Je n'avais trop envie de tarder pour écrire la suite de mon classement des 10 pires films de tous les temps. Vous aurez déjà remarqué qu'il y a pas mal d'adaptations de comics, de jeux vidéo. Je tiens bien à préciser que je n'ai rien contre une adaptation un peu à côté de la plaque mais qui serait un bon film. Cela dit quand on cumule trahison de l'œuvre et réalisation proche du zéro absolu cinématographique, il n'y a d'autre choix que de dénoncer! Les voici donc, les cinq premiers...la crème de la crème du film de merde, accumulant tout et n'importe quoi. Les trois premiers reçoivent d'ailleurs les félicitations du jury d'avance.

Number 05 - The Blair Witch Project (Le Projet Blair Witch)

Attention ce film fait peur...c'est vrai qu'à voir comme ça on a peur de se faire chier.

Dans le monde du cinéma d'épouvante, il se passe des choses horribles. Les gens expérimentent. Il y a les films de tortures, gore à en gerber, les films psychologique qui retournent le cerveaux humain, les slashers qui ont un bodycount et un méchant increvable, ou encore ceux à tendance comique qui comptent avec une mascotte à la con mais souvent bien drôle (Chucky, Leprechaun etc...) Quelque soit la catégorie il y a de quoi s'amuser, parfois avoir peur, parfois se divertir simplement et même s'il y a comme tout, des bons et des mauvais films d'épouvantes,  on tombe rarement sur des films comme Blair Witch Project qui font craindre le suicide.

Avant de le voir, je ne connaissais le film que de réputation. Mais si vous savez, ce film qui est tourné comme un projet d'étude par trois lycéens américains qui partent se paumer en forêt pour traquer la sorcière de Blair. Au final tout le monde savait que c'était terrifiant, mais personne ne l'avait vu. J'ai donc pris mon courage à deux mains et je l'ai loué...et là c'est le drame. Bon pour commencé, la version DVD ne contenait que la VF, ce qui est bien dommage compte tenu du travail pitoyable des doubleurs. Remarquez que les doubleurs n'ont probablement rien à voir avec la façon également pitoyable de jouer de l'ensemble des trois personnes au casting.

En fait le problème majeur de Blair Witch ce n'est même pas son histoire de caméra à l'épaule. Je ne suis pas adepte à la base du délire. On a beau me dire que c'est un moyen d'immersion, personnellement je trouve complètement incohérent que quelqu'un choisisse de filmer une ville qui s'écroule plutôt que de sauver ses miches (Cloverfield). Cela dit si c'est assez bien foutu ça peut pas mal passer. En revanche Blair Witch cumule son casting foireux avec cette caméra tenu par des gens qui ont parkinson, une légende urbaine de merde, un vide intersidéral niveau budget (je suis sûr qu'ils ont loué la caméra) mais surtout, surtout avec un manque crucial d'idée pour faire peur. Le résultat c'est qu'au bout d'une heure et quart, j'attendais encore que le film commence. Au moment de la fin, j'ai poussé un violent WHAT THE FUCK!!! Et j'ai sommé l'hôte de caisse de Cinebank de me rendre les 1h45 de ma vie que je venais de perdre...il n'a rien voulu entendre. La démarche pour les récupérer est toujours en suspens pour le moment...et c'est ça la justice.

Oups, je viens de vous spoiler la fin de Blair Witch. Comme ça vous ferez un truc cool des 1h45 que je viens de vous économiser...on dit merci.

Alors lisez moi bien lorsque j'écris ceci, ne téléchargez pas, ne louez pas et n'achetez pas The Blair Witch Project, JAMAIS! (et évidemment tout le monde se rue sur Vuze...je vous aurais prévenu)

Number 04 - Mighty Morphin Power Rangers (Power Rangers Le Film)

"-Hey les Rangers, prêt à défendre Zordon en remuant les bras et en faisant des calembours de merde?

-Bien sûr !!!!"

Vous le sentez qu'on approche du fond? Je pense qu'avec Power Rangers on commence à toucher au sacré. Je ne vais pas réécrire le deuxième article que j'ai posté sur ce blog (il y a quelques mois maintenant), si vous voulez avoir les détails allez y jeter un coup d'œil. Tout ce que je peux vous dire c'est que ce film est probablement le plus bel exemple de grand n'importe quoi que j'ai pu voir jusqu'à présent...enfin presque.

