. Malgré l'absence de cohérence comme je l'ai dis plus haut et la tonne de clichés, le jeu donne une jolie retranscription des principaux monuments et de l'architecture parisienne. De plus le jeu se démarque par sa patte graphique bienvenue. Moi je suis séduit par la désaturation (terme pompeux pour le N&B) et ses rehauts de couleurs (jaune et rouge principalement). En fait lorsqu'un quartier est complètement étouffé par la présence nazi, le ciel est noir et lourd et les décors dépourvus de couleurs (sauf le rouge et le jaune donc) et dès que l'on redonne espoir aux résistants, les couleurs reviennent. La transition entre un quartier envahit et un quartier "libéré" se fait en douceur et le tout est vraiment beau et fait aisément oublier les soucis technique pour ma part!

Pour ce qui est du jeu à proprement parler, j'ai parlé au début d'un GTA-like, en fait il s'agirait plus d'un GTA-like mélangé à du Assassin's Creed et un soupçon de Hitman. En fait chaque mission ou presque propose de se la jouer un peu discret. En effet on incarne un memebre de la résistance et ça ne fait pas super bon ménage avec le bruit. Je reviendrais dessus pour un avis global sur toute la durée du titre, mais sachez qu'en refaisant un ou deux essais sur la plupart des missions, on arrive à faire les choses en douceurs, et j'ai pour l'instant beaucoup apprécié la possibilité de différentes approches, même si deux trois fois c'était loin d'être simple...je suis un féru d'infiltration et le mélange de varape et stealth-kill me fait bien plaisir!

J'aime me la jouer filou, le bourrin? Très peu pour moi!

Un dernier mot pour ces premières impressions dont je me rend compte qu'elles sont plutôt positives. L'ambiance est juste GENIALE! Là je n'ai rien à redire, à partir du moment où on comprend qu'on est loin de la réalité tout en gradant le contexte, on ne peut qu'apprécier les personnages (avec Skylar, la version virtuelle de ma femme idéale!), les dialogues drôles et bien doublés en VF (malgré le soucis de la technique de synchro labiale) l'histoire qui finalement nous place un peu dans la peau d'un inglourious basterd, les musiques (souvent anachronique apparemment) et ce côté déluré, coquin et violent mais toujours décalé de la ville.

C'est comme si on avait pris mon idéal féminin et qu'on l'avait modélisé en 3D...

En bref, pour l'instant (après 4 heures de jeu) j'ai bien apprécié le titre de feu Pandemic malgré des soucis techniques évident. J'ai parfaitement adhèré à l'ambiance et aux clichetons bien placé. J'espere juste que je ne vais pas finir par criser sur les bugs d'IA parfois franchement frustrant quand on cherche à s'infiltrer. Pour l'instant avec un peu de persévérance, je fais ce que je veux!