On a parfois une incompréhension quand au succès de tel ou tel titre. Je dis «on» car je suppose que je ne suis pas le seul à avoir ressentie ce dont je vais vous parler. La diversité des productions vidéoludique amène régulièrement des jeux un peu hors norme qui rencontre un succès que j'estime tantôt mérité, tantôt excessif. Au delà même de l'originalité, certains jeux considérés comme majeur dans l'histoire du jeu vidéo m'ont parfois laissé de marbre, voir carrément rebuté. C'est de ces deux types de titres que je vais vous parler aujourd'hui. Comme pour tout ce dont je parle sur mon blog, je fous un «WARNING: ceci n'est que mon opinion» avant de commencer à courageusement dénoncer...ou pas.

 Les sur-hypés:

 

Killer Seven

Le jeu Capcom développé par Grasshopper en 2005 sur GameCube a eu droit à un collégial ThumbUp de la part de la communauté vidéoludique grâce à mon avis à la personnalité un peu barré de Goichi Suda. J'ai trouvé d'abord très étrange que suite à ce jeu le gars devienne d'ailleurs une star, alors qu'à part des jeux de catch dont personne n'avait entendu parler il n'avait pas fait grand chose. Du coup j'ai quand même entrepris de le faire histoire de ne pas juger sans savoir.

Okay...donc c'est ça. C'est chiant en fait!

Je ne vais pas mentir, je me suis fais chier au bout de quinze minutes de jeu. Ludiquement j'ai trouvé cela proche du zéro. Alors je ne voudrais pas faire de comparaison peu flatteuse, mais le principe est tout de même proche d'un rail shooter sans gun et sans adrénaline, à la Ghost Vibration ou Twin Caliber (j'avais prévenu que la comparaison était peu flatteuse). On pourra me rétorquer deux choses dès lors. Déjà si je n'ai fait que quinze minutes de jeu peut-être n'ai-je pas vu un autre bout du gameplay plus intéressant. Cela dit, de ce que j'ai pu lire, personne parle d'autre chose que de ce dirigisme forcené. La deuxième chose c'est que le titre est original visuellement et développe une histoire qui apparemment a plusieurs niveau de lecture. Et là on m'a sortie une comparaison avec le cinéma qui m'a juste confirmé ce que je pouvais en penser...on a parfois comparé le jeu à un David Lynch.

Je ne vais rien comprendre je le sens...

Alors là je suis le cul. David Lynch pour moi est le comble du cinéaste sur-hypé. Je le dis clairement je n'aime pas son cinéma qui pour moi consiste simplement à perdre le spectateur dans une intrigue sans queue ni tête. Certains crient au génie, et je peux comprendre cela, dans le cas d'un Mulholand Drive (par exemple) comme d'un Killer Seven. Mais que je ne trouve personne d'autre que moi qui ne fasse pas de ce jeu un jeu culte; bon sang, je dois une vraie tâche...Graphiquement le style plait ou pas, on est d'accord, mais même l'histoire, les personnage, sans parler du gameplay, tout le monde ne peut pas adhérer à ça, j'en  reste persuadé. Du coup Killer Seven, jeu culte pour certains c'est d'accord, mais surtout une bonne occasion de faire partie de l'élite des gamers pour beaucoup.

God Hand

Je suis un peu vilain de mettre celui là dans cet article, car au final j'aime bien ce jeu. Encore une fois on a affaire à un jeu qui quasiment unanimement a été salué par les gamers. Pourtant il me semble que la critique a été plus que juste avec ce jeu en ne lui donnant pas des notes excessivement élevées. Je vais encore émettre une hypothèse, mais je pense que ce jeu bénéficie d'un tel soutien populaire parce que déjà il a été réalisé par le défunt Clover Studio responsable du fantastique Okami. Du coup il bénéficie à la fois de l'aura d'un studio à part et décédé dans de tristes circonstances, mais d'un autre côté il a eu un succès mitigé en vente me semble-t-il, du coup il a encore plus de défenseur. Et oui dans les jeux vidéo comme ailleurs on aime bien les outsiders, et on déteste les winners (CoD MW2...)

Je me suis bien marré, mais honnêtement un effort sur la caméra m'aurait évité quelques crises de nerfs...

