En plus de la qualité graphique, les consoles modernes s'accompagnent souvent d'une exigence de gameplay de plus en plus poussée. C'est pourquoi certaines licences historiques qui ont vu le jour sur consoles 8 et 16 bits sont tombées en désuétude quand d'autres arrivent à répondre aux aspirations des joueurs actuels. C'est le cas de la licence Castlevania qui malgré son quart de siècle, traverse les générations sans trop de casse. L'épisode Lords of Shadow développé par MercurySteam sur consoles sortantes, démontre que cette franchise dispose de ressources insoupçonnées.
 
La récente prolongation du droit de disposer légalement de la marque Contra par Konami nous éclaire sur la forte probabilité de voir un jour ou l'autre ressurgir ce bijou d'action survoltée. Dave Cox du studio MercurySteam tient toutefois à poser des conditions : "il faudra apporter quelque chose d'unique et d'intuitif qui n'a jamais été exploité jusqu'à maintenant. Vous ne pouvez plus proposer un shoot basique. Vous avez l'obligation d'innover. Je pense que si nous réfléchissons à un concept inventif et que nous l'appliquions à l'univers de Contra, il s'en dégagera un projet étonnant".
 
 
Konami a bien tenté d'externaliser le développement de suites afin de relancer la série. Wayforwad (Contra 4/NDS/2007) et Arc System Works (Hard Corps Uprising/PSN, XBLA/2011) ont suivi un cahier des charges différent dans la forme. Quand l'un a puisé dans les racines du premier Contra pour en produire une suite directe (Contra 4), l'autre studio est paresseusement sortit des sentiers battus : "le problème inhérent avec ce genre d'épisodes, c'est l'absence de bouleversement des fondamentaux" regrette Cox. Le créatif pointe du doigt "les actions basiques appartenant au passé" à reproduire maintes et maintes fois. Il évoque l'expérience acquise dans la refondation des principes historiques de jeu de Castlevania. Elle lui a enseigné, à lui et son studio, la nécessité de dépasser les acquis d'une série "afin de dépasser le marché de niche des joueurs confirmés".
 
Pour ce dernier, la résurgence de la licence Contra s'envisage comme pour "l'appréhension d'une nouvelle IP". Dave Cox imagine interpeler "les joueurs de Call of Duty", cette audience massive qui "n'a aucune idée de ce qu'est Contra". Il faudrait selon lui, "réintroduire la franchise auprès de ce public" avec le devoir "d'être innovant", répète-t-il à l'envi. Cela tombe bien, l'amorce de ce nouveau cycle technologique est annonciatrice "de nouvelles choses". L'appel du pied à Konami est lancé.