LA SUITE DANS MON ARTICLE DE FEVRIER

Ce film est un must-seen contrairement à The Blair Witch Project ou Taxi 3. L'avoir en DVD c'est détenir un petit bout même du mot moquerie. Et si vous ne voulez pas à juste titre payer la 20th Century Fox pour cette inénarrable et odieuse tentative de faire du fric sur le dos des enfants qui ont grandit dans les 90's, trouvez le en torrent, ou en occase (je l'ai eu à 1,50€) personne ne vous en voudra, mais surtout trouvez le en français.

Number 03 - Drangon Ball Evolution

J'en ai des frissons rien qu'à regarder ça.

Dès les premières images en slow motion sur la gueule de winner de Justin Chatwick, on sait que l'on touche à quelque chose de divin. Dragon Ball Evolution n'a pas juste violé en toute impunité Akira Toriyama, à sec et sans capote, non il a aussi et surtout redéfini le genre nanardesque pour cette décennie. Dragon Ball, l'évolution Nanarde.

Le film est sortie un 1er Avril. Serait-ce une tentative désespéré de la part de James Wong de nous faire comprendre que c'est une blague, ou une simple prise de conscience. Je ne sais pas. Tout ce que je peux vous dire, c'est que la vanne est hyper drôle! Sans être un fan absolu du manga, je suis comme beaucoup de gamin né à la fin des années 80, assez nostalgique de l'époque club Dorothé. Voir Sangoku transformé en ado tête à claque, souffre douleur, cliché de geek foireux qui ne parlent pas aux filles sous peine de se ridiculiser, même à moi ça m'a fait mal au cul.

Le Blanka de Street Fighter a du soucis à se faire...

Cela dit est-ce vraiment plus grave que la révélation que le Ki et la Force sont une seule et même chose et que Piccolo est le frère de Dark Vador? Je vous assure regardez le étrangler à distance le grand-père, ça ne vous rappelles rien...Est-ce plus grave que les effets spéciaux fait sur after-effect par un stagiaire? Que les répliques instantanément cultes par leur fondamentale nullité? Je vous le demande. Le pire c'est que James Wong parvient à maintenir cette médiocrité presque sans précédent pendant plus d'une heure dix et pour ça il mérite amplement la troisième place de ce classement.

Pour moi je crois que la cerise sur le gâteau au caca, c'est quand même le combat final qui comme souvent (Catwoman, les Power Rangers, Lethal Ninja) est le concentré du jus putride que le film nous a donné à boire jusque là. Comme boire le calice jusqu'à la lie, voir le dernier combat de Dragon Ball Evolution c'est gardé un petit bout de n'importe quoi gravé au fin fond de sa rétine. J'adorerais vous linké une vidéo, mais malheureusement j'ai beau cherché c'est introuvable et j'ai envie de dire que la communauté mondiale d'internet sait à quel point cette scène est merdique à tel point que personne ne veut la poster. La chorégraphie est dantesque...je ne me rappelle pas d'avoir vu un truc pareil même dans Catwoman. Les effets visuels sont globalement composé du même truc foutu à l'infini, un simili flamme numérique collé en rouge, en vert, en bleu, en jaune. Plus de couleur que dans un feu d'artifice.

Là le rendu est limite bon...mais ne vous méprenez pas, THIS MOVIE SUCKS SOOOOO BAD!

Mais le vrai point d'orgue de cette montagne colossale de diarrhée, c'est le Kaméha évidemment surjoué par un Justin Chatwick décidément en grande forme, précédé par un «I must have faith in who I am» du plus belle effet. Jamais je n'ai autant frissonné de honte qu'il y a cinq minutes quand je l'ai revu pour cet article. Pour mettre un point d'orgue à tout ça, sachez que l'ensemble du casting fait n'importe quoi et notamment Chow Yun-Fat en totale roue libre (sa résurrection est price-less). Allez pour ne pas complètement sodomiser le film comme celui ci a sodomisé l'ensemble de la communauté de fan de Dragon Ball et de cinéma (ne fait pas à autrui ce que...enfin vous voyez) je vais mettre comme note positive que Jamie Chung (l'interprète de Chichi) est belle à craquer. Une maigre consolation compte tenu du braquage qui a été perpétré.

Number 02 - House of the Dead

Je l'avais oublié ce passage là tiens...

Comme pour Power Rangers Le Film, je ne vais pas refaire le match, j'ai déjà fait un article complet et détaillé sur cette sombre daube.

L'ARTICLE COMPLET

Je vais quand même dire un mot ou deux sur la raison pour laquelle il est aisément parvenu sur cette deuxième marche du podium de la lose. Tout d'abord, c'est le film de la catégorie suprême de la merditude, puisqu'il est signé par le successeur d'Ed Wood au titre de pire réalisateur de l'histoire du cinéma, j'ai nommé Uwe Boll. Contrairement à Ed Wood, le bougre est un connard fini, qui pense sincèrement qu'il est un génie et que tout les autres sont des cons. Du coup il a fait, en toute objectivité, la plus sombre daube en terme de réalisation, d'histoire et de son aussi qu'il m'ai été donné de voir.