Ce qui me fait dire que le jeu est vraiment sur-hypé, c'est quand je lis «Best Beat Them All Ever». Je ne suis pas un expert dans ce genre dont je ne suis pas excessivement friand, mais sincèrement meilleur jeu de défonçage de tous les temps? Je crois que dire ça c'est un peu passer sur les gros soucis de finition du jeu. Alors oui, l'univers est bien barré, parfois très drôle (parfois de très mauvais goût aussi) et comme pour tout c'est une question de goût. Mais franchement les soucis de caméra et la qualité graphique plus que discutable mettent déjà un gros bémol à sa candidature comme meilleur jeu de la catégorie. Alors certes c'est vraiment le genre de jeu où le fun passe avant tout, et honnêtement, oui le jeu est pas mal jouissif, mais en faire un truc légendaire, je pense que c'est surévaluer un jeu qui manque de finition, même s'il méritait de plus se vendre...

 

Rez

Sans parler de technique, du rose et du vert...sans déconner quoi!

Si j'ai adoré Space Channel 5, et que je suis très emballé par le futur Child of Eden qui semble magnifique aussi bien auditivement que visuellement, j'ai été nettement moins emballé par Rez, tentative certes de faire du jeu différemment, mais pour moi un coup d'épée dans l'eau de la part de Mizugushi. Le jeu de United Game Artist est-il vraiment sur-hypé? Là je doit avouer qu'il est un peu entre les deux catégories puisqu'au final je ne crois même pas qu'il ai pris des bonnes notes...franchement vous le trouvé beau ce jeu? Pour un objet vidéoludique qui est censé  faire naître un plaisir esthétique, je trouve le jeu esthétiquement très laid. Evidemment c'est une question de point de vu, mais des quelques gamers que je connais personnellement et des non joueurs auquel j'ai présenté le jeu, aucun n'a sue simplement me dire «j'aime bien». Cela n'est évidemment aucunement la preuve que le jeu est surévalué, cependant comme pour un Killer Seven je suis toujours étonné qu'il soit joyeusement cité comme une expérience réussi par de si nombreuses personnes. Il sort des sentiers battus certes et c'est louable, mais le jeu est moche et c'est bien dommage.


Les vraies...mais:

 

The Legend of Zelda: Ocarina of Time

Depuis le début je ne dois pas me faire que des amis, mais là on va croire que je cherche le bâton pour me faire battre. Pour commencer cette catégorie, je dois dire que je suis de l'école Sega et Sony. J'ai joué à la NES, mais c'était la console de mes cousins pas la mienne. En revanche j'ai eu la MegaDrive, puis la PlayStation. Première chose, on a beau avec le recul me dire que la N64 était plus puissante que la PS, je n'ai jamais beaucoup aimé le rendu de la console. Cela dit, comme j'allais régulièrement chez un ami qui l'avait je partageais ses découvertes. Autant j'ai été bluffé par Mario64, qui encore aujourd'hui demeure l'un des meilleurs jeu de plateforme 3D jamais fait, autant j'ai toujours trouvé Ocarina of Time...pas très aguicheur.

Oula c'est flashy!

Je suis conscient que pour beaucoup c'est un chef d'œuvre mais j'ai l'impression que Zelda ne m'a jamais fait rêver plus que cela. Lorsque Wind Waker est sortie, et que j'ai pu redécouvrir le jeu dans la version collector, je n'ai pris aucun plaisir à y jouer. Alors que Wind Waker demeure l'un de mes meilleurs souvenirs de gamer. Je crois simplement que je n'arrive pas à trouver le côté épique des chevauchées sur Epona, ou ce genre de détails qui reviennent dans la bouche des amoureux de la licence. Cela ne vient même plus de la pauvreté graphique (le jeu a très mal supporté les outrages du temps) puisque le récent Twilight Princess, qui n'est quand même pas à pleurer de mocheté m'a fait plaisir...sans plus.

Je pense que c'est le concept de Zelda "sérieux" qui ne m'emballe pas en fait.

En définitive, je trouve que c'est peut-être l'aspect plus comique et imperméable au temps de Wind Waker qui m'a fait apprécier cette série qui n'a jamais été dans mes jeux les plus légendaires. Peut-être que la mouture 3DS saura enfin me toucher...

 

GoldenEye 007

Hum, Famke Janssen qui botte le train de Pierce Brosnan, c'est le Goldeneye que j'aime!

