NdA : ceci est un article initialement publié sur mon facebook, mais comptant me débarrasser du réseau bleu incessamment sous peu, je les sauvegarde (et ça fait une première base d'articles à publier :) ). Initialement paru le 1 mars 2010. Légèrement modifié pour le remettre au goût du jour...

Bonjour à tous.

Tout d'abord un petit point sur le style de jeu : tandis que Bayonetta est surtout un beat them all (on doit tuer tous les ennemis, apparaissant généralement par vague, pour pouvoir avancer dans la partie), Darksiders possède une grande part d'énigme à la Zelda/Soul Reaver, bien qu'il y ait aussi des parties de défonçage des mobs pour pouvoir avancer.

Le prix de Bayonetta est raisonnable (45€ dans un magasin spécialisé), pour un rendu vraiment sympa et une histoire marrante. Le second degré y est omniprésent, on se fout de la gueule des Tomb Raiders et autres mascottes féminines, ou même masculines. Celui de Darksiders déjà est plus élevé (70€ dans le même magasin), pour une histoire un peu brouillonne, et pas mal de bug graphiques (ainsi qu'une durée de vie équivalente à celle de Bayonetta).

 

D'un point de vue scénaristique donc, je vais développer. Les deux ont pas mal de similitudes.

Bayonetta est une sorcière de l'Umbra, clan qui protégeait l'humanité avec les sages de Lumen au Moyen-âge. La chasse aux sorcières ayant eu lieu, elle est une des dernières existantes. Ses pouvoirs sont tirés de la Lune, contrairement aux Lumen qui ont des pouvoirs tirés du Soleil (ça n'a pas grande importance pour les Lumen). Les unes sont alliés aux Démons, les autres aux Anges... Sans trop rentrer dans le détail, si les deux clans se réunissaient, ils pourraient ressusciter le Créateur et modifier la réalité elle-même. En effet, dans le jeu, il y a trois réalités : celle des Anges (Paradisio), celle des Démons (Inferno) et celle des Humains (euuuh... Suis pas sûr qu'ils aient un nom). Au milieu de tout ça, il y a le Purgatoire qui permet à tout ces joyeux drilles de se réunir et de "danser" ensemble on va dire... Les créatures d'une réalité ne peuvent influer sur une autre réalité, sauf au niveau des dégâts matériels. Une histoire potable dans l'ensemble, sans trop d'incohérence et pas trop difficile à comprendre...

Passons à Darksiders. Nous incarnons Guerre, l'un des quatre cavaliers de l'Apocalypse, accusé d'avoir déclenché la Guerre des Cieux contre les Enfers trop tôt, sans qu'il soit appelé. Votre mission est donc de rétablir la vérité. Vous serez accompagné d'un Navi très méchant, appelé le Guetteur, qui n'aura de cesse de vous rabaisser et brider vos pouvoirs. Ici aussi, il y a des anges, des démons, et des humains, même si la scène a lieu 100 ans après l'Apocalypse, autant dire que les humains sont légèrement... zombifiés... Ici aussi, diverses réalités existent, bien qu'elles ne soient pas mis en avant (on sait juste qu'on peut "regarder dans le royaume des Ombres" grâce à un artefact, et qui révèlent des choses que l'on ne voit pas dans le monde humain, mais c'est tout). Avec Guerre, tout le monde en prend pour son grade. Son but est de venger sa déchéance, donc il ne fait pas dans la dentelle. Les énigmes sont très bien trouvées, les donjons longs et particulièrement sympatoches (3h pour faire le premier, 5-7h pour faire le dernier). Une histoire assez difficile à saisir dans son ensemble la première fois, j'ai toujours quelques questionnements en tête... [NdA : à l'époque, impossible de savoir qu'un deuxième opus allait sortir, donc j'étais un peu frustré... Mais j'attends le prochain au tournant, c'est clair...]

 

Sur les graphismes, rien à redire concernant Bayonetta. Très peu de problèmes, un jeu fluide (dû en parti au fait qu'il est divisé en chapitre, forcément ça aide à ne pas avoir à charger des maps énormes), des combos très beau graphiquement... Côté Darksiders par contre ça se gâte, au prix où je l'ai acheté, je trouve inadmissible d'avoir des bugs graphiques de cette ampleur : traversée du mur lorsque je vais pour m'agripper à ce dernier (obligé de recharger la partie, vive l'autosauvegarde), bloqué dans une grille dû à une mauvaise gestion d'un échappement de l'étreinte d'un mob (j'ai réussi à m'en sauver par miracle sans avoir à recharger, mais vraiment bête comme façon de faire), plantage simple du jeu lors de l'invocation du cheval de Guerre après l'avoir obtenu (obligé d'éteindre carrément la console, là aussi merci la sauvegarde automatique)... [NdA : ce dernier bug semble être un bug récurrent de ma PS3 et donc pas forcément inhérent à Darksiders, mais je le laisse pour une notion d'esprit originel] Très déçu.

 

Niveau jouabilité, les deux jeux se valent. Il faut bourriner généralement les boutons d'attaque pour s'en sortir, mais les deux ont pléthores de techniques qui font que l'on peut influer sur les dégâts en influant sur le timing des appuis sur les boutons. Bayonetta, bien que moins axé sur les énigmes et beaucoup plus sur le défouloir, possèdent deux trois passages sympathiques qui ne sont pas du pur bourrinage. Darksiders possède une faiblesse énorme par contre : les boss sont très difficiles au début du fait que l'on a peu de vie, et très facile à la fin (si facile qu'on met plus de temps à tuer de "simples" mobs...), au point que le temps que l'on a passé à récupérer les artefacts augmentant notre vie n'a servi à rien car on ne prend quasiment pas de dégâts...

 

Concernant la bande-son, c'est totalement différent. D'un côté nous avons des musiques de Jpop très entraînantes, sur le ton du reste du jeu, avec des musiques aux chœurs incroyables sur les gros boss angéliques, et de l'autre nous avons une bande-son très fondue dans les décors immenses, avec peu de changement, juste de quoi mettre une légère ambiance (ceci dit, la musique augmente quand Guerre est proche d'un danger).

 

Pour finir, si l'on veut refaire un jeu, il vaut mieux prendre Bayonetta, dans lequel l'on garde ses artefacts et autres cœurs du fait que l'histoire est divisée en chapitre (on peut changer la difficulté pendant le choix des chapitres, ce qui aide à débloquer les trophées en fait). Je n'ai pas eu le temps ni la motivation de tester Darksiders dans les autres niveaux de difficulté, comme j'ai dit je galère déjà sur les vagues d'ennemis en facile, et le premier gros boss a été un calvaire pour moi... Peut-être que désormais, ayant plus de pratique, je réussirai mieux, mais bon...

Conclusion : Bayonetta possède un bien meilleur rapport qualité/défoulement/prix, mais si vous préférez passer quelques heures à chercher des énigmes à la Zelda (j'ai dû utiliser deux fois une soluce pour voir ce qu'il fallait faire car j'étais bloqué depuis quelques dizaines de minutes et que je pensais avoir tout essayé), prenez plutôt Darksiders.

A vous les studios !