Ce film est trop moche, je préfère vous mettre une photo de l'héroïne qui offre de beaux moments décoltés parfaitement racolleurs. Un classique dans les nanars.

Toujours est-il que déjà dans le concept faire une adaptation de House of the Dead, un rail shooter, fallait oser. Mais alors le faire en incluant des images du jeu...je voudrais dire no comment, mais putain, qui peut fermer sa bouche quand il voit des images d'un jeu bien laid, qui servent de transitions entre deux scènes, ou même juste «pour faire beau» en plein milieu du plus mauvais gunfight de l'histoire du cinéma?

Je passe sur tout le reste que j'ai déjà commenté en large dans mon article, je vous y renvoie!

 

Number 01 - Batman and Robin (Batman et Robin)

Je vais prendre un pied monstrueux à vous en parler...

Avant de toucher à ce Saint Graal, je dois clarifier une chose. Sa place de numéro un ici n'est valable qu'à une condition que par hypothèse j'estime satisfaite. Et cette condition c'est que Joel Schumacher était sérieux...Si c'est le cas Batman et Robin est la pire adaptation de comic book jamais faite et de très loin. Si ce n'est pas le cas c'est un nanar volontaire à l'instar du Batman de 1966. Dans les deux cas le résultat est tout bonnement à crever de rire, mais dans un des deux cas, le premier, le rire est d'autant plus puissant que le Fail est monumental.

Après réflexion vous n'êtes pas les plus ridicules.

Pour les moins cinéphiles, ou les moins fan de Batman, je vais faire un petit résumé historique d'avant cette bombe atomique qu'est Batman and Robin. Avant les Batman dit modernes, il y a eu deux adaptations officielles du héros de DC Comics au cinéma. L'une en 1943, en Noir&Blanc que je n'arrive pas à retrouver, puis une autre en 1966 qui était une adaptation de la série télé avec Adam West en Bruce Wayne. Cette adaptation que je possède en DVD est probablement l'un des plus grand nanar volontaire jamais fait. Extrêmement kitch, mal foutu, même pour l'époque, ultra surjoué mais voulu ainsi. Bref de la bonne grosse comédie.

Par la suite, le comic book a pris un tournant plus noir avec par exemple la version de Frank Miller (Sin City). Du coup je ne sais pas si à l'époque on attendait un truc un peu moins goofy, mais en tout cas l'adaptation a été confié à un certain roi du macabre, Tim Burton qui après un accouchement difficile (en perpétuelle dispute avec les producteurs) voit naître le premier Batman moderne, bien gothique et noir. Deux ans plus tard, la suite arrive, Batman Returns (Batman le Défi chez nous), Burton y laisse une empreinte encore plus forte (ça reste mon avis, mais les personnages sont plus burtonien que dans le premier). Qu'on ne s'y méprenne pas, Tim Burton n'a pas réalisé des films type drame. Comme dans la plupart de ses films il y a de l'humour, mais son humour, macabre très second degré.

Malgré tout, on ne s'attendait pas à ce que Joel Schumacher allait faire de la franchise en 1995. Le réalisateur est choisi pour son côté plus mainstream, mais croyez moi, Batman Forever et surtout Batman and Robin sont loin d'être mainstream. En fait ils s'adressent à une certaine frange du publique. Batman Forever voit Val Kilmer remplacer Michael Keaton dans le costume de la chauve souris et déjà on sent l'orientation que vont prendre les deux suite.

C'est coloré non? attendez la suite.

What the fuck?!?

What The Fuck AGAIN?!?

Batman Forever est le Batman néon. Sérieusement, comparé le avec Batman, vous capterez de quoi je parle. Les couleurs ultra criardes, les plans très too much au niveau des lumières...entre la demi-face violette de Tommy Lee Jones en roue libre, et la combinaison en lycra brillant de Jim Carrey à l'époque incapable de faire autre chose du Jim Carrey (depuis il est devenu un de mes acteurs fétiches) on a de quoi se péter la rétine. Mais là encore, ce n'est qu'un brouillon au crayon de couleur de ce que va faire le réalisateur avec des feutres fluo deux ans plus tard.

 

BAM!!! Vous l'avez pas vu venir celle-là! Bah maintenant vous pouvez régler les couleurs de votre écran.