Bim!!! Un deuxième jeu N64 d'affilé. Vous allez croire que je le fais exprès. Chez ce même ami qui possédait la N64, j'ai pu testé ce FPS qui a révolutionné le genre sur console. Encore une fois, je n'en ai tiré aucun plaisir. Je trouvais les déplacements lourds, le jeu assez inintéressant et pas franchement emballant non plus dans le mode multijoueur à 4. A l'époque je faisais Syphon Filter premier du nom, et honnêtement j'ai toujours été plus bluffé par les roulades de Gabe Logan et son taser de la muerte (électrocuter un mec jusqu'à ce qu'il crame, quel plaisir) que par les gadgets et l'aspect infiltration de James Bond que je trouvais raté. Pourtant l'infiltration est aujourd'hui mon genre favoris (un genre sous représenté d'ailleurs...). Alors à quoi cela tient-il? Je ne saurais plus vraiment le dire, peut-être qu'inconsciemment, je suis encore dans la guéguerre des consoles de l'époque et que je ne veux pas accorder de crédit à un jeu N64. Pourtant j'aime énormément Mario64.

Dieu que c'est mou!

Pour faire mon hérétique jusqu'au bout, je vais en plus ajouter que mon volet préféré de la franchise James Bond restera Espion Pour Cible sur PlayStation2, que j'ai refais un nombre incalculable de fois. Son mode multi avec le grappin pour jouer à Spiderman est aussi l'une des raisons de cette affection toute personnelle. Alors Bond oui, mais pas Goldeneye.

Ico

Je suis un fan absolu de Shadow of the Colossus. Pour moi il s'agit d'un des plus beaux jeux auxquels j'ai pu jouer. Je l'ai d'ailleurs posé comme deuxième jeu le plus marquant de ces dix dernières années (2000 à 2010). En revanche je ne peux pas décemment dire que j'ai aimé jouer à Ico. Alors précisons immédiatement je ne l'ai pas finis. Je me suis arrêté assez rapidement. La raison en est toute simple, le principe de jeu.

S'il y a une chose que je hais du plus profond de mon cœur de joueur, c'est quand un jeu m'oblige à protéger quelque chose...que ce soit un convoi qu'il faut amener en état à un endroit précis dans GTA, une machine qui ne doit pas tomber en pièces détachées avant la fin du timer dans Prototype, ou Jak2, ou encore d'autres dont je ne me rappelle plus, ou encore une gamine qui avance au ralentit que je ne peux défendre qu'en utilisant les éléments de décors dans Bayonetta, ces phases de jeux sont  MY PERSONAL NIGHTMARE! Dès que je vois une séquence de ce type se profiler, j'ai une éruption cutanée, des suées qui me déshydratent, la gorge sèche et les nerfs en pelote...

Court mais suffisamment gonflant pour me faire craquer nerveusement! Alors le même concept sur tout un jeu...

Tout simplement parce que quelque soit ce que l'on défend, les game-designers sont des complets trou-du-cul, incapable de me donner les armes pour me défendre, et incapable de ne pas balancer quinze mecs en même temps qui ne vont s'interesser qu'à l'être sans défense et jamais à moi, le pauvre idiot censé veiller à son intégrité physique. Alors un jeu, si beau, si onirique, si fort narrativement soit-il ne doit pas reposer sur ce principe s'il veut trouver grâce à mes yeux.

Nan mais lève toi PUTAIN! Tu vois bien que je galère déjà!!!

Malheureusement, Ico doit veiller sur Yorda, pauvre demoiselle en détresse dans un château. L'arme pour la défendre est un bâton, et les hordes d'ombres (qui me rappellent un peu les zouaves dans Heart of Darkness) sont juste insupportables. Comme d'habitude la jeune femme est capable de déplacer des colonnes de pierre de plusieurs tonnes, mais court très difficilement pour sa vie. Malgré son charme indéniable, je ne peux accorder un regard bienveillant sur ce boulet blanc. Si au moins un jour la personne avec nous faisait tout son possible pour ne pas nous gêner. En bref Ico est un grand jeu sans aucun doute, mais je suis dans l'impossibilité d'admirer avec la larme à l'œil la beauté du jeu, si mon sang froid est mis à l'épreuve dans chaque nouvelle salle...

J'ai choisis un sujet qui peut paraître racoleur et provocateur, mais entendons nous bien je ne critique absolument pas les personnes qui ont aimé et aime toujours ces jeux. Pour la première catégorie, j'estime juste qu'ils n'ont pas forcément les qualité pour rester dans l'Histoire ou alors que c'est plus leur côté outsider qui les a amené sur les chemins de la gloire des forums, tandis que pour la deuxième catégories, je vois clairement ce qui a pu tant plaire, mais définitivement je n'y ai pas trouvé mon compte, ou quelque chose m'a juste fait hurler de douleur. J'aurais pu rajouter encore quelques titres dont je vais me passer de même les citer (je vais me prendre assez de cailloux pas la peine d'en remettre une couche)...cela dit il y a toujours de la place pour le débat, libre à vous de me convaincre que j'ai tort.