Bon, j'vais pas tourner autour du
pot, Day of the Tentacle est un jeu culte.
Une sorte de grand classique du jeu d'aventure point n'
click du siècle dernier. Et oui déjà, il a été édité en juin 1993 par LucasArts
et a été réalisé par Dave Grossman et Tim Schafer.

Les 7 disquettes 3''5 présentent la pseudo suite de Maniac
Mansion, avec trois personnages hauts en couleurs. Bernard Bernoulli et ses
deux amis Laverne et Hoagie qui devront traverser le temps a travers des WC
afin d'empêcher une tentacule pourpre, créature d'un savant fou, de
conquérir le monde ! Ils traverseront le temps car, hélas, lors d'un
voyage dans le temps, une panne enverra chacun d'entre eux, dans une époque
différente : passé, présent et futur.

Le jeu est complètement loufoque et dès la cinématique
d'intro le ton est donné. Le savant Fred Edison a mis au point une substance
radioactive, et dès lors que l'une de ces créatures tentacules auquel il a
donné vie en boit, 2 bras lui pousse (a la tentacule), et lui vient l'idée de conquérir le
monde. Le savant propose donc a nos trois compères d'entrer dans un chrono
WC pour changer le court du temps, mais ces toilettes envoient donc Hoagie
le rockeur 200 ans dans le passé lors de la rédaction de la constitution, et Laverne
quant a elle arrivera 200 ans dans le futur alors que les tentacules sont bien
les maîtres du monde, et les humains, leurs larbins. Enfin Bernard revient au
présent.

Donc pour ne pas que ça arrive, nous devrons contrôler
chacun leur tour ces trois personnages avec un principe simple : chaque
action influence le cours du temps. Exemple, si vous congelez quelque chose, il
sera toujours congelé dans le futur. Le joueur pourra aussi transférer des
objets inertes de son inventaire a travers les différentes époques grâce aux
Chrono WC et devra ainsi résoudre des dizaines d'énigmes pour faire
avancer l'intrigue.

L'atout majeur du jeu, si ce n'est son humour déjanté,
c'est sa réalisation. Du très grand LucasArts dont je rêve secrètement
d'un lifting de la qualité de celui de Monkey Island. Les dialogues sont
d'une qualité irréprochable, notamment lors des scènes dans le passé avec
des personnages emblématiques de l'histoire américaine tels que George
Washington, Thomas Jefferson et Benjamin Franklin, ainsi que leurs supposés
descendants. L'intérêt du jeu vient aussi de la connaissance réel de l'histoire
américaine tel que Betsy Ross qui est la personne qui aurait confectionné le
premier drapeau américain. Graphiquement, pour l'époque, le 320x240 permet de
jolie chose, et l'aspect cartoon du soft, sa fausse perspective et ses
animations sont exceptionnelles.

Bernard: "Look behind
you, a three-headed monkey!"
Purple Tentacle: "The only
three-headed monkey here is in FRONT of us." 

La musique est elle aussi de qualité puisque ce sont trois
compositeurs phares de LucasArts de l'époque qui vont s'y atteler, avec
chacun une époque. Clint Bajakian (Monkey Island, Sam and max) pour le passé,
Peter McConnell (Indiana Jones, la série des Star Wars ou plus récemment Brütal
Legend) pour le présent et enfin Michael Land (Monkey Island, Sim City) pour le
futur.

L'anecdote intéressante c'est la raison pour laquelle dans
90% des jeux LucasArts le joueur ne peut pas mourir... Et bien simplement car les devs
ont pensé que le jeu ne doit pas punir le joueur d'explorer l'univers du jeu.
Et c'est ainsi que dès 1990 et le jeu Loom, les joueurs ne peuvent plus mourir.
D'ailleurs en parlant d'anecdote, nous pouvons jouer
intégralement à Mania Mansion dans Day of the Tentacle, et ce fut le premier
jeu de l'histoire du jeu a permettre ceci. Unbelievable !

La tentacule pourpre est peut-être l'un des plus grands
méchants des jeux vidéo ! Mouhahaha

"I feel like I could... like
I could... like I could... TAKE ON THE WORLD!!" 

Images : Artwork, Ennelia // Day of the Tentacles,
LucasArts // Screenshots, LucasArts