Et donc le voilà en 1997, le fameux pire film que j'ai jamais vu et là il n'y a que trois mots pour le décrire. Too Much et Gay. Voilà c'est dit, maintenant j'attaque avec le film à proprement parler.

Pour commencer le casting est dantesque (voir l'affiche si les couleurs vous piquent pas trop les n'yeux). Pour remplacer Val Kilmer, c'est George Clooney qui est choisi. Le pauvre est tombé dans un horrible piège et en revoyant le film je ne peux jamais m'empêcher de penser qu'il a du se sentir horriblement con en appliquant les consigne de Schumacher. Il le dira lui même dans une interview (que j'ai vu récemment d'ailleurs) qu'il ne sait pas comment sa carrière à survécue à Batman and Robin. Déjà il a du se glissé dans le costume ultra gay friendly de la version Forever. Encore une fois en deux mots pour la décrire: tétons apparents...

Hum Batounet tu m'excites!

Pourquoi...juste pourquoi les tétons apparents? Et le plus beau c'est qu'en plus de ça, la combinaison est filmée sous tous, je dis bien TOUS les angles. Et je compte bien sûr le bon gros plan sur le paquet et sur le cul. Batman un héros viril sans aucun doute. Bien sûr son acolyte, Robin interprété par Chris O'Donnell n'y coupe pas non plus. Evidemment après avoir massacré Batman et Robin, la direction artistique du film s'est attaqué à tout le monde. Alicia Silverstone est à peu près dans le même bain que George et Chris. Elle joue Batgirl, par conséquent elle a le même couturier, à la rigueur sur la belle ça passe, mais bon. Mais alors le prix du jury revient ex-aequo à Arnold Schwarzenegger et Uma Thurman qui au delà de nous gratifié de prestations dont je reparlerais après, ont déjà un impact visuel non négligeable sur le spectateur!

Nan mais c'est trop, fallait pas! Je suis gêné...

Une fois l'agression esthétique plus forte en glucose qu'une double dose de Charlie and The Chocolate Factory  passée, on en arrive au vif du sujet. Le choix des acteurs, est douteux de base, mais alors nous foutre Freeze sous les traits d'un Schwarzenegger en Robocop translucide qui cabotine à coup de calembours incessants sur le froid «I'm breaking the Ice between us», «Cool Party», «Freeze or I shoot» ça je crois que personne ne pouvait le prévoir. Ajoutez bien sûr à cela une ignoble Poison Ivy qui est pourtant ma méchante préféré dans la série animée tellement elle est belle, sous les trait d'une Uma Thurman en plein délire et vous obtenez le trip le plus loufoque que quiconque est pondu sans l'influence de drogue...je vous ai épargné Bane aussi qui reste d'une scène à l'autre bloqué dans la même position.

Bien sûr je l'ai dit les néons sont encore plus présent que jamais. Batman se bastonne dans une boîte de nuit en fait. Au sommet de tout cela on trouve des trucs encore plus hallucinants qui là ont nécessité obligatoirement l'emploi de substances illicites et hallucinogènes. Quand Joel Schumacher dirige Batman and Robin, Batman sort sa Bat Credit Card...VERIDIQUE.

Ah oui là le niveau est gigantesque...ne vous en privé pas surtout!

Et ça c'est un détail à crever de rire, sur un film qui l'est tout autant. Alors en mettant noir sur blanc toutes ses explications, en analysant le film, en revoyant des scènes pour les avoir fraîche, je me demande encore aujourd'hui si Joel Schumacher était sérieux avec son Batman gay (entendons nous bien je n'ai rien contre la communauté gay!), son Mr Freeze frangin de Dumb et Dumberer, sa Poison Ivy sous crack et cet esprit le plus Too Much que j'ai jamais vu, ou si tout cela n'est qu'une illusion et que le mec a fait la plus grande comédie de tout les temps...

Non...il s'est planté.

Après tant de paroles, méchantes pour la plupart, je voudrais quand même dire que parmi ces films atrocement foireux, qui font sans conteste honte au cinéma, il y en a certains qu'au final je porte dans mon cœur pour la simple raison que je suis amateur de nanar. Parmi les dix films qui sont pour moi les plus mauvais que j'ai jamais vu, je vous recommande chaudement Street Fighter, Mighty Morphin Power Rangers, Dragon Ball Evolution pour la culture et en priorité Batman and Robin qui est le plus honteux de tous sans aucune contestation possible et qui par la même créé un moment que seul le cinéma peut créer. Bien sûr je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas leur donner un denier, ce serait cautionner la médiocrité, mais revendiquez en l'acquisition, pour pouvoir vous targuer d'avoir vu un vrai film de